Chaque épisode du podcast « Les Volontaires » détaille, en 15 minutes environ, un projet de recherche clinique dans une perspective très humaine. Les citoyennes et citoyens qui y participent évoquent en effet leur expérience et leurs motivations, tandis que l’équipe scientifique commente le dispositif mis en place et les objectifs poursuivis. Ces courtes séquences d’immersion en laboratoire révèlent ainsi l’engagement profond de ces volontaires, sains ou malades, désireux de faire progresser la recherche et, plus largement, d’être utiles aux générations futures. Car malgré la diversité des projets de recherche, les enjeux, souvent sociétaux, dépassent le seul progrès scientifique, comme le résume Catherine, maman de Joanna (8 ans) qui participe à l’étude Sepages menée à Grenoble sur l’impact de la pollution atmosphérique et des perturbateurs endocriniens sur la santé du fœtus et de l’enfant : « Je pense à tous les autres enfants et même aux futures générations. La pollution qu’il y a là, dans l’air, là, maintenant, ou même quand on a commencé l’étude en 2015, dix ans auparavant, ça n’était pas la même. Et dans dix ans, ce sera encore autre chose. »
Une plongée au cœur des laboratoires Inserm
Outre les témoignages de volontaires, le narrateur du podcast, Chandrou Koumar, veille, à travers ses questions et explications, à mettre en lumière les personnels qui font avancer la science au quotidien. Ce journaliste scientifique, docteur en neurosciences, comprend de fait parfaitement la démarche scientifique et les contraintes des équipes de recherche ainsi que les difficultés parfois à trouver des participants. Claude Gronfier, chronobiologiste au Centre de recherche de neuroscience de Lyon et responsable de l’étude Effets de la lumière sur la sensibilité aux odeurs et à la température, raconte ainsi une inclusion avortée : « L’expérience n’a pas débuté parce que le volontaire est en dette de sommeil et présente des horaires de coucher et de lever pas tout à fait stables. Son horloge biologique risque de ne pas être synchronisée. Or les études ont montré que cela diminue la réponse à la lumière. Donc ça constituerait pour nous un sujet atypique, une réponse atypique. On ne peut pas prendre ce risque et donc on est malheureusement obligé de ne pas l’inclure aujourd’hui. »
Ce micro tendu aux équipes de recherche clinique est aussi parfois l’occasion de se pencher sur des projets participatifs, coconstruits avec les intéressés, une démarche d’avenir pour l’Institut, dont la mission est de réaliser la recherche avec et pour la société. Bruno Spire,directeur de recherche Inserm au Sesstim à Marseille et co-investigateur principal de l’étude Trans&VIH, explique ainsi la naissance de ce projet : « On a coconstruit le programme avec l’association Acceptess T et l’association AIDES qui, à toutes les étapes du projet, nous ont vraiment aidés à concevoir les outils pour monter le questionnaire auprès des personnes transgenres. On a eu également des enquêtrices trans pour pouvoir parler plus facilement aux personnes qu’on interrogeait. Et puis aujourd’hui, toute l’équipe est en connexion avec les associations pour interpréter nos résultats. »
Un appel à volontaires… scientifiques !
À travers ces documentaires sonores, c’est toute la diversité des études menées par les équipes Inserm qui est mise en avant. Chaque épisode crédite par ailleurs les organismes qui soutiennent le projet et renvoie vers un complément d’information sur Inserm.fr, l’occasion d’en savoir plus sur les travaux de l’équipe et de l’Institut dans le domaine.
Si votre équipe mène des études cliniques (recherches interventionnelles, cohortes…) en cours d’inclusion, vous pouvez vous aussi vous lancer dans l’aventure de l’enregistrement sonore. Voici quelques éléments à avoir en tête avant de franchir le pas :
- L’essai doit impliquer au moins une personne travaillant dans une unité Inserm. Le journaliste réalise un pré-interview d’une heure avec l’équipe scientifique (soit le responsable uniquement, soit tout le personnel impliqué)
- L’étude doit être en cours d’inclusion et impliquer des volontaires, sains ou malades. Le journaliste réalise un pré-interview d’une heure avec chacun des volontaires disponibles pour le tournage (2 ou 3 maximum)
- Le tournage se déroule sur une demi-journée ou une petite journée, sur les lieux de l’étude (hôpital, laboratoire, domicile…)
- Des photos et de mini vidéos sont aussi réalisées pendant le tournage, afin de promouvoir l’épisode. Elles porteront sur les volontaires s’ils sont d’accord, sinon sur l’équipe de recherche et les dispositifs mis en place pour les expériences. L’Inserm fournit l’autorisation de captation à faire signer par chacun des participants, volontaire ou scientifique
- Seulement 5 podcasts sont tournés par an, donc une sélection éditoriale est opérée parmi les projets de recherche repérés
- Pour toute autre information, contactez le service Publications multimédia au département de la Communication