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Prix de l’inventeur européen : l’Inserm en finale

​Le 20 juin sera annoncé le lauréat du Prix de l'inventeur européen, organisé chaque année par l'Office Européen des Brevets. Deux chercheurs sont en finale pour leurs travaux dans la lutte contre le cancer.

National
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Jérôme Galon, directeur de recherche Inserm est nommé finaliste pour l’Immunoscore®.

Jérôme Galon est directeur du laboratoire Immunologie et Cancérologie Intégratives au Centre de Recherche des Cordeliers. L’Immunoscore®, élaboré avec son équipe, évalue le nombre de cellules immunitaires présentes dans la tumeur et peut ainsi prédire le risque de récidive chez des patients atteints d’un cancer, même à un stade précoce. Immunoscore® utilise les images numériques des échantillons de la tumeur et un logiciel avancé pour mesurer le nombre de certains types de cellules immunitaires, les lymphocytes T, se trouvant sur les sites tumoraux. Ses résultats améliorent significativement la précision du pronostic du cancer et aident à adapter la thérapie au patient.

Interview de Jérôme Galon

Vous avez été nominé pour le Prix de l’inventeur européen 2019 par l’office européen des brevets (OEB). Qu’est-ce que cette nomination représente pour vous ?

L’Europe c’est 165 000 demandes de brevets déposées chaque année (tous secteurs confondus). C’est forcément très plaisant d’être dans le top 3 ! J’espère que cette nomination aura des répercussions sur la notoriété du test, en particulier pour le bénéfice des patients.
Il y a deux prix : celui du jury et celui du public. Pour ce dernier, tout le monde peut aller voter sur le site de l’OEB, tous les jours, un vote par jour. N’hésitez pas à voter !

Plus sérieusement, c’est aussi grâce à la liberté de recherche dont nous disposons à l’Inserm que j’ai pu me lancer dans ces travaux, de long terme, à une époque où peu de chercheurs s’intéressaient à l’Immunologie des cancers. Aujourd’hui, la mesure de la réponse immunitaire a de nombreuses applications dans la classification des patients et dans l’adaptation des traitements, en particulier avec l’avènement et les succès cliniques de l’immunothérapie ciblant les lymphocytes T contre les cancers.

Comment conciliez-vous recherche et développement d’activité ?

Je continue à passer la majorité du temps dans mon laboratoire où je fais de la recherche fondamentale et translationnelle. Mais je m’occupe aussi de la société HalioDx pour la validation clinique, la commercialisation et l’accès des tests aux patients. Ces activités sont en réalité très complémentaires et constituent un véritable continuum.

Pour la suite, dans tous les cas, nous poursuivons sur notre lancée. Nous avons déjà d’autres tests approuvés, comme l’Immunoscore PD-L1 pour le cancer du poumon. Par ailleurs, une étude multicentrique est en cours pour tester l’Immunoscore pour tous les cancers.

Ce prix récompense la réussite scientifique autant que le dépôt de brevet. Comment avez-vous mené la valorisation de vos découvertes ?

En effet, les critères d’éligibilité sont d’avoir un brevet déposé en Europe, que la recherche soit innovante et qu’elle ait fait l’objet d’une véritable valorisation : L’Immunoscore est licencié, diffusé et avec une utilité clinique importante pour le bénéfice du patient.

Je dirige un laboratoire Inserm et j’avais le choix entre deux options : soit Inserm Transfert licenciait les brevets à des entreprises existantes, soit je créais ma propre structure pour les valoriser. J’ai fait le second choix avec des associés pour créer la société HalioDx car j’ai toujours été intéressé par cet aspect entrepreneurial.
Inserm Transfert a joué un rôle déterminant. Ils m’ont aidé à toutes les étapes, depuis l’écriture des brevets, leur dépôt, leur suivi, mais aussi dans la mise en place des partenariats industriels. L’apport des différents services a été essentiel. J’ai aussi trouvé les bons partenaires pour mon entreprise HalioDx, ce qui a été capital dans notre succès.

Maintenant, avant toute publication je mets Inserm Transfert dans la boucle pour déterminer s’il y a une possibilité de dépôt de brevet. Je travaille aussi avec eux régulièrement pour le suivi des brevets déjà déposés : mes habitudes de travail ont changé et nous formons aujourd’hui un partenariat constant avec Inserm Transfert.

Patrizia Paterlini-Brechot également en finale du Prix de l’inventeur européen pour ses travaux dans la lutte contre le cancer.

Patrizia Paterlini-Brechot est chercheur hospitalo-universitaire au sein de l’unité « physiopathologie des hormones PRL/GH : approches translationnelles » de l’Institut Necker-Enfants malades. Elle est nommée finaliste pour avoir mis au point avec son équipe la technologie ISET®, première méthode de filtration du sang pour isoler les cellules cancéreuses à un stade précoce. Sa société qui détient la licence exclusive du test et le distribue est une spin-off de l’université Paris-Descartes, de l’Inserm et de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).

En savoir plus sur le site de l’office européen des brevets :

En savoir plus sur l’immunoscore

Crédits photos : Heinz Troll