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Inserm​.fr passe au vert

Le principe d’éco-conception web, ou « green web », est de plus en plus intégré aux sites institutionnels de l'Inserm. Retour sur la mue d’inserm.fr vers un numérique plus durable avec Yann Cornillier, responsable Publications multimédia du département de l’information scientifique et de la communication de l’Institut.

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L’éco-conception web est une approche de la construction de sites qui vise à préserver les intérêts de l’humain et de la planète en suivant les principes du développement durable. Pour inserm​.fr, un besoin de refonte, décidé fin 2019, est à l’origine de cette transition vers davantage de sobriété. Touchant à ses limites en termes d’intégration de nouvelles fonctionnalités et d’évolutions, le site nécessitait une reconstruction. Les concepteurs du site ont profité de cette opportunité pour introduire la dimension d’éco-conception dans le cadre du projet, en s’interrogeant sur l’impact du site sur toute la chaîne de production. De la puissance des serveurs mobilisés pour son fonctionnement, aux ressources nécessaires pour afficher le site sur le périphérique des utilisateurs.

Un site recentré sur les besoins réels de l’utilisateur

La première étape a été d’adapter le site au plus près des pratiques des utilisateurs. Comme l’explique Yann Cornillier, responsable du service qui gère inserm​.fr, « les statistiques de consultation ont montré que le site était essentiellement consulté sur smartphone. Nous avons revu nos interfaces sur la base de ce constat. Beaucoup d’éléments qui ne pouvaient s’afficher que sur ordinateur ont été évacués ». Un travail qui a considérablement allégé le site sans nuire à l’expérience des utilisateurs. 

L’audit a également mis en évidence un certain nombre de fonctionnalités qui n’étaient pas du tout utilisées. Or, leur conservation demandait d’importants coûts de maintenance : humains, électriques, techniques. « Lorsqu’une fonctionnalité est créée, il faut la maintenir : la réparer, la mettre à jour, contrôler qu’elle fonctionne », souligne Yann Cornillier. Une vaste opération de triage a permis de rendre le nouveau site plus sobre numériquement sur ce plan. « Par exemple, le bouton de « partage via les réseaux sociaux » a été retiré car les usagers partagent la plupart du temps les pages qu’ils souhaitent diffuser principalement en copiant-collant l’url. »

Inserm​.fr c’est quoi ?

Inserm​.fr, c’est plus de 1,5 million de pages visitées mensuellement, et 13,7 millions de pages vues chaque année. Composé d’une équipe de 7 personnes, le service publications multimédia met en lumière les avancées scientifiques de nos chercheurs auprès du grand public.

Améliorer le site sans alourdir son empreinte carbone

Une attention particulière a été portée au poids global du nouveau site. Le but de cette stratégie ? Ne pas gêner les utilisateurs disposant d’une connexion internet modeste et ne pas inciter au renouvellement des périphériques de consultation. Le site a été épuré visuellement, pour alléger son poids et améliorer la lisibilité. « Par exemple, sur l’ancien site, une petite icône était systématiquement intégrée aux intertitres d’articles. Ces petites icônes, chacune au design unique, demandaient des temps de chargement, de création, pour une fonction simplement décorative. Elles ont été enlevées. Dans le même esprit, beaucoup d’interfaces visuelles reposant sur de grosses images, sans valeur ajoutée sur le fond, ont été supprimées. » illustre Yann Cornillier. Un travail faisant d’autant plus sens que l’objectif du site n’est pas la rétention des utilisateurs. « Notre objectif est de remplir une mission de service public, de donner une information, pas de recourir à des artifices pour faire rester l’utilisateur au-delà de la réponse à son besoin. » 

Une capture d’écran de l’ancien site prise en avril 2019

Dans le même esprit, les concepteurs web ont également travaillé sur une version miniature du site, affichable en fenêtre de 320 pixels et intégrant toutes les fonctionnalités sans dégradation. De façon à rendre inserm​.fr consultable sur des appareils aux capacités d’affichage réduites, souvent plus anciens. 

Et maintenant ?

L’impact du site sur le plan écologique est davantage pris en compte dans la gestion quotidienne. « Les pages nouvellement créées se fondent par exemple sur des standards prenant en compte leur impact climatique. Pour cela, nous utilisons des sites comme ecoindex​.fr, qui proposent de noter les pages. Si notre score est au-dessus du standard, la page est allégée. Enfin, les serveurs permettant de faire fonctionner la plateforme ont été remplacés par des modèles moins gourmands en électricité » indique Yann Cornillier. Une démarche de sobriété numérique qui se pérennise et trouve son équilibre entre besoins des usagers, accessibilité et impact carbone.