La ventilation
L’air dans les locaux d’hébergement doit être renouvelé fréquemment selon un taux adapté à la densité de peuplement animale. Cela implique la mise en place d’un système de ventilation toujours préférable à un système de recirculation de l’air même si celui-ci dispose de filtres permettant de traiter l’air recirculant. L’objectif du système est de fournir de l’air pur, de réduire les odeurs, les gaz toxiques, la poussière, les agents pathogènes et de réguler la température et le taux d’humidité.
La température
Il existe une fourchette de température environnementale optimale pour le bien-être de chaque espèce. C’est un facteur physique ayant un effet important sur le métabolisme des animaux et les rongeurs, par exemple, sont très sensibles à des températures dépassant les 25 °C.
L’humidité
Il est recommandé de maintenir une humidité relative de 50 % pour le bien-être des animaux mais un taux compris entre 40 et 70 % est acceptable et bien toléré. En dehors de cette fourchette, l’animal peut éprouver certaines difficultés à maintenir son homéostasie thermique. Une telle situation est alors source d’inconfort et peut favoriser l’apparition de pathologies. C’est pourquoi il peut être nécessaire d’installer des déshumidificateurs ou au contraire des humidificateurs pour garantir un taux d’humidité acceptable dans des installations ou ce paramètre est difficile à contrôler.
L’éclairage
L’éclairage des locaux d’hébergement et d’expérimentation est souvent artificiel car les installations sont dépourvues de fenêtres. L’intensité et la photopériode de l’éclairage sont des paramètres pouvant agir sur la physiologie et le bien-être des animaux qui doivent par conséquent être contrôlés. Pour les rongeurs albinos, par exemple, un éclairage inadapté en intensité pourra entrainer des lésions de la rétine. L’alternance lumière/obscurité (photopériode) joue un rôle très important dans la reproduction des animaux. On préconise une photopériode de 12/12 ou 10/14 généralement pour l’équilibre des animaux.
Le bruit
Il existe de nombreuses sources de bruit dans un établissement d’expérimentation animale (système de ventilation, déplacement des équipements et du personnel, procédures de nettoyage, vocalisations des congénères…). Le bruit peut être un facteur de troubles physiologiques et du comportement de l’animal. Aussi, les salles d’hébergement et de procédures doivent être isolées contre les sources de bruits élevés. Le stress engendré par le bruit peut en effet perturber la reproduction, modifier des paramètres sanguins, agir sur le système immunitaire… On doit également prendre en considération le fait que certains animaux comme les rongeurs perçoivent des ultrasons que l’homme ne peut entendre. Enfin, un fond sonore musical peut être bénéfique pour limiter l’impact de certains bruits.
Ventilation, température et humidité sont des facteurs inter-reliés qui doivent être contrôlés au niveau des salles d’hébergement quotidiennement et de préférence enregistrés 24h sur 24.
Il est important de pouvoir contrôler l’ensemble de ces paramètres dans les locaux et il est préférable de bénéficier d’un système de réglage indépendant pour chaque pièce. Il conviendrait donc d’installer des dispositifs de surveillance. Les données de ces paramètres peuvent cependant varier entre le milieu ambiant et le micromilieu de la cage en fonction notamment de la densité de peuplement en animaux : la température relevée dans une cage de rongeur peut être supérieure de un à deux degrés par rapport à la température environnementale, en fonction de sa densité en animaux par exemple. Il en est de même avec les dispositifs d’hébergements confinés (armoires, isolateurs, portoirs ventilés). De même l’intensité de l’éclairage peut être perçue différemment selon la position d’une cage sur un portoir (les animaux hébergés dans les cages du bas recevant un éclairage atténué)
Les lignes directrices définissant ces paramètres par espèces sont données dans l’annexe A du décret 2001 – 486.