La recherche impliquant des animaux a joué et continue de jouer un rôle essentiel dans le progrès des sciences biologiques et biomédicales. Elle a largement contribué à la compréhension, à la prévention, au traitement et à la guérison de nombreuses maladies majeures, telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète ou certains troubles neurologiques, notamment en lien avec la maladie de Parkinson.
Les autorisations de projet de recherche utilisant des animaux sont délivrées par le ministère de la recherche après un avis émis par des comités d’éthique agréés, Ce processus s’inscrit dans le cadre de la directive européenne 2010/63/UE, qui confère à l’Union européenne l’une des législations les plus avancées au monde en matière de protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.
L’Institut inscrit ses travaux dans une démarche fondée sur la responsabilité scientifique et le respect du bien-être animal.
Réduire, Remplacer, Raffiner
L’Inserm applique le principe des 3R, qui vise à :
- remplacer les animaux chaque fois que possible par des méthodes alternatives
- réduire leur nombre en optimisant les protocoles tout en garantissant la qualité scientifique des résultats
- raffiner les pratiques pour réduire la douleur, le stress et l’inconfort des animaux utilisés.
L’Inserm veille à l’application rigoureuse de ce principe à chaque étape des projets de recherche : qu’il s’agisse du choix des méthodes expérimentales, de l’optimisation des plans statistiques pour réduire le nombre d’animaux, ou encore des conditions d’hébergement et de soins.
L’attention portée au bien-être animal se traduit par une volonté permanente d’amélioration, et par le développement d’une véritable culture du soin au sein des laboratoires.
Pour renforcer l’implémentation concrète des 3R, l’Inserm a co-fondé le Groupement d’intérêt scientifique FC3R, en partenariat avec des opérateurs majeurs de la recherche publique. Le FC3R soutient financièrement des appels à projets et des prix visant à améliorer l’utilisation des modèles et à stimuler le développement d’alternatives. Le centre propose des formations et un accompagnement d’ingénierie aux scientifiques pour optimiser leurs protocoles et favoriser l’application de méthodes substitutives lorsque cela est possible.
Développement des alternatives
Les progrès de la recherche fondamentale en biologie cellulaire et moléculaire ont permis le développement de nouvelles approches expérimentales qui réduisent ou remplacent certaines utilisations animales.
L’Inserm soutient et investit activement dans le développement et la mise en œuvre de méthodes telles que la modélisation informatique, les cultures cellulaires et tissulaires, l’utilisation de cellules souches et d’organoïdes, ainsi que les systèmes d’organes sur puce. Certaines approches, notamment pour le criblage de médicaments, permettent aujourd’hui de tester massivement des composés sur des cultures cellulaires humaines et d’identifier très tôt les candidats prometteurs. Ces méthodes contribuent à réduire le recours aux modèles animaux.
Aux côtés du CEA et du CNRS, l’Inserm co-pilote le programme de recherche Organes et organoïdes sur puce. Ce programme, financé à hauteur de 48,4 millions d’euros, vise à concevoir une nouvelle génération de modèles biologiques miniaturisés, capables de reproduire le fonctionnement d’organes humains sur puce ou via des simulations 3D, à partir de cellules de patients.
Parallèlement, des approches émergentes comme le développement de jumeaux numériques, soutenues notamment par le PEPR Santé numérique, ouvrent des perspectives pour simuler le fonctionnement d’organes ou de systèmes biologiques à partir de données de patients et ainsi limiter le recours aux modèles animaux.
Transparence
L’ouverture et la transparence sur l’utilisation des animaux en recherche sont essentielles pour mener un débat public informé sur les bénéfices, les limites et les impacts de ces travaux.
À ce titre, l’Inserm a notamment signé la Charte de transparence sur le recours aux animaux à des fins scientifiques et réglementaires en France.
Dialogue national et européen
L’Inserm assume un rôle actif dans le dialogue avec les élus nationaux et européens. Il contribue à éclairer les décisions publiques à plusieurs niveaux :
- contributions aux débats législatifs
- participation à des auditions parlementaires
- accueil d’élus au sein des laboratoires
- communications en coordination avec les autres instituts de recherche
Contacts
- Questions scientifiques, réglementaires ou techniques : bea@inserm.fr
- Questions institutionnelles ou en lien avec la société civile : relations.institutionnelles@inserm.fr