Pouvez-vous résumer votre parcours ?
Marie-Laure Griselle : J’ai débuté ma carrière au Trésor public. Perceptrice dans une trésorerie rurale, je m’occupais de la gestion comptable et financière des collectivités locales ainsi que du recouvrement de l’impôt et des produits locaux.
Après un rapide passage au poste d’adjointe au payeur départemental de la Moselle, chargé de la gestion comptable du conseil départemental, j’ai intégré le corps des auditeurs internes de la Direction générale des finances publiques (DGFIP).
Puis, devenue administratrice des finances publiques, j’ai participé à la conduite des grandes réformes de la DGFIP : l’organisation du dialogue de gestion des directions départementales et l’instruction des dossiers préparatoires d’allocation des moyens des directions territoriales (immobilier, emplois, RH, déclinaison des objectifs, allocations budgétaires, mutualisation et pilotage de la performance).
J’ai également été responsable du service départemental de l’enregistrement au sein du Centre des finances publiques de Versailles. Il s’agit d’un poste comptable spécialisé dans la gestion et l’encaissement des droits de succession ou des donations et des actes de société (cessions de parts, augmentation-réduction de capital).
Puis, mon intérêt pour la valorisation financière, l’expertise comptable et la modernisation des modes de travail m’ont amenée à rejoindre l’Inserm.
Quel est le sens du poste d’agent comptable principal ?
Marie-Laure Griselle : Mon premier rôle est de produire les comptes de Inserm. Je suis responsable de l’exécution des recettes et des dépenses et je gère la trésorerie. Pour ce faire, je coordonne l’activité des agences comptables secondaires présentes dans les délégations régionales. Enfin, j’exécute la paye pour l’ensemble de l’établissement.
Ce rôle de teneur de compte implique une expertise comptable à travers la diffusion et la valorisation des comptes, c’est-à-dire l’analyse financière et la valorisation du patrimoine de l’établissement.
L’agent comptable est le garant de la qualité des comptes de l’Inserm en vue de leur certification annuelle. Ce processus fournit à l’Institut l’assurance raisonnable que ses états financiers donnent une image sincère et fidèle de l’exécution de son budget, de ses résultats et de sa situation financière et patrimoniale.
La comptabilité de l’établissement devient un vecteur d’information, un outil de gestion et un support de contrôle pour la Cour des comptes. Elle permet de délivrer une information consolidée, objective et transparente de la situation financière et patrimoniale de l’Inserm aux membres du conseil d’administration, ainsi qu’aux tutelles et aux organismes financeurs de la recherche.
Mon action s’inscrit dans la stratégie de modernisation de la gestion financière de l’Institut. C’est un aspect important de notre plan stratégique. La qualité des comptes et leur certification constituent un levier de modernisation de nos méthodes de travail. L’agent comptable principal participe aux réflexions prospectives visant à simplifier les outils de gestion de l’Inserm, aux côtés des agences comptables secondaires.
Quels sont vos outils pour mener à bien cette modernisation ?
Marie-Laure Griselle : Je dispose d’ores et déjà d’un certain nombre d’outils juridiques et de dispositifs rénovés d’organisation de la chaîne comptable, tels que le contrôle hiérarchisé de la dépense (contrôle sur les dépenses à risques et les dépenses à enjeux), le contrôle partenarial de la dépense et la dématérialisation des factures, lancée en 2019.
Nous poursuivons la dématérialisation de nos modes de travail. Notamment, nous mettons en place une gestion électronique des documents (solution d’archivage des pièces justificatives intégrée à l’outil de gestion budgétaire et comptable).
Nous réfléchissons aux manières de simplifier et de fluidifier nos actions, de la chaîne qui va du laboratoire au comptable, en passant par les services financiers. Cette réflexion s’inscrit dans le cadre du plan de modernisation de la gestion financière et comptable de l’établissement. L’objectif de mon équipe sera donc de contribuer à mener à bien cette transition digitale.