Quel est votre parcours ?
Hélène Drouin : Je suis en deuxième année de spécialisation en anesthésie-réanimation au CHU de Dijon. C’est une spécialité complète et complexe. Cette double compétence me permet de m’occuper de patients graves dans leur globalité, m’obligeant à procéder à de rapides synthèses des problèmes à régler.
En 2013, grâce au programme de l’École de l’Inserm Liliane-Bettencourt, j’ai eu la chance d’effectuer un stage au Centre de recherche en cancérologie de Lyon, au sein de l’unité 1052 spécialisée en virologie hépatique. J’ai travaillé durant trois mois sur les protéines impliquées dans la signalisation de la réplication de l’hépatite B.
Cette initiation à la recherche, au côté du professeur Fabien Zoulim et de son équipe, m’a beaucoup marquée. Reverser l’excédent des dons obtenus pour mon ascension à cette unité de recherche me tient vraiment à cœur. Contribuer aux avancées de la recherche biomédicale m’apporterait une grande satisfaction.
Avec son projet audacieux, Hélène soutientla recherche sur l’hépatite B qui manque cruellement d’un traitement capable de guérir les malades.
Vous êtes aussi une grande sportive…
H. D. : Je suis passionnée par l’alpinisme.J’ai gravi mon premier glacier à l’âge de onze ans. À vingt ans, j’ai escaladé le mont Blanc et le mont Rose. En 2018, j’ai entamé l’ascension du pic Lénine au Kirghizistan à 7 130 mètres d’altitude sans oxygène. C’est à ce moment-là que j’ai pris goût aux plus hauts sommets.
En mai 2021, je souhaite gravir l’Everest, le toit du monde, à plus de 8 000 mètres d’altitude ! J’organise mon temps entre l’internat et l’entraînement. C’est assez intense mais je suis bien décidée à combiner mes deux passions que sont le sport et la médecine. Cet été, je consacre deux semaines à des trails et des stages de glace dans les Alpes.
Gravir l’Everest demande des moyens importants. Je passe beaucoup de temps à solliciter des sponsors pour partir avec une structure internationale. Je vous invite à découvrir ma chaîne YouTube où je partage des entretiens vidéo sur les performances de sportifs de haut niveau. Ils livrent leurs clés pour réussir et leurs conseils pour développer ses forces physiques et mentales.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de relever ce défi ?
H. D. : Au-delà dema passion pour l’alpinisme, mon stage en recherche à Lyon et ma récente expérience en réanimation ont été de véritable déclics. Travailler en réanimation permet de mettre beaucoup de choses en perspective. Mon cursus médical et mon internat m’ont amené à relativiser et à réfléchir aux causes que j’aimerais soutenir. De plus, l’alpinisme requiert un dépassement de soi indispensable à mon équilibre personnel et professionnel.
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