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Le financement d’amorçage Inserm soutient votre recherche participative

Pour accompagner le lancement des projets de recherche participative, le service Sciences et société de l’Inserm propose un financement d’amorçage allant jusqu’à 15 000 €. Les témoignages de deux chercheuses permettent d’éclairer les apports de ce financement.

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Du nouveau sur Inserm pro

Cet été, l’Institut revient sur de nouveaux contenus qui ont enrichi Inserm pro au cours des six derniers mois. 


Attribué à la suite d’une audition auprès d’un comité d’experts Inserm, ce financement peut servir à la réalisation des pré-études de faisabilité, d’acceptabilité, d’identification des besoins et attentes des personnes concernées par le projet de recherche, ou supporter des frais de missions, de formations… L’objectif du financement : consolider le projet de recherche et servir de tremplin vers des demandes de financement plus conséquentes auprès des grands dispositifs de financement habituels (Europe, ANR, IReSP, INCa…)

Le témoignage de nos chercheuses

Deux chercheuses, Fabienne El Khoury, qui mène actuellement une étude auprès de femmes en situation de prostitution afin de les aider à faire face aux difficultés et favoriser leur accès aux soins ; et Karine Chevreul, qui pilote une étude sur la santé mentale et le bien-être des jeunes de 11 à 24 ans, partagent leur vision de la recherche participative et nous en disent plus sur l’apport du financement d’amorçage.

Une recherche au plus près des attentes du public

Comme l’explique Fabienne El Khoury : « L’échange avec la communauté a contribué à l’amélioration du design du projet, pour le rattacher davantage à la vraie vie. Pendant l’étude pilote, j’ai remarqué que beaucoup de mes hypothèses de départ n’étaient pas pertinentes. Maîtriser la littérature scientifique ne veut pas dire tout connaître. Si nous ne faisons pas l’effort de nous intéresser à l’expérience, au vécu des participants, nous ratons plein de choses. Par exemple, dans le cadre de ma recherche auprès d’un public de prostituées, j’ai tout de suite pensé aux troubles du sommeil. Il y avait cette dimension, mais ce n’était pas la problématique de santé fondamentale qui affectait le plus cette population, et qui était celle de l’accès au soin. La discussion a soulevé plein de pistes. » 

Pour Karine Chevreul, « l’idée de ce type de recherche est de construire des questionnaires pertinents et une stratégie de promotion de l’étude avec les participants. Cela permet d’identifier les sources de préoccupation et de mettre en place des outils véritablement efficaces afin de prévenir, dans le cadre de mon étude, la dépression des jeunes. »

Une diffusion de la science favorisée 

Par ailleurs, l’implication du public aux différentes étapes de la recherche est positive à bien des égards, comme le dit Fabienne El Khoury : « Cela favorise naturellement la diffusion des résultats. Comme ce type de recherche touche à des problématiques intimement liées aux préoccupations du public, ce dernier s’approprie les résultats des études plus facilement. Cela favorise une meilleure connexion entre la recherche et son public-cible. En outre, sa participation lors de l’interprétation des résultats permet d’enrichir les conclusions de l’étude. De plus, de nombreux journaux scientifiques renommés demandent ce type d’interprétation des résultats, par des personnes issues du public. Cela amplifie la portée de la recherche ! »

Du temps pour mûrir son projet

Quant à l’apport Inserm, comme l’indique Fabienne El Khoury : « Si le financement d’amorçage ne représente pas nécessairement un montant très élevé, il octroie du temps pour mener une étude pilote, ce qui va impacter positivement le travail de recherche. Dans le cadre de mon travail, le financement a permis de mener une enquête exploratoire qui a débouché sur des pistes inattendues, et à solidifié le cadrage, la méthodologie et les objectifs grâce à la discussion avec la communauté. J’ai également pu affiner le questionnaire avec l’association partenaire à la faveur du financement. » 

Un constat partagé par Karine Chevreul : « Le financement a permis notamment l’organisation de visites au sein de collèges pour co-construire les questions de l’étude et définir les modalités du protocole. Les fonds ont également couvert l’aspect communicationnel de l’étude : stratégie de communication autour du projet, charte visuelle et promotion. » En outre, la « labellisation Inserm » apportée par le financement favorise l’essor des projets, comme l’indique Karine Chevreul : « La pré-évaluation scientifique de l’Inserm donne de la crédibilité au projet et facilite la sélection lors d’appels à projets de plus grande ampleur, comme par exemple celui du Fonds Axa pour la recherche, que j’ai obtenu par la suite ». 

Ce que confirme Fabienne El Khoury : « Le fait que l’étude soit menée sous label Inserm apporte une légitimité institutionnelle permettant d’appuyer sa candidature dans le cadre d’un appel à projet plus conséquent. » 

Comment postuler ?

La première étape consiste à soumettre un court résumé de son projet de recherche auprès du département Sciences et société. Si le projet est jugé trop préliminaire pour un financement, le service Sciences et société travaille avec le chercheur pour identifier les axes d’amélioration et affiner le projet en vue d’un nouveau dépôt. S’il est présélectionné, un dossier plus complet peut être demandé. Dans ce cas, le chercheur est invité à présenter les objectifs de son étude et du financement lors d’une audition en présence d’un comité d’experts. Le comité émet généralement des recommandations et une seconde audition est organisée si besoin. À cette occasion, le chercheur présentera la version finalisée de son projet, ajusté à l’aune des recommandations faites lors de la première audition. La durée complète du processus, de la pré-sélection à la décision finale, est réduite au maximum (trois mois en moyenne).

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