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Création d’unités mixtes de service : retours d’expérience de Dijon et Montpellier

La création ou le renouvellement d’unités de service permet aux plateformes souhaitant mutualiser leurs ressources de développer leur offre et d'accroitre leur visibilité. L'organisation en unité de service permet de mieux répondre aux besoins des chercheurs et favorise la cohérence scientifique des projets portés par les sites. Focus sur deux unités créées en 2024.

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Biosand (US 58) à Dijon : le défi de la mutualisation et de la concertation

Lancée par le Centre de médecine translationnelle et moléculaire de Dijon, la création de l’unité de services Biosand, dirigée par Dominique Delmas, bénéficiait d’un terrain propice : une structuration de l’offre d’équipements déjà amorcée par l’université de Bourgogne, et un vivier d’équipements de pointe, mais dispersés et impliquant différentes tutelles.

Créer une dynamique collective

Pour mener à bien la création de l’US, le premier défi a été d’harmoniser les niveaux d’informations entre les plateformes, et de les sensibiliser aux bénéfices de la structuration. Laurent Delva, directeur adjoint de l’unité de service, se remémore l’approche choisie : « Compte tenu du nombre de tutelles concernées par le projet de création, nous avons opté pour une communication directe avec les plateformes pour leur expliquer ce dernier. Cela nous a permis de fédérer les plateformes et de gagner un temps précieux, tout en restant transparents avec les premiers intéressés : les responsables de plateformes. Leur appui au projet nous a ensuite donné l’occasion de présenter l’initiative aux différentes tutelles de manière plus efficace et sereine. »

Ces échanges ont permis aux différentes plateformes de mieux comprendre les activités de leurs pairs et d’amorcer le travail de coordination. « Pour lever les réticences des partenaires hospitaliers, nous avons mis en avant la complémentarité des équipements et leur impact potentiel sur les soins aux patients. Par exemple, le CHU de Dijon possède une plateforme dédiée à l’analyse bio-informatique, tandis que le centre de lutte contre le cancer est axé sur la recherche translationnelle. Ce regroupement améliorait la qualité et la rapidité de mise en œuvre des thérapies pour les patients de l’hôpital. Dans cette démarche, François Ghiringhelli, directeur du centre de médecine translationnelle et moléculaire, nous a apporté un soutien précieux. »

Accroître la visibilité des plateformes

La structuration en unité de service a également permis de répondre à un objectif plus stratégique : renforcer la compétitivité dans le cadre des appels à projets nationaux. Cela s’est concrétisé par la démonstration de la cohérence technologique du site, capable de couvrir le cycle complet de la recherche biomédicale : des services d’analyse moléculaire (lipidomique, CRISPR Genomics) à l’imagerie (Imaflow, radiothérapie préclinique), en passant par la bioinformatique (BIOME) et le phénotypage animal.

Soutien du pôle Infrastructures de l’Inserm

La mission Accompagnement du pôle Infrastructures a facilité le cadrage du projet. Les visites sur site ont permis de confirmer ou de révéler les forces de celui-ci, ainsi que les points à améliorer. Le bilan réalisé par le pôle a offert une base solide pour le montage du dossier.

Gain pour les chercheurs

Le nouveau statut d’unité de service a permis d’accroître la visibilité des équipements disponibles : « Maintenant que les scientifiques ont pris conscience du panel technologique disponible localement, la demande a augmenté. Nous avons pu relocaliser un certain nombre de projets, car certains savoir-faire, autrefois recherchés au-delà de la région, sont désormais bien identifiés sur notre site », explique Laurent Delva.

La structuration en unité de service a également apporté un confort d’utilisation accru, par exemple grâce à une plus grande transparence sur la disponibilité des équipements, réalisée grâce à la mise en place d’un calendrier de réservation partagé. Cette visibilité a aussi permis de prioriser l’accès aux équipements en fonction des urgences, remplaçant ainsi un fonctionnement plus informel et moins prévisible.

L’Institut de science des données de Montpellier (US 57) : IA et data au service de la recherche

Unique en son genre au plan national, l’Institut de science des données de Montpellier propose des services spécialisés dans la conservation et l’exploitation des données de recherche. La structure répond à une grande variété de besoins : du stockage de données à faible impact écologique grâce à des méthodes d’enregistrement sur bande au calcul scientifique, par exemple pour simuler des modèles moléculaires, en passant par la mise à disposition de machines virtuelles via un cloud. Comme l’explique Anne Laurent, sa directrice : « Nous gérons la charge technique des chercheurs et avons choisi de ne pas nous positionner sur la recherche elle-même, mais uniquement sur l’optimisation des ressources pour la gestion et l’exploitation des données. » En parallèle, l’unité propose des formations et un accompagnement aux scientifiques, par exemple pour apprendre à anonymiser des données de manière robuste ou à utiliser des algorithmes d’intelligence artificielle. »

L’approche de science ouverte mise en place s’inscrivait parfaitement dans le prolongement du plan stratégique de l’Inserm. En parallèle, le pôle Infrastructures de l’Institut a permis à l’unité d’affiner son positionnement en matière d’objectifs et d’offre, ce qui a contribué indirectement à l’amélioration des éléments de langage à valoriser lors du lancement de l’unité : « Sans ces échanges et le processus suivi, nous aurions peut-être moins structuré la présentation de notre unité. Cela nous a ensuite servi pour expliquer notre travail, aux usagers, mais également aux représentants de tutelles ainsi qu’aux financeurs. »

Initialement construite autour d’une seule plateforme, le mésocentre de calcul de Montpellier, l’unité de service a connu une croissance rapide. « Les contacts fréquents avec le pôle Infrastructures nous ont permis de rester alignés avec les besoins des chercheurs de l’Inserm. Actuellement, nous recevons de nombreuses demandes en lien avec l’intelligence artificielle ». Une dynamique qui ne fait que commencer.

Le pôle Infrastructures de l’Inserm en bref

  • Accompagnement personnalisé : le pôle Infrastructures assure un soutien pour chaque projet de création d’unité de service. Les visites sur site participent à la consolidation des dossiers de création ou de renouvellement
  • Facilitation de la coordination : le pôle joue un rôle de facilitateur pour harmoniser les relations entre différentes tutelles et favoriser la mutualisation des équipements
  • Aide au positionnement : le pôle aide les unités à affiner leur offre de services, ce qui est essentiel pour leur pérennité et leur développement à long terme
  • Soutien technique sur le recours aux modèles animaux : le pôle Infrastructures accompagne les équipes sur les aspects scientifiques, réglementaires et éthiques liés à l’utilisation d’animaux à des fins de recherche
  • Coordination nationale : le pôle assure la coordination des infrastructures nationales de recherche pilotées par l’Inserm et dans lesquelles l’Institut est impliqué

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