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La sécurité et la santé au travail sont l’affaire de tous

L'assistant de prévention gère, en plus de sa fonction, la prévention des risques susceptibles de compromettre la santé et la sécurité des agents. Rencontre avec Nicolas Pernet, assistant de prévention au centre de recherche Inserm Lipides, nutrition, cancer à Dijon.

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Comment conciliez-vous votre métier avec la fonction d’assistant de prévention

Nicolas Pernet : Je suis devenu assistant de prévention en 2015. Cette mission me semblait aller de pair avec mon métier, où j’avais pour activités principales la préparation des manips pour les chercheurs, la maintenance du matériel ou encore la gestion des déchets. Je suis désormais ingénieur sur la plateforme de cytométrie, mais j’ai choisi de conserver cette mission de prévention. Elle représente environ 20 % de mon temps de travail sur l’année, mais cela peut être variable selon les périodes. Par exemple, en 2020 et 2021, avec la crise sanitaire et la mise en place du plan de reprise de l’activité, ma mission d’assistant de prévention prenait tout mon temps de travail. À ma prise de fonction, j’ai eu une formation obligatoire de six jours et je continue de me former régulièrement pour assurer cette mission. 

Travaillez-vous en réseau ?

N. P. : La prévention est avant tout sous la responsabilité de la direction de l’unité. Par ailleurs, c’est un travail d’équipe. Je travaille en lien étroit avec les différents assistants de prévention de l’unité. Nous interagissons avec le conseiller prévention de la délégation régionale Inserm Grand Est et le conseiller prévention de l’université de Bourgogne. Au quotidien, je suis en lien avec les sauveteurs secouristes du travail (SST), qui sont les premiers contacts des agents en cas d’accident au travail, comme par exemple les malaises, les piqûres ou les morsures de souris. En cas d’accident, le sauveteur-secouriste me prévient. Nous consignons cet événement dans le registre sécurité et santé au travail. L’incident est alors étudié en Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CSHSCT) et nous réfléchissons ensemble à des mesures correctrices pour éviter que l’incident ne se reproduise. 

Quelles sont les activités principales d’un assistant de prévention ?

N. P. : Ma première mission est d’animer la prévention au sein de mon service. Je conseille les agents dans la mise en œuvre des mesures de prévention. Je veille à l’application des normes relatives à la santé et à la sécurité J’effectue un travail de veille et d’information sur les obligations réglementaires auprès de la direction. Je propose également des mesures pratiques pour améliorer la prévention des risques professionnels. Il peut s’agir, par exemple, d’anticiper les problèmes de rangement des consommables ou l’empilement de cartons qui peuvent causer un accident. Une autre grande mission qui m’incombe est l’accueil des nouveaux arrivants. Je dispense une formation d’environ une heure où je leur présente le service, les personnes-ressources du laboratoire, la transmission des procédures hygiène et de sécurité, et les conduites à tenir en cas d’incendie ou d’accident. Je leur adresse également les procédures spécifiques qui concernent les appareils dangereux comme les centrifugeuses. Il est très important que l’assistant de prévention soit informé de l’arrivée de chaque nouvelle recrue au laboratoire pour s’assurer que chacune et chacun soient bien renseignés sur la prévention. J’assure aussi la diffusion de l’information des mesures nationales, comme ce fut le cas pendant la crise sanitaire. Enfin, une fois par an, je participe à l’évaluation des risques et à la rédaction du document unique. Ce travail annuel est l’occasion de nous fixer des objectifs pour l’année à venir.

Lors d’une formation, Nicolas Pernet montre un bidon de recueil des déchets liquides toxiques. L’assistant de prévention rappelle l’importance de l’étiquetage des bidons et du respect de la réglementation du transport des matières dangereuses (dite ADR). 

Quelles difficultés rencontrez-vous au quotidien ?

N. P. : La plus grande difficulté est de faire prendre conscience à la communauté scientifique qu’il faut intégrer la sécurité et la gestion des risques bien en amont de leurs manips. Par exemple, la réflexion autour de la gestion des déchets arrive malheureusement souvent trop tardivement. L’architecture des bâtiments peut aussi constituer un frein à nos missions.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette mission ?

N. P. : Je pense qu’il s’agit d’une question de caractère… Étant rigoureux, je suis également satisfait lorsque je vois que le laboratoire fonctionne bien et que toutes les conditions sont réunies pour que les personnels se sentent en sécurité au quotidien. Socialement, cela me plaît d’avoir beaucoup d’interactions et d’être au contact des nouveaux arrivants !

Résultats de l’enquête sur les conditions d’exercice des assistants de prévention

En 2021/2022, l’Inserm a soumis un questionnaire à l’ensemble des assistants de prévention présents dans ses structures. Les objectifs de cette enquête étaient de :

  • mieux comprendre les conditions de réalisation de leurs activités ;
  • identifier les difficultés rencontrées ;
  • proposer des mesures pour améliorer la prise en compte de leur investissement quotidien dans la prévention des risques professionnels.

À la suite de cette enquête, un plan d’action opérationnel sera décliné et intégré au bilan-programme de prévention des risques professionnels 2022- 2023.