À l’initiative de l’Inserm, du CNRS et de l’Inra, les alliances Aviesan et AllEnvi ont adopté fin 2017 une position de principe reconnaissant les preprints comme « une forme recevable de communication scientifique, particulièrement pour les résultats de la recherche fondamentale ».
Comment définir un preprint et quel est son intérêt réel ?
Un preprint est la mise à disposition (publication) d’un travail abouti sur un serveur de prépublication, librement accessible, en amont d’une soumission « classique » à un journal et de l’évaluation par les pairs.
Déposé sur une plateforme reconnue de prépublication, le preprint apparaitra rapidement en ligne doté d’un identifiant numérique unique (de type DOI) et établira ainsi l’antériorité du travail. Le preprint est librement accessible à la communauté et accélère la visibilité des travaux avant leur publication définitive dans un journal « classique ». L’accès ouvert aux preprints permet aussi de recevoir des commentaires de la communauté de lecteurs et d’améliorer éventuellement le document avant sa soumission dans un journal.
Le preprint qui témoigne d’un travail finalisé, a un intérêt évident lors des demandes de financement, de l’évaluation ou encore la recherche d’emploi de jeunes diplômés. Il apparaît que les preprints peuvent aussi être repérés par les comités éditoriaux de journaux « classiques » qui invitent les auteurs à soumettre le travail dans leur journal.
Y a‑t-il des précautions ou des règles à respecter pour déposer un preprint ?
Le preprint n’est pas une publication de données préliminaires. A l’instar d’un article original, le travail doit être finalisé et rédigé avec la même rigueur. Le travail doit être déposé de préférence sous licence CC-BY et, en prévision d’une soumission dans un journal « classique », le chercheur doit s’assurer que le journal cible accepte des travaux initialement déposé sur les plateformes de prépublication (cependant, de plus en plus de journaux, y compris les plus sélectifs, acceptent ce procédé).
Avant de déposer un preprint, les auteurs doivent s’interroger sur une possible divulgation de données sensibles (cliniques, environnementales) et sur la volonté de valorisation éventuelle par dépôt de brevet. De fait, comme pour une publication « classique », le brevet doit être déposé avant toute publication de preprint.
En savoir plus sur les preprints
- Serveurs de preprint reconnus en sciences du vivant :
- Initiative internationale pour la promotion des preprints en sciences du vivant : ASAPbio
- Are preprints the future of biology ? A survival guide for scientists
- Big biology projects warm up to preprints
- Biologists debate how to license preprints
- Les preprints sont une forme recevable de communication scientifique
- Licences Creative Commons (CC)