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Dix-sept chercheurs Inserm primés par l’Académie des sciences et l’Académie de médecine

L'Inserm félicite les chercheuses et les chercheurs récompensés cette année par l'Académie des sciences et par l'Académie de médecine.

National
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Prix de l’Académie des sciences



Philippe Jay – Prix Jaffé

Directeur de recherche Inserm au sein de l’équipe Développement et physiopathologie des epithelia à l’Institut de génomique fonctionnelle, Montpellier

« Avec mon équipe, nous nous intéressons au rôle de l’épithélium intestinal dans les interactions entre notre organisme et les microbes ou parasites présents dans l’intestin. Nous avons découvert que les cellules tuft permettaient de détecter les infections parasitaires et ainsi d’alerter le système immunitaire. Ces travaux ont déjà eu des retombées importantes dans le domaine des maladies infectieuses. »


Jacky Goetz – Prix de cancérologie de la Fondation Simone et Cino Del Duca

Directeur de recherche Inserm, équipe Tumor Biomechanics au sein de l’unité Immunologie et rhumatologie moléculaire (Inserm/Université de Strasbourg), Strasbourg

« Avec mon équipe, nous travaillons d’arrache-pied pour améliorer la connaissance des étapes cellulaires et moléculaires de la formation des métastases, ces foyers tumoraux secondaires très souvent responsables de la létalité du cancer. Être récipiendaire d’un prix de cancérologie décerné par l’Académie des sciences est une énorme fierté, et un grand honneur, au regard de mon parcours. Je me sens particulièrement chanceux de pouvoir bénéficier du soutien et de la reconnaissance de mes confrères académiciens. Ce prix permet ainsi de donner une visibilité supplémentaire à notre travail et à nos efforts dont, je l’espère, nous récolterons les fruits dans un futur proche. »


Philippe Pasero – Prix Jean-Pierre Lecocq

Directeur de recherche Inserm à l’Institut de génétique humaine (unité mixte de recherche 9002 CNRS/Université de Montpellier), Montpellier

« Je m’intéresse aux bases moléculaires de la tumorigenèse et au rôle du stress réplicatif dans ce processus. Mon équipe étudie les causes des défauts de réplication et leurs conséquences sur la stabilité du génome. Nous avons notamment identifié un lien direct entre stress réplicatif et réponse immunitaire pouvant être exploité pour le développement de nouvelles stratégies antitumorales. Je suis très honoré de recevoir ce prix, qui récompense le travail de toute une équipe et qui nous encourage à poursuivre dans cette voie. Une recherche fondamentale de pointe est essentielle pour lutter plus efficacement contre le cancer. »


Marie Manceau – Prix Richard Lounsbery

Directrice d’équipe au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CNRS/Collège de France/Inserm), Paris

« Mon équipe étudie la formation, au cours du développement de l’embryon, des motifs qui parent les animaux sauvages. La diversité de ces derniers est utilisée comme outil : les membres du laboratoire modélisent mathématiquement et décrivent biologiquement les patterns observés dans le plumage des volailles, passereaux, émeus, autruches ou manchots, identifiant ainsi des thèmes dans la variation, et éclairant les principes qui régissent la mise en place des motifs naturels. »


Thomas Baumert – Prix Mémain-Pelletier

Professeur au pôle hépato-digestif du service d’hépato-gastroentérologie des hôpitaux universitaires de Strasbourg ; Directeur de l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques (unité 1110 Inserm/Université de Strasbourg) et du laboratoire d’excellence HepSYS à l’université de Strasbourg, Strasbourg

« Les programmes de recherche que j’ai développés ont grandement contribué à la compréhension des interactions virus-hôte dans la pathogenèse des maladies et du cancer du foie, et à sa transposition en applications cliniques pour développer de nouvelles stratégies préventives et thérapeutiques. Je suis vraiment très honoré de recevoir ce prix qui valorise les travaux de recherche de longue date de toute mon équipe. »


Guillaume Montagnac – Prix René Turpin de cancérologie

Directeur de l’unité Inserm Dynamique des cellules tumorales à Gustave-Roussy, Villejuif

« Je m’intéresse à la régulation de la migration des cellules cancéreuses par le microenvironnement tumoral. J’étudie en particulier comment les caractéristiques de rigidité, de pression et de topologie propres aux tumeurs influencent la façon dont migrent les cellules cancéreuses. »


Stanley Durrleman – Prix Inria-Académie des sciences du jeune chercheur

Chef d’équipe à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (AP-HP/CNRS/Inserm/Sorbonne Université), Paris

« Je développe des méthodes d’apprentissage statistique pour modéliser et prédire l’avancement d’une maladie progressive comme celle d’Alzheimer ou de Parkinson. Mes algorithmes peuvent ainsi prédire plusieurs années à l’avance quel sera l’image du cerveau ou l’état de fonctions cognitives d’un patient. Mes travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour évaluer l’efficacité des traitements expérimentaux dans ces maladies. Je suis très honoré de recevoir ce prix prestigieux. Il a récompensé par le passé des scientifiques pour lesquels j’ai beaucoup d’admiration. J’espère que ce prix mettra en lumière les apports des mathématiques et du numérique pour la santé, en particulier pour l’amélioration de la prise en charge et l’optimisation des essais thérapeutiques dans les maladies neurodégénératives. »


Sandrine Bourdoulous – Médaille Louis Pasteur

Directrice de l’équipe Biologie vasculaire dans l’infection, l’inflammation et le cancer à l’institut Cochin (CNRS/Inserm/Université de Paris), Paris

« J’étudie les dysfonctions vasculaires induites par les maladies inflammatoires et infectieuses, notamment au niveau cérébral. Mes travaux ont contribué à une meilleure connaissance de la physiopathologie des infections invasives à méningocoque. Ils ont aussi abouti à la conception d’approches thérapeutiques innovantes ciblant un facteur de virulence majeur, présent chez un grand nombre de bactéries pathogènes pour l’Homme et, incidemment, contre les cancers du sein HER2+. C’est un grand honneur de recevoir la médaille Louis Pasteur de l’Académie des sciences. Elle constitue une très belle reconnaissance des travaux menés par les membres de mon équipe et de celle du professeur Xavier Nassif à l’Institut Necker-Enfants malades, avec qui nous travaillons depuis 20 ans en collaboration étroite. Cette médaille récompense le travail ardu de jeunes scientifiques talentueux ainsi que l’investissement et le soutien de nos collaborateurs. »


Mathias Pessiglione – Philippe et Maria Halphen

Directeur de recherche Inserm au sein de l’équipe Motivation, cerveau et comportement, à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (AP-HP/CNRS/Inserm/Sorbonne Université), Paris

« Mon projet est de comprendre les mécanismes cérébraux qui motivent le comportement, dans les situations normales et pathologiques. Mes travaux m’ont amené à proposer une batterie de tests diagnostiques pour les patients souffrant de maladie mentale, qui permettent de circonscrire les perturbations motivationnelles et donc de personnaliser la prise en charge. »


Rosa Cossart – Prix de la fondation Allianz

Directrice de l’Institut de neurobiologie de la méditerranée (Inserm/AMU) à Marseille.

« La mémoire est essentielle dans notre vie quotidienne mais on ignore comment les réseaux neuronaux qui sous-tendent cette fonction cognitive majeure se mettent en place au cours du développement. Mon équipe et moi-même nous intéressons à la formation de ces circuits depuis de nombreuses années : sont-ils mis en place de manière innée ou acquise ? Grâce à la microscopie à deux photons qui permet de suivre in vivo l’activité neuronale chez la souris, nous avons montré que la relecture de l’expérience dans le cerveau adulte se faisait sous la forme de petits groupes de neurones coactifs, appelés « assemblées neuronales ». Ces assemblées sont orthogonales au sens mathématique du terme, ce qui suggère qu’elles pourraient être les briques élémentaires de la mémoire, à partir desquelles nous construisons nos souvenirs. »


Prix de l’Académie de médecine




Seiamak Bahram – Prix de l’Académie nationale de médecine

Directeur de l’unité Inserm Immunorhumatologie moléculaire, Strasbourg ; Professeur de médecine à l’université de Strasbourg ; Chef de service d’immunologie aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg ; Responsable du laboratoire d’excellence Transplantex et de la Fédération hospitalo-universitaire Omicare ; Membre honoraire de l’Institut universitaire de France

« Mes travaux antérieurs ont permis de mettre à jour de nouveaux gènes d’histocompatibilité chez l’homme. Le prix de l’Académie de médecine récompense quant à lui, la découverte des bases moléculaires des maladies immunitaires et hématologiques, par des approches haut-débit et multiomiques. L’application clinique de ces procédés est à l’origine de la création, en 2014, de la fédération hospitalo-universitaire Omicare, première brique du futur Institut Pacific. »


Carole Guillonneau – Prix Albert Sézary

Co-directrice de l’équipe Ingénierie génétique et cellulaire en tolérance et médecine régénératrice au sein du Centre de recherche en transplantation et immunologie, Nantes

« Mes travaux portent sur l’étude des caractéristiques et du potentiel d’une nouvelle population de cellules T régulatrices appelées « Tregs CD8» en transplantation.Les travaux effectués au Centre de recherche en transplantation et immunologie à Nantes décrivent le rôle de ces cellules régulatrices pour contrôler les réponses immunitaires pathogènes et préserver le greffon. L’objectif est de développer un nouveau traitement innovant de thérapie cellulaire autologue pour le traitement du rejet de greffe en transplantation humaine et de réaliser un premier essai clinique en 2022. »


Hélène Lazareth – Prix Albert Sézary

Néphrologue ; Chercheuse au sein de l’équipe Signalisation rénale et vasculaire du développement à la pathologie, du Centre de recherche cardiovasculaire de Paris (Parcc)


« Le travail récompensé a démontré de nouveaux mécanismes expliquant la destruction des unités de filtration du rein, les glomérules, menant à l’insuffisance rénale au cours des glomérulonéphrites extracapillaires et de la hyalinose segmentaire et focale. Ces travaux soulignent, pour la première fois, le rôle pathogénique central des cellules épithéliales pariétales du glomérule, par la mise en jeu de mécanismes pathologiques impliquant la molécule de surface CD9, et désignent ces cellules comme des cibles thérapeutiques potentielles nouvelles pour ces maladies rénales sévères. »


Gaël Cristofari – Prix Henry et Mary-Jane Mitjavile

Directeur de recherche Inserm au sein de l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement de Nice (Ircan)

« Mes travaux apportent un éclairage inédit sur un processus mutagène, particulièrement actif dans l’embryon précoce et les tumeurs solides. En effet, des fragments d’ADN, appelés « éléments transposables », peuvent y proliférer et s’insérer à de nouvelles positions chromosomiques. J’ai introduit de nouvelles approches afin de cartographier la position de ces éléments transposables dans le génome humain. Ces recherches ont permis d’identifier les copies actives, parmi les centaines de milliers qui peuplent nos chromosomes, et de mettre en lumière leur insertion préférentielle dans certaines régions du génome. »


Giovanni Stevanin – Prix Jansen

Co-directeur de l’équipe Neurogénétique fondamentale et translationnelle à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière à Paris 

« Je co-anime un réseau international sur les maladies neurologiques héréditaires (Spatax). Grâce à ce dernier, j’ai contribué à améliorer le diagnostic génétique de ces maladies en identifiant 16 nouveaux gènes en cause, à étendre les spectres cliniques, génétiques et héréditaires de plusieurs formes et à identifier des facteurs génétiques modificateurs de la présentation clinique. Mes approches contribuent à une refonte de la nosologie complexe de ces maladies et ont donc un impact direct en pratique clinique en lien avec les centres de références maladies rares. Mes études utilisent également des techniques de biologie cellulaire et animale afin d’identifier des pistes pour tester des approches thérapeutiques et d’identifier des biomarqueurs et des signatures pathologiques par des techniques « omiques ».


Lina Benajiba – Subvention de l’Académie nationale de médecine

Médecin-chercheur à l’hôpital Saint-Louis ; Directrice d’équipe ATIP-Avenir & ERC au sein de l’unité Génomes, biologie cellulaire et thérapeutique à l’Institut de recherche Saint-Louis, Paris

« Dans le cadre du double cursus médecine-sciences de l’école de l’Inserm, j’ai obtenu en 2018 une thèse de sciences en cancérologie à l’université Paris-Saclay (travaux menés au Dana Farber Cancer Institute à Boston et à l’Institut Imagine à Paris), puis j’ai décroché en 2019 une thèse de médecine avec spécialisation en hématologie et en pharmacologie à l’Université de Paris. Aujourd’hui médecin-chercheur, je m’intéresse à l’identification de nouvelles cibles et au développement précoce de stratégies thérapeutiques novatrices dans la leucémie aiguë myéloïde (LAM). Cette maladie est une hémopathie dont le pronostic reste très défavorable malgré les progrès dans la compréhension de sa physiopathologie. Grâce à la combinaison de plusieurs approches de criblage génétique et pharmacologique, mes travaux ont permis de définir et de valider de nouvelles cibles thérapeutiques dans ce cancer. »


Emmanuel Letavernier – Prix André Lichtwitz

Directeur de l’équipe Maladies rénales fréquentes et rares : des mécanismes moléculaires à la médecine personnalisée, hôpital Tenon, Paris

Emmanuel Letavenrier

« Les travaux réalisés au sein de l’unité 1155 ont permis de mettre en évidence le rôle clé du déficit en pyrophosphate, un inhibiteur de la minéralisation, dans le développement de calcifications rénales qui sont à l’origine des calculs rénaux. Ces travaux ont été réalisés dans des modèles murins et trouvent un prolongement en pathologie humaine, dans le cadre d’une maladie nommée « pseudoxanthome élastique ». Nous travaillons actuellement à la correction de ce déficit afin de prévenir ces calcifications rénales, mais également les calcifications vasculaires induites par des maladies génétiques ou par l’insuffisance rénale chronique. »