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Rénovation énergétique : l’Inserm fait fondre ses émissions de CO2 à Marseille

Le bâtiment de la délégation Inserm de Marseille a été entièrement rénové pour correspondre aux standards actuels en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Retour sur les grandes étapes de la réhabilitation énergétique.

National
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L’Inserm s’est engagé dans une démarche de transition écologique, inscrite notamment dans son contrat d’objectifs, de moyens et de performance 2021 – 2025 avec l’État. Les bâtiments sont une composante clé de cette transition, en raison notamment de leur utilisation intensive d’énergie pour le chauffage, la climatisation et l’éclairage.

À la délégation régionale de Marseille, le chantier de rénovation démarre dès 2017. La première étape, un bilan carbone, est nécessaire pour quantifier le niveau d’émissions de gaz à effet de serre associé à l’exploitation du bâtiment. Une étude de faisabilité consolide le projet et permet d’estimer les coûts, la faisabilité et les bénéfices attendus de la rénovation. En 2021, l’Institut décroche une enveloppe de 1,47 million d’euros dans le cadre du plan France relance, et les travaux commencent en 2022.

Transformation écologique du bâtiment

Les estimations prévoient une réduction de la consommation énergétique de 40 % et une réduction des émissions de CO­2 de plus de 70 %. Les aménagements portent principalement sur la rénovation de la toiture et des façades grâce à une isolation extérieure renforcée. Des pompes à chaleur, réparties selon l’exposition du bâtiment, permettent de climatiser et de chauffer les locaux selon les besoins réels tout en supprimant l’ancienne chaufferie au fioul.

Les brise-soleils installés à l’extérieur limitent les apports de chaleur en été et les pertes énergétiques sont réduites grâce à un système de ventilation en double flux. Cette technique permet de récupérer la chaleur (ou la fraîcheur) de l’air évacué par le bâtiment pour la réutiliser. Par exemple, en été, l’air frais climatisé extrait du bâtiment rafraîchit l’air neuf redistribué à l’intérieur, ce qui réduit le besoin de climatisation et permet de réaliser d’importantes économies.

Installation du puits canadien en 2022

Enfin, un puit canadien (dispositif géothermique de circulation de l’air) régule la température de l’air neuf grâce à celui du sol (moins froid en hiver et moins chaud en été). Des panneaux photovoltaïques assurent quant à eux les besoins en électricité du bâtiment à hauteur de 40 %, seuil maximal du fait principalement de l’alternance jour-nuit. Une baisse de 50% des volumes d’électricité consommés a été observée dès la mise en service de l’installation.

Panneaux photovoltaïques installés sur le toit de la délégation

Du « préfa. » au confort

Pour assurer la bonne conduite des travaux, les collaborateurs ont accepté de travailler au sein de modulaires préfabriqués le temps de la rénovation. La période ne fut pas de tout repos, comme se remémore avec humour Matthieu Pophillat, chargé du développement des ressources humaines et de la formation : « Les préfabriqués étaient correctement aménagés et le travail, même dans cet espace contraint, était plutôt agréable. Nous avons cependant eu notre lot de petites surprises. Par exemple celle de fuites d’eau dues aux feuilles de platanes qui ont bouché les chenaux d’évacuation des modules. Ceci dit, l’ambiance “intérieur bâché” était assez originale.» Les collaborateurs ont pu investir leur nouvelle délégation en juin 2023 et le réaménagement s’est fait en une semaine sans difficulté majeure.

Les améliorations en matière de confort ont été sensibles au niveau de la stabilité des températures dans le bâtiment. Fabrice Roche-Marin, responsable immobilier du projet explique : « Au-delà des économies réalisées, les bâtiments énergivores sont souvent trop chauds en été ou trop froids en hiver. La rénovation a amélioré l’homogénéité thermique et le confort de travail. Les petits gestes du quotidien ont également été simplifiés. Par exemple, le démarrage ou l’arrêt du chauffage et de la climatisation ont été automatisés, ce qui permet aussi d’optimiser l’empreinte énergétique du bâtiment. »

Prochaine étape pour la délégation ? Réduire la dépendance au gaz de deux bâtiments Inserm sur le campus de Luminy, où ces derniers seront prochainement reliés au réseau de chaleur de l’université, converti à la biomasse, dans le cadre du projet « Résilience Gaz 2 ».

Plan de sobriété énergétique et d’exemplarité

L’Inserm a élaboré son plan pour accompagner concrètement ses personnels vers une réduction de la consommation d’énergie de 10 % en deux ans. Il s’inscrit également dans une démarche plus ambitieuse vers une transition écologique et solidaire. Dans cette optique à la fois pragmatique et de long terme, le plan synthétise dans un premier temps les engagements déjà pris pour faire de l’Inserm un établissement écoresponsable puis détaille les mesures en matière de sobriété énergétique. 

Découvrez une liste non exhaustive des dispositifs mis en place par l’Institut ainsi que des initiatives inspirantes des personnels de l’Inserm dans le cadre de la mise en œuvre du plan de sobriété énergétique.

Photos : © Inserm / Fabrice Roche-Marin