Les projets d’accélération lauréats du programme Impact Santé sont considérés comme des projets ayant d’ores et déjà transformé les connaissances scientifiques, modifié les pratiques médicales, amélioré la santé humaine et d’être porteurs de potentielles retombées sociétales et économiques.
Des vaccins et thérapeutiques ARN innovants
- Nom du projet : AIR-MT
- Budget : 3 M€
- Ambition générale : Développer des méthyltransférases d’ARN (RMTases) via l’IA pour stabiliser et optimiser les ARN messagers (ARNm), ouvrant la voie à des applications révolutionnaires en biologie médicale et biothérapies
- Idée : Concevoir des RMTases régio-spécifiques grâce à l’IA pour protéger l’ARNm des dégradations tout en conférant des propriétés optimisées pour des thérapeutiques et vaccins innovants
- Impact : Tirer parti des immenses possibilités des ARNm en maîtrisant leur modification (méthodes de « réécriture ») et en surveillant leurs effets (systèmes de « lecture »), pour concevoir des vaccins et thérapeutiques ARN innovants
- Rupture : Innover avec l’utilisation inédite en France d’outils d’IA de pointe pour concevoir des enzymes in silico introduisant un contrôle précis des propriétés biologiques de l’ARNm
Consortium
- Bruno Canard, chercheur principal (Équipe « Réplicases virales : structure, mécanisme et drug-design », Laboratoire Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB) – CNRS, Aix-Marseille Université – en partenariat avec INRAE)
- Renaud Vincentelli (Équipe « Complexes macromoléculaires viraux », Plateforme de production de protéines recombinantes à haut-débit, Laboratoire Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB) – CNRS, Aix-Marseille Université – en partenariat avec INRAE)
- Olivier Schwartz (Laboratoire Virus et immunité – Institut Pasteur, CNRS, Université Paris Cité) Béatrice Nal (Équipe « Biologie des cellules dendritiques », Centre d’immunologie de Marseille-Luminy – CNRS, Inserm, Aix-Marseille Université)
- Cédric Leyrat (Équipe « Structure et fonction des protéines membranaires pour l’innovation thérapeutique », Institut de génomie fonctionnelle – CNRS, Inserm et Université de Montpellier)
Des anticorps pour neutraliser les bactéries des cancers des muqueuses
- Nom du projet : Antibax
- Budget : 2,3 M€
- Ambition générale : Développer des anticorps pour neutraliser les bactéries nuisibles impliquées dans les cancers des muqueuses et améliorer les traitements anticancéreux
- Idée : Explorer le rôle des lymphocytes B présents dans les tumeurs des muqueuses afin d’identifier des anticorps ciblant spécifiquement des bactéries nuisibles, appelées pathobiontes, qui favorisent le développement du cancer
- Impact : Réduire l’agressivité des tumeurs, prévenir la formation de métastases et limiter la résistance aux traitements antitumoraux en renforçant l’efficacité des immunothérapies
- Rupture : Remplacer les antibiotiques aux propriétés immunodépressives par des anticorps spécialement conçus (appelés anticorps monoclonaux) capables de déclencher des mécanismes de défense naturelle de l’organisme, comme l’activation du système du complément (un ensemble de protéines qui détruisent les microbes) ou le recrutement des phagocytes (des cellules immunitaires qui éliminent les bactéries) ; ce qui pourrait déboucher sur une vaccination antibactérienne indirecte
Consortium
- Laurence Zitvogel, chercheuse principale (Immunologie des tumeurs et immunothérapie – Université Paris-Saclay, Institut Gustave Roussy, Inserm)
- Pierre Milpied (Centre d’immunologie de Marseille-Luminy – CNRS, Inserm, Aix-Marseille Université)
- Guy Gorochov (Centre d’immunologie et des maladies infectieuses – Sorbonne Université, Inserm, CNRS ; Département d’immunologie – Pitié-Salpêtrière)
- Pierre-Édouard Fournier (IHU Méditerranée infection – Aix-Marseille Université, Hôpitaux universitaires de Marseille, Service de santé des armées, Établissement français du sang, Institut de recherche pour le développement)
Des vaccins contre les cancers non liés à des virus
- Nom du projet : DARVAC
- Budget : 2,9 M€
- Ambition générale : Comprendre comment le système immunitaire réagit ou échappe aux tous premiers signes de cancers non liés à des virus pour concevoir des vaccins capables de prévenir leur apparition
- Idée : Étudier une nouvelle classe de petites molécules appelées « ARN non codants » (des éléments de notre génome qui ne servent pas à fabriquer des protéines), identifiées comme jouant un rôle clé dans les défenses immunitaires au début du cancer colorectal, afin de développer des vaccins qui ciblent ces molécules
- Impact : Réduire les 10 millions de décès annuels dus au cancer, offrir une protection précoce et innovante contre des formes de cancer jusque-là non prévenues, contribuant ainsi à améliorer durablement la santé publique, et alléger le poids financier des traitements pour les systèmes de santé
- Rupture : Apporter une avancée majeure en prévention du cancer en proposant des vaccins qui agissent avant même que les cancers non liés à des virus ne se développent, en s’appuyant sur des mécanismes immunitaires encore méconnus
Consortium
- Jérôme Galon, chercheur principal (Laboratoire d’immunologie intégrative du cancer, Centre de recherche des Cordeliers – Inserm, Université Paris Cité, Sorbonne Université)
- Michel Salzet et Isabelle Fournier (Laboratoire Protéomique, réponse inflammatoire et spectrométrie de masse (PRISM) – Inserm, Université de Lille, CHU Lille, Centre Oscar Lambret)
- Nathalie Labarrière (Laboratoire d’immunologie et nouveaux concepts en immunothérapie – Inserm, Nantes Université)
- Olivier Adotevi (Laboratoire d’innovations thérapeutiques en immuno-cancérologie, Unité de recherche Interactions hôte-greffon-tumeur & ingénierie cellulaire et génétique – Inserm, Université de Bourgogne Franche-Comté et Établissement français du sang de Bourgogne et Franche-Comté)
L’évolution au service de l’immunologie
- Nom du projet : EvoCure
- Budget : 3 M€
- Ambition générale : Découvrir un large éventail de nouveaux acteurs immunitaires humains grâce à l’évolution
- Idée : Explorer l’hypothèse selon laquelle la conservation évolutive des mécanismes immunitaires, nommée immunité ancestrale, est un principe biologique utilisable pour comprendre l’organisation immune des animaux
- Impact : Créer un nouveau domaine de recherche et découvrir de nouvelles protéines immunitaires chez l’humain et d’autres eucaryotes permettant, ce faisant, un impact transversal sur notre santé
- Rupture : Examiner l’immunité ancestrale dans tous les domaines de la vie comme une approche innovante pour découvrir de nouvelles protéines immunitaires et les exploiter à des fins thérapeutiques générant ainsi une percée conceptuelle dans les domaines de l’immunologie et de l’évolution
Consortium
- Enzo Poirier, chercheur principal (Unité Immunité et cancer (Inserm U932) – Institut Curie)
- Aude Bernheim (Institut Pasteur)
- Lucie Étienne et François Rousset (Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) – Inserm, Université Claude Bernard Lyon 1, CNRS, École normale supérieure de Lyon)
- Jean-Luc Imler et Carine Meignin (Institut de Biologie moléculaire et cellulaire (IBCM) – CNRS, Université de Strasbourg)
L’impact des matériaux en contact avec les aliments sur la santé
- Nom du projet : FoodContact
- Budget : 3 M€
- Ambition générale : Mieux comprendre les effets sur la santé des matériaux en contact avec les aliments et des plus de 12 000 composés chimiques qui les constituent
- Idée : Explorer l’impact et les modes d’action des matériaux en contact avec les aliments sur la santé humaine et modifier radicalement l’évaluation de leur sécurité sanitaire, pour une meilleure protection des consommateurs
- Impact : Œuvrer à une transformation radicale de l’évaluation des substances chimiques et des matériaux au contact des aliments pour limiter leurs effets sur la santé humaine et ouvrir la porte à la création d’un nouveau logo, le « Toxi-Pack score », sur le modèle du Nutri-Score, pour renseigner sur l’impact santé des emballages alimentaires
- Rupture : Produire un ensemble complet de connaissances scientifiques, encore inédites, sur l’impact des matériaux en contact avec les aliments sur la santé, leurs possibles effets cocktails et leurs interactions avec le reste de l’alimentation
Consortium
- Mathilde Touvier, chercheuse principale (Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN), Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (CRESS) – UMR U1153 Inserm, U1125 INRAE, CNAM, Université Sorbonne Paris Nord, Université Paris Cité)
- Olivier Vitrac et Mai Nuguyen (Laboratoire national de métrologie et d’essais, INRAE, AgroParisTech)
- Jean-Baptiste Fini (Équipe RODEO, Unité Physiologie moléculaire et adaptation (UMR 7221) – CNRS, Muséum national d’histoire naturelle)
- Fabrice Pierre (Unité Toxicologie alimentaire Toxalim (UMR 1331) – INRAE, École nationale vétérinaire de Toulouse, École d’ingénieurs de Purpan, Université Toulouse III-Paul Sabatier)
- Xavier Coumoul (Unité Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire et biomarqueurs (UMR‑S 1124 T3S) – Inserm, Université Paris Cité)
- Pierre Slamich (Association Open Food Facts – organisation à but non lucratif)
Des implants neuronaux pour contrer les paralysies sévères
- Nom du projet : France Brain Implant
- Budget : 3 M€
- Ambition générale : Restaurer des fonctions dans le cas de paralysies sévères grâce au développement d’implants neuronaux de nouvelle génération pour les interfaces cerveau-machine
- Idée : Créer des implants chroniques haute densité, stables sur le long terme et dotés de plus d’électrodes pour améliorer la précision des interfaces cerveau-ordinateur et mieux répondre aux besoins des patients paralysés
- Impact : Offrir des solutions de restauration fonctionnelle chez des patients paralysés et ouvrir la voie à des avancées médicales, économiques et sociétales majeures
- Rupture : Augmenter le nombre d’électrodes des implants avec de l’électronique intégrée très faible consommation et introduire des matériaux innovants pour augmenter leur durée de vie et leurs performances
Consortium
- Blaise Yvert, chercheur principal (Grenoble Institut des Neurosciences – Inserm, Université de Grenoble Alpes)
- Lionel Rousseau (Laboratoire Électronique, systèmes de communications et microsystèmes (ESYCOM) – ESIEE-Paris), CNRS, Université Gustave Eiffel)
- Daniel Dzahini (Laboratoire Techniques de l’Informatique et de la microélectronique pour l’architecture des systèmes intégrés (TIMA) – CNRS, Grenoble INP, Université Grenoble Alpes)
- David Moreau (Département de Bioélectronique, Campus Aix-Marseille Provence, Mines Saint-Étienne)
Une médecine du cerveau moins invasive et personnalisée
- Nom du projet : Nautilus
- Budget : 3 M€
- Ambition générale : Développer un nouvel outil pour révolutionner le traitement des maladies cérébrales par la stimulation non invasive et personnalisée
- Idée : Créer une plateforme d’exploration cérébrale spécifique au patient (Virtual Brain Twin) permettant la stimulation cérébrale à haute résolution non invasive
- Impact : Transformer la pratique clinique d’exploration cérébrale en la rendant moins invasive et plus performante
- Rupture : Mettre à la disposition des cliniciens et des chercheurs un outil innovant capable de proposer un traitement cérébral non invasif, personnalisé et à haute résolution
Consortium
- Viktor Jirsa, chercheur principal (Institut de neurosciences des systèmes (INS-UMR1106) – Inserm, Université Aix-Marseille)
- Fabrice Bartolomei (AP-HM, INS-UMR1106 – Inserm, Université Aix-Marseille)
- Christophe Bernard (Institut de neurosciences des systèmes (INS-UMR1106) – Inserm, Université Aix-Marseille)
- Maxime Guye (Centre de résonance magnétique biologique et médicale (UMR7339) – Université Aix-Marseille, CNRS, AP-HM)
Une plateforme universelle d’ARN messager
- Nom du projet : ReNAissance
- Budget : 3 M€
- Ambition générale : Créer une plateforme universelle basée sur l’ARNm pour développer rapidement des traitements antiviraux à base d’anticorps et offrir ainsi des solutions thérapeutiques qui soient à la fois plus confortables et plus efficaces mais aussi moins coûteuses
- Idée : Développer trois modules novateurs et complémentaires, conçus pour agir en parfaite synergie : des ARNm modulaires et autonomes, des systèmes de délivrance précis et multiplexés, ainsi que des formulations ciblées, afin d’optimiser et de réguler les réponses biologiques protectrices
- Impact : Proposer une approche ARNm universelle, immédiatement disponible pour toutes les indications thérapeutiques, offrant une réponse biologique robuste et facilement industrialisable grâce un outil standardisé et unique quel que soit le produit
- Rupture : Créer une plateforme unique d’ARNm permettant de synthétiser directement des anticorps dans l’organisme, ouvrant un nouveau paradigme en biothérapies
Consortium
- Bruno Pitard, chercheur principal (Immunologie et nouveaux concepts en immunothérapie – Inserm, CNRS, Nantes Université)
- Marcel Hollenstein (Chimie bio-organique des acides nucléiques – Institut Pasteur, CNRS)
Une meilleure compréhension de la communication neuronale
- Nom du projet : Synaptor
- Budget : 3 M€
- Ambition générale : Déchiffrer la diversité des mécanismes moléculaires des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG), ces capteurs cellulaires essentiels à la communication entre les cellules, afin de mieux comprendre leur rôle dans les processus neurobiologiques et leur implication dans des pathologies cérébrales telles que les troubles du spectre de l’autisme
- Idée : Étudier les différentes unités fonctionnelles liées à un récepteur couplé aux protéines G (RCPG) dans la synapse, en explorant comment elles s’assemblent, se réorganisent et en les visualisant en trois dimensions grâce à l’utilisation combinée de la cryo-microscopie électronique à haute résolution et d’outils avancés de génétique moléculaire
- Impact : Donner une vision novatrice de la signalisation synaptique et des dysfonctionnements moléculaires associés à des pathologies, comme les troubles du spectre de l’autisme, et ouvrir ainsi la voie à de nouvelles approches thérapeutiques
- Rupture : Proposer une approche innovante pour comprendre la communication neuronale en observant directement, à l’échelle moléculaire, les unités fonctionnelles des RCPG dans une synapse en activité et en tentant de décrypter, ce faisant, leur organisation spatio-temporelle ainsi que leur rôle fonctionnel
Consortium
- Guillaume Lebon, chercheur principal (Institut de génomique fonctionnelle – CNRS, Inserm, Université de Montpellier)
- Aurélien Fouillen, Sébastien Granier et Julie Perroy (Institut de génomique fonctionnelle – CNRS, Inserm, Université de Montpellier)
- Lucie Étienne et François Rousset (Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) – Inserm, Université Claude Bernard Lyon 1, CNRS, École normale supérieure de Lyon)