HAL, la science ouverte et l’Inserm
HAL (Hyper articles en ligne) est une plateforme destinée au dépôt et à la diffusion en libre accès (ou open access) des travaux scientifiques des chercheurs : articles de revues, chapitres d’ouvrages, actes de colloque, posters… Elle sert également à la préservation de la production scientifique française. Créée en 2001 par le Centre pour la communication scientifique directe (CCSD), c’est l’archive ouverte nationale de référence. Grâce à son engagement précoce dans le mouvement du libre accès aux publications scientifiques, l’Inserm s’est doté dès 2006 d’un portail institutionnel d’accès à HAL : HAL-Inserm.
HAL s’inscrit dans le plan national pour la science ouverte qui engage les opérateurs de la recherche publique à se doter d’une politique en la matière. Dans ce cadre, l’Inserm a défini sa propre politique de science ouverte. Notamment, l’Institut demande expressément à ses chercheurs et à ses chercheuses de déposer leur production dans HAL, via HAL-Inserm ou un autre portail. Cette démarche s’applique aux publications des revues par abonnement, comme aux revues en accès ouvert.
Pourquoi déposer dans HAL ?
- Les articles déposés dans HAL en texte intégral bénéficient d’une excellente visibilité. Les textes y sont librement accessibles, et cette disponibilité conduit à la hausse de leur consultation et de la notoriété des auteurs.
- La majorité des financeurs, notamment l’ANR et la Commission européenne, exigent le dépôt dans une archive ouverte.
- Le dépôt systématique facilite les procédures d’évaluation. À terme, HAL constituera la principale source des travaux et des références prise en compte par les évaluateurs des CSS et de l’HCERES.
- L’archive regroupe l’ensemble des dépôts, quelle que soit l’appartenance institutionnelle des auteurs et leurs domaines. Un seul dépôt est ainsi suffisant pour des coauteurs qui appartiennent à plusieurs institutions.
Peut-on déposer un article déjà publié ?
Dans le cas de travaux financés à plus de la moitié par des fonds publics, les chercheurs et les chercheuses peuvent déposer sur HAL les manuscrits de leurs articles, même après avoir cédé leurs droits à l’éditeur et quel que soit le contrat de cession. Cela concerne les « manuscrits auteur accepté » (MMA), c’est-à-dire, la dernière version comportant les corrections éventuelles après la relecture par les pairs. Leur diffusion sans la mise en page de l’éditeur est autorisée avec un embargo de :
- 6 mois pour les sciences techniques et médicales (STM),
- 12 mois en sciences humaines et sociales (SHS).
Cf. : article 30 de la loi pour une République numérique du 7 octobre 2016
Qu’est-ce que le portail institutionnel HAL-Inserm ?
Les portails institutionnels HAL-Inserm, HAL-Pasteur, HAL-CNRS… sont des sous-ensembles de HAL. Ils permettent d’établir des politiques de dépôt spécifiques. Ils associent également des équipes d’aide et de modération. Mais l’essentiel reste qu’une publication soit visible dans HAL. L’utilisation d’un portail institutionnel est facultative. Les dépôts peuvent être effectués depuis n’importe quel portail.
HAL-Inserm n’accepte que les dépôts de publications validées par les pairs. L’Inserm encourage vivement les chercheurs à déposer le texte intégral (texte + figures + tables). Car, seul le dépôt intégral a un vrai sens pour l’archivage et pour la pérennisation de la production de l’Institut.
HAL-Inserm offre une grande visibilité aux travaux déposés, garantit une conservation pérenne, favorise l’échange entre chercheurs au niveau national et international et œuvre à la circulation des savoirs sans barrières technique, financière ou juridique. Les publications sont faciles à trouver, bien référencées par les moteurs de recherche et interconnectées avec d’autres services (ORCID, serveurs de preprint).
HAL : comment ça marche ?
Pourquoi est-ce aux chercheurs de déposer ?
Dans les revues par abonnement, les droits de diffusion sont en général transférés à l’éditeur (Copyright transfer agreement). Le fichier qui peut être déposé dans une archive ouverte est la « version auteur » ou « manuscrit auteur accepté (MAA) ». C’est la dernière version de l’article qui intègre les révisions éventuelles en réponse aux relecteurs et qui a été acceptée pour publication. Seuls les auteurs possèdent cette version. Les revues en accès ouvert natif (modèle Gold comme par exemple Nature Communications, Scientific Reports, Plos, eLife…) font exception. Dans ce cas, les droits sont conservés (licence Creative Commons) et la version finale de l’éditeur peut être déposée.
Lequel des auteurs doit déposer ?
C’est souvent l’auteur correspondant, mais cela peut-être n’importe quel autre auteur de l’article, voire une personne désignée dans une unité. Il est important de vérifier que l’article n’a pas déjà été déposé en faisant la recherche dans HAL, et non pas seulement dans un portail particulier. Au moment du dépôt, l’importation automatique vous l’indiquera aussi par un message en rouge. Vous pouvez demander un partage de propriété.
Comment les équipes de HAL peuvent aider ?
Le dépôt a été simplifié au maximum pour les auteurs. La majorité des champs sont importés par les identifiants d’un article (DOI, PMID). Les équipes interviennent avant la mise en ligne, elles vérifient la nature des droits selon le fichier déposé. Elles assurent la gestion d’un embargo éventuel et complètent les métadonnées descriptives. Elles sont aussi là pour vous guider et répondre à vos questions.
Comment les chercheurs peuvent aider ?
- En prenant conscience que la mise à disposition libre de la production scientifique financée sur fonds publics est un devoir de tout chercheur.
- En ne déléguant pas aux équipes de HAL la responsabilité de la qualité des dépôts.
- En acquérant le réflexe de déposer les articles au fil de l’eau, dans la suite de la satisfaction d’une publication acceptée et après parution.
- En créant un IdHAL pour aider à la récupération de leur production de manière fiable.
- En renseignant l’identifiant Orcid dans l’IdHAL qui permettra de relier les publications d’un auteur à son identité et d’éviter notamment les problèmes d’homonymie. L’Orcid et l’IdHAL peuvent être liés et sont interopérables.