Pendant 36 mois, les consortiums composés de 2 à 4 équipes bénéficient d’un financement sur mesure, ajusté à l’ampleur des projets, avec un soutien moyen compris entre 150 000 € et 300 000 € par équipe. Ce financement couvre l’achat d’équipements scientifiques, le recrutement de personnels non permanents — ingénieurs, techniciens ou post-doctorants —, les dépenses de fonctionnement ainsi que les frais de valorisation et de publication.
L’expérience montre que le croisement des disciplines est source d’innovations majeures. L’alliance entre chimie et ingénierie a, par exemple, permis de développer des nanomédicaments aujourd’hui utilisés en clinique. Le financement est proposé par les chercheurs, selon les besoins de leur projet, et validé dans la grande majorité des cas.
De l’idée au prototype
Le projet de Diego Cattoni (Montpellier, CBS), pharmacien et biophysicien, s’appuie sur un partenariat avec un laboratoire japonais spécialisé en sciences des matériaux.
En début de carrière, l’appel à projets PCSI a constitué pour lui une amorce décisive : « Il s’agissait du premier soutien financier majeur que nous recevions. Grâce à cela, nous avons développé des prototypes associant biopolymères intelligents et bactéries thérapeutiques, testés sur des échantillons sanguins de donneurs sains. Nous avons lancé les premiers essais précliniques et les premières étapes d’un traitement du cancer colorectal sont désormais validées. »
L’équipe a déposé un brevet avec Inserm Transfert et obtenu un second financement PCSI pour optimiser ces biohybrides en vue d’une preuve de concept préclinique orientée valorisation.
Imagerie et pratique clinique
Pour Philippe Garteiser, chercheur (Paris, Centre de Recherche sur l’Inflammation), le financement PCSI a été décisif pour lancer une étude clinique sur le cancer du pancréas. Il a permis de développer un dispositif médical d’élastographie destiné à mesurer les propriétés mécaniques des tissus tumoraux. Ces données sont utilisées pour mieux stratifier les patients et estimer, dès l’examen initial, leur probabilité de réponse aux traitements.
Le financement PCSI a également facilité une collaboration avec Siemens pour l’installation de séquences d’imagerie de recherche (notamment en diffusion résolue dans le temps) sur des IRM, ce qui permet une caractérisation plus fine et plus dynamique des tumeurs.
Comme le résume le chercheur : « Notre dispositif, déjà doté d’un marquage CE, devrait permettre rapidement d’obtenir des données quantitatives précises sur les tumeurs chez les patients par un simple examen d’imagerie. »
Candidater
L’appel PCSI est ouvert à toute équipe de recherche en oncologie souhaitant développer des approches interdisciplinaires.
Le dépôt des candidatures est ouvert jusqu’au 23 décembre, 17h.
Pour toute question : cancerinserm.pcsi@inserm.fr
