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GES 1point5 : un outil pour réaliser le bilan carbone de votre site

Le groupement de recherche Labos 1point5 met à votre disposition un simulateur en ligne, simple et gratuit, pour réaliser votre bilan carbone. Muriel Andrieu, responsable de la plateforme Cybio et Philippe Lefebvre, technicien pour la plateforme Genom'ic, pilotent l’audit de l’institut Cochin à Paris et livrent leurs impressions sur le simulateur. Ils partagent leurs conseils pour réaliser l’audit dans les meilleures conditions.

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Du nouveau sur Inserm pro

Cet été, l’Institut revient sur de nouveaux contenus qui ont enrichi Inserm pro au cours des six derniers mois. 


Comment vous êtes-vous organisés à l’institut Cochin pour réaliser le premier audit ?

Muriel Andrieu : La mise en œuvre concrète a véritablement démarré en 2019. Nous avons créé un groupe de réflexion pour traiter des questions écologiques dans nos laboratoires. Dès le départ nous souhaitions une approche inclusive afin que nos collègues puissent s’approprier la démarche. Nous avons contacté la direction qui nous a soutenus. Suite à cela, nous avons organisé une réunion d’information ouverte à tout le personnel du site pour expliquer le projet. Nous nous sommes aperçus qu’il y avait des attentes et que plusieurs collègues étaient vraiment intéressés par les enjeux de sobriété énergétique. Certains sont venus échanger à l’issue de la présentation, et de là, nous avons constitué des groupes de travail pour mutualiser nos efforts. En juin 2022, Philippe a participé à un atelier pratique organisé par Labos 1point5, pour se former à la méthodologie liée au bilan carbone. Nous avons commencé l’audit à la suite de l’atelier et Marie-Christine Rouyez, une Ingénieure d’étude du CNRS nous a aidé à construire le premier audit. 

En matière d’efficacité et de manipulation, que pensez-vous de l’outil ?

Philippe Lefebvre : L’interface est assez intuitive et va à l’essentiel tout en permettant un niveau de détail suffisant pour produire l’audit. L’opération la plus longue consiste à « nettoyer » les données que nous recevons de nos gestionnaires, car leur mise en forme ne les rend pas forcément intégrables directement. Au niveau de la restitution des résultats, l’outil propose des comptes-rendus sous forme de graphes lisibles et clairs, ce qui permet d’identifier rapidement les axes d’amélioration et facilite le suivi ainsi que la prise de décision. Quant au niveau de finesse, l’outil va assez loin sans être contraignant. Par exemple, pour le volet « biens et services », nous pouvons directement entrer le code Nacres du bien, et obtenir une estimation précise des émissions afférentes. 

L’accès aux données n’a pas été trop difficile ?

P. L. : Le premier objectif a été d’identifier notre réseau de contacts. Dans un second temps, il a fallu relancer plusieurs fois certains gestionnaires. Maintenant, nous sommes reconnus donc c’est plus facile. Globalement, notre démarche est bien reçue et le fait d’être soutenus par la direction permet d’impulser le changement plus facilement. Et concernant le volet chiffrage des émissions dans le cadre du trajet domicile-entreprise, il repose sur un questionnaire. Dans ce cas de figure un peu particulier, nous avons dû mettre en place un protocole bien spécifique intitulé « bâton de pèlerin » ! Concrètement, nous sommes allés voir les équipes directement pour les inciter à répondre au questionnaire que nous leur avions adressé par courriel. Les efforts ont payé puisque nous avons atteint un taux de 53 % de participation.

L’Inserm pilote actuellement un audit de ses bâtiments. Peut-on dire que l’approche Labos 1point5 est complémentaire de cette démarche ?

P. L. : L’audit portant sur le bâti est indispensable car il fera émerger des données que nous n’avons pas actuellement. Les mesures de l’audit Inserm sont recueillies in situ dans les laboratoires et reposent sur des mesures physiques. Celles que nous utilisons pour l’audit Labos 1point5 se fondent sur les chiffres dont nous disposons, par exemple la consommation énergétique globale. Cette façon de faire présente certaines limites : par exemple, nous ne disposons pas forcément de compteurs électriques pour tous nos bâtiments car les points de distribution d’énergie sont ailleurs et partagés avec des espaces qui ne sont pas forcément rattachés à l’Inserm. Dans ce cas, nous calculons le chiffre au pro rata de la surface, ce qui constitue un biais d’estimation. L’audit des bâtiments nous donnera des informations sur les caractéristiques techniques du bâti, et les moyens d’optimiser les consommations d’énergie.

Quelles sont les prochaines étapes ?

M. A. : Nous allons organiser une assemblée générale afin de présenter notre bilan carbone, les pistes d’amélioration, et prévoir un temps de réflexion pour dégager quelques mesures collectivement. Cela nous permettra de fixer des objectifs de réduction réalistes. Nous réaliserons le bilan chaque année et cela nous servira d’indicateur pour vérifier l’impact des mesures décidées sur notre réduction d’empreinte.

Réaliser le bilan gaz à effet de serre de son unité de recherche

L’Inserm met à la disposition de ses personnels un guide pour faciliter la réalisation de leur bilan gaz à effet de serre (BGES) en utilisant l’outil GES 1point5, mis au point par le collectif Labos 1point5. Le guide est principalement destiné aux gestionnaires et aux responsables des unités de recherche, ainsi qu’aux membres des équipes impliqués dans la collecte et le traitement des données nécessaires à l’établissement de ce bilan.