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InScience : l’Inserm mobilisé pour la culture scientifique

En juin, l’Inserm organise partout en France InScience, son tout premier festival de culture scientifique. L'Institut joue, plus que jamais, un rôle de transmission et d’accompagnement envers les citoyens.

National
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Le plan stratégique fait du développement des interactions entre sciences, recherche et société un objectif prioritaire. Dialogue avec les associations de patients, sensibilisation auprès des jeunes et des scolaires, conférences grand public : tout au long de l’année, l’Inserm et ses chercheurs s’investissent dans la rencontre avec les publics. Dans la poursuite de cette mission, l’événement InScience mobilise la communauté Inserm pour partager avec petits et grands la démarche scientifique et les résultats de recherche. 

La médiation scientifique : quelles motivations ?

Tous les chercheurs Inserm qui participent à InScience sont unanimes : ils apprécient l’exercice de la médiation. Ils constatent que le dialogue entre scientifiques et public est bénéfique pour les deux parties.

Pour Gilles Mithieux, directeur du laboratoire Nutrition, diabète et cerveau (Nudice) à Lyon : « La production de connaissance est la première mission d’un laboratoire de recherche, mais l’interaction avec les associations intéressées par nos résultats donne un sens supplémentaire sur le plan humain. » Il ajoute : « L’échange avec les personnes si intéressées aux résultats de nos recherches est un élément majeur de motivation et revêt un caractère moteur très important. » Enfin, pour le directeur d’unité, « le fait de faire l’effort d’expliquer de façon simple des concepts scientifiques à des personnes non formées permet souvent de mieux les formaliser pour soi-même ».

Claire Wardak, chargée de recherche Inserm au sein de l’unité Imagerie et cerveau (Ibrain) de Tours, précise qu’outre la diffusion des connaissances vers la société, ce qui l’intéresse, c’est l’obligation pour le chercheur de replacer son champ spécialisé dans un contexte plus large et plus accessible. En retour, les questions spontanées des non-spécialistes l’interrogent sur l’utilité et l’applicabilité de sa recherche. 

Frédéric Michon, chercheur Inserm à l’Institut des neurosciences de Montpellier, partage ce constat. « Les chercheurs sont porteurs d’un espoir de progrès et de compréhension pour les patients. Il est donc indispensable que nous expliquions notre métier et nos travaux au plus grand nombre. Non seulement pour montrer aux patients que nous ne relâchons pas nos efforts, mais aussi pour démystifier notre travail et susciter des vocations. La connaissance ne prend sa valeur que dans le partage. »

Marie Péquignot, chercheuse elle aussi à l’Institut des neurosciences de Montpellier, consacre une grande partie de son temps à la médiation scientifique : « Les missions du chercheur, c’est de comprendre, et de partager ensuite cette connaissance avec tous : scolaires, grand public, étudiants, associations de malades… À Genopolys, unité mixte de service d’appui à la recherche et véritable carrefour de rencontres scientifiques, nous accompagnons et formons les personnels de recherche à cet échange. »

La prise de recul, la contextualisation des recherches, la formulation claire de la démarche scientifique apportent donc beaucoup aux acteurs de la recherche. En favorisant l’implication des citoyens et des patients, l’Inserm contribue activement à développer un écosystème favorisant la recherche participative.

InScience : de nombreux formats multi-supports

Le programme, numérique pour l’essentiel, explore de nombreux formats. Claudia Pereira, responsable communication en Occitanie Méditerranée, affirme que « malgré la crise sanitaire, il est essentiel de maintenir le lien construit depuis plusieurs années entre l’Inserm et les citoyens. InScience est le résultat grandeur nature de ce virage à 360 degrés : un évènement résolument numérique pour que l’information et la connaissance en matière de santé et de recherche médicale sortent des laboratoires et soient mises à la disposition de tous. »

À travers des web- et des radio-conférences, le public découvrira les recherches fondamentales et appliquées que les laboratoires de l’Inserm mènent sur le diabète, la douleur, la génétique ou encore les virus. 

Fréderic Michon sur le tournage de la vidéo Tu cherches, trouves-tu ?
crédits : Claudia Pereira 

Frédéric Michon, chercheur Inserm à l’Institut des neurosciences de Montpellier, n’a pas hésité une seconde à se prêter au jeu de l’interview-vidéo façon Konbini, format très court et dynamique pour expliquer ses recherches sur la vue. 

L’occasion pour le public de découvrir en moins de 3 minutes le métier de chercheur et, pourquoi pas, de susciter des vocations. 

Nacim Betrouni, chercheur au sein de l’unité Thérapies interventionnelles assistées par l’image et la simulation de Lille a, de son côté, choisi le format du podcast pour présenter son parcours, sa formation et sa thématique de recherche. Il souhaite faire découvrir au public les technologies pour la santé, plus particulièrement l’imagerie : « La recherche dans le domaine de la santé repose sur le développement du médicament mais également sur la mise au point de nouvelles technologies pour améliorer les diagnostics et optimiser les approches thérapeutiques. Les équipes de l’Inserm avec des membres ayant différents backgrounds, sont actives dans les deux domaines. »

Marie Péquignot, chercheuse elle aussi à l’Institut des neurosciences de Montpellier, propose la vidéo La science dans tous les sens : mon œil qui permet au public de découvrir l’œil de manière scientifique et ludique, avec du matériel de tous les jours. 

Marie Péquignot tourne la vidéo La science dans tous les sens : mon œil
crédit : Claudia Pereira

D’autres formats sont spécialement adaptés aux jeunes et aux scolaires, autre cœur de cible d’InScience. « Dans notre société du XXIe siècle qui évolue rapidement, il est plus que jamais essentiel que l’Inserm communique avec le public le plus large possible, pour l’informer et attirer les jeunes générations vers les carrières scientifiques », affirme Carole Rovere, chercheuse Inserm au sein de l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire de Nice. La passionnée d’enseignement et de vulgarisation scientifique ajoute que pour cela, « il faut utiliser les outils modernes, dynamiques et interactifs de communication comme internet mais aussi des supports ludiques comme les escape game : un concept amusant et novateur qui permet au grand public et aux scolaires d’être immergés dans un laboratoire et de découvrir les dernières avancées en science. » Camille Sicot, chargée de communication dans le Grand Ouest, ajoute « qu’InScience, est aussi un moyen de partager des connaissances scientifiques afin de donner les clés aux citoyens d’aujourd’hui et de demain pour qu’ils puissent prendre place dans les débats de sciences, de santé et de société. »

Des chercheurs prennent même le pari d’expliquer la démarche aux plus petits. Avec l’animation Dr Pipi et le haricot magique, les enfants découvriront en vidéo-live le fonctionnement des reins. Colette Denis et Joost-Peter Schanstra, chercheurs à l’Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (I2MC) à Toulouse considèrent que « la diffusion des connaissances auprès du grand public est une mission importante. C’est toujours un enrichissement réciproque de se retrouver confrontés aux questions des petits et grands et cela donne encore plus de sens à nos recherches. L” atelier, Dr Pipi et le haricot magique, s’adresse plus spécifiquement aux enfants de 6 à 12 ans, mais les plus grands s’y intéressent aussi volontiers. » Pour les deux chercheurs le jeune public « est d’une curiosité insatiable, sans barrière, avide de comprendre, de s’approprier des nouvelles connaissances. »

L’atelier Dr Pipi et le haricot magique
crédit : Joost-Peter Schanstra

InScience propose également des ciné-débats dématérialisés, des jeux interactifs et des expositions.

Vous avez envie de faire de la culture scientifique ? L’Inserm vous soutient

Une réflexion est en cours au sein de l’Institut pour que la communication vers les publics soit valorisée dans les parcours des chercheurs et afin que la culture scientifique ne soit plus considérée comme un temps de travail supplémentaire. Dans la même démarche, le prix Opecst-Inserm pour l’impact sociétal récompense un chercheur qui s’est distingué par sa capacité à être en dialogue avec les attentes de la société.

Des formations en media training, techniques de vulgarisation, création et expression sur différents canaux sont proposées.

L’Inserm mène une politique volontariste d’ouverture de l’univers scientifique à la jeunesse, en particulier par des stages d’observation. 

Vous avez envie de vous impliquer sur un futur événement de culture scientifique ? Contactez votre responsable communication en région :