Le FIPHFP accompagne la politique handicap de l’Inserm. Une enquête conduite par le Fonds au printemps 2025 éclaire la condition des personnes en situation de handicap. Cette étude permet d’identifier les actions menées à l’Inserm et les points qui restent à améliorer, mais aussi de savoir comment l’Institut se positionne par rapport aux autres employeurs de la fonction publique.
Ces informations ont été recueillies de manière anonyme, du 5 mai au 6 juin 2025, auprès de 184 collaborateurs Inserm, dont 89 en situation de handicap bénéficiant de l’obligation d’emploi. Une partie du questionnaire concerne l’ensemble des personnels, toutes fonctions, statuts et rôles confondus, tandis que certaines questions sont propres à des catégories spécifiques : les bénéficiaires de l’obligation d’emploi, les référents handicap et les encadrants.
Une connaissance croissante de la politique handicap

L’enquête révèle qu’une grande majorité de personnes travaillant au sein d’unités et de services Inserm sait que l’Institut mène une politique inclusive en matière de handicap. C’est 5,4 % au-dessus de la moyenne des employeurs répondants. L’Inserm doit néanmoins fournir un effort pour favoriser une meilleure identification des référents et une connaissance plus détaillée des dispositifs.
- 80 % répondent oui à la question « Avez-vous connaissance d’une politique handicap dans votre structure ? »
- 70 % répondent positivement à la question « La direction porte-t-elle activement la politique handicap ? »
Encore des réticences à déclarer son handicap
Les questions posées plus particulièrement aux personnes en situation de handicap montrent que près d’un-tiers d’entre elles n’a pas osé en parler lors de leur recrutement. Celles qui ont évoqué leur handicap considèrent à 40 % que leur déclaration a eu un impact sur leurs collègues et leur hiérarchie. C’est un peu au-dessus la moyenne nationale (36 %).
- 32 % des personnes en situation de handicap n’ont pas osé en parler lors de leur recrutement. C’est 35 % pour l’ensemble des employeurs répondants.
- Près de 40 % estiment que cela a eu un impact sur leurs collègues comme sur leur hiérarchie. C’est 36 % pour la moyenne nationale.

L’aménagement du poste de travail, principal bénéfice de la politique handicap

- 70 % des personnes en situation de handicap interrogées ont bénéficié d’un aménagement de leur poste de travail. C’est 4,8 % au-dessus de la moyenne des employeurs nationaux.
- 79 % se déclarent satisfaits de la pertinence de ces aménagements, mais seulement 54 % le sont des délais de mise en œuvre. Pour l’ensemble des employeurs, c’est 70 % pour la pertinence, mais 61 % pour les délais.
Un réseau de référents handicap soutenu par l’Institut
À l’Inserm, 100 % des référents handicap travaillent au sein d’un réseau et ont bénéficié d’une formation (86 % étaient formés au moment de l’enquête, mais 100 % lors de la restitution). C’est respectivement 79 % et 53 % pour l’ensemble des référents handicap au national.
Ces différences significatives entre l’Inserm et les autres employeurs publics montrent l’implication de l’Institut dans la construction, l’animation et la professionnalisation de son réseau de référents.
Autre effet positif de cette implication : 83 % des référents se sentent soutenus par la direction.

Formation et accompagnement des encadrants : peut mieux faire

À l’Inserm, 41 % des encadrants interrogés déclarent avoir été formés ou sensibilisés au handicap. C’est moins que la moyenne nationale (47 %).
En outre, 46 % des répondants Inserm identifient un contact interne, contre 73 % au niveau national. Ces écarts montrent la nécessité de poursuivre les efforts de sensibilisation des encadrants et de clarifier les rôles des acteurs de la politique handicap.

Ces améliorations sont nécessaires pour permettre aux encadrants de mieux accompagner le handicap au travail au sein de l’Institut :
- 49 % des encadrants Inserm interrogés déclarent avoir déjà mis en place des aménagements ou des accompagnements spécifiques, contre 56 % pour l’ensemble des employeurs répondants.
- 46 % affirment avoir rencontré des difficultés, contre 34 % au niveau national.
Ces écarts montrent la nécessité de renforcer l’accompagnement pour soutenir efficacement les encadrants.