La recherche à risque et à impact en santé est une recherche caractérisée par un haut degré d’incertitude, mais qui pourrait, en cas de succès, avoir la capacité de transformer les connaissances scientifiques, de modifier les pratiques médicales, d’améliorer la santé humaine et d’être porteur de retombées sociétales et économiques d’ampleur.
LiPOLDystrophy : vers des traitements pour les lipodystrophies progéroïdes et d’autres maladies rares
Le projet LiPOLDystrophy, doté d’un budget 150 mille euros et dirigé par María Moriel-Carretero, chercheuse CNRS au sein du Centre de recherche en biologie cellulaire de Montpellier, est l’un des projets de recherche exploratoire financé par Impact Santé. Il a pour ambition de comprendre comment des dommages permanents à l’ADN affectent les cellules graisseuses et peuvent entraîner des maladies rares, comme les lipodystrophies progéroïdes qui provoquent une perte de graisses et des complications métaboliques graves.
Nos recherches ont récemment révélé qu’en cas de dommages à l’ADN, les cellules reçoivent l’ordre de constituer des réserves de cholestérol. Nous émettons l’hypothèse que chez ces patients, les adipocytes sont contraints de stocker davantage de cholestérol, ce qui les empêche de stocker efficacement les graisses. Cette hypothèse, bien qu’encore préliminaire, pourrait ouvrir des perspectives thérapeutiques majeures. Grâce au programme Impact Santé, nous avons désormais l’opportunité de la tester.
DARVAC : offrir une protection précoce contre des cancers non prévenus
Le projet d’accélération DARVAC, financé à hauteur de 2,9 millions d’euros, est l’un des projets de recherche d’accélération financé par Impact Santé. Porté par Jérôme Galon, directeur de recherche Inserm au sein du laboratoire d’immunologie intégrative du cancer du Centre de recherche des Cordeliers à Paris, il a pour objectif d’étudier les réactions du système immunitaire face aux premiers signes de cancers non liés à des virus afin de développer des vaccins capables de prévenir leur développement.
Notre projet DARVAC vise à comprendre comment les tous premiers signes de cancer échappent au système immunitaire, et comment celui-ci y réagit, afin de concevoir des vaccins capables de prévenir leur apparition.. Nos vaccins s’appuieront sur des molécules issues de la matière noire du génome, identifiées comme jouant un rôle clé dans les défenses immunitaires. Ces travaux de rupture devraient apporter des avancées majeures pour la prévention du cancer en proposant des vaccins qui agissent avant même que les cancers ne se développent.