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La recherche participative à l’Inserm

Identifier des partenaires, relire les projets de recherche clinique, trouver ou proposer des financements…, via le service Science et société, l'Inserm accompagne ses équipes dans leurs projets de recherche participative.

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La recherche participative pour quoi faire ?

Des interactions incontournables

L’Inserm est, depuis 2003, un pionnier du dialogue entre les équipes de recherche, les personnes concernées par les maladies et leur entourage. Ces interactions sont désormais devenues incontournables, notamment pour les raisons suivantes :

  • cette ouverture est inscrite au plan stratégique de l’Institut ;
  • les partenariats de ce type sont pris en compte dans l’évaluation des chercheurs ;
  • de plus en plus de financeurs proposent aux équipes d’intégrer des partenaires de la société civile dans leurs projets de recherche.

Une plus-value pour les projets de recherche clinique

L’expérience montre que travailler avec les personnes concernées apporte une réelle plus-value aux projets de recherche clinique. Ces collaborations accélèrent l’obtention des autorisations de démarrage des protocoles. Elles facilitent la mise en place de projets innovants, favorisent les financements, renforcent l’adhésion des participants, et diminuent le nombre de patients qui quittent l’étude avant la fin.

Un champ d’observation élargi

En outre, en élargissant le champ d’observation et en suscitant de nouvelles questions, ces interactions font souvent évoluer les projets de recherche fondamentale ou préclinique dans des directions inattendues. Dans la droite ligne des missions de l’Inserm, ces échanges sont le moteur d’une science qui se fait à la fois pour et avec la société, et peut parfois donner un sens nouveau au métier de chercheur.


Les initiateurs de la recherche participative

Les projets de recherche participatives menés par les équipes Inserm concernent tout le continuum de la recherche (fondamentale, clinique, mais aussi la santé publique, les sciences humaines et sociales…) et tous les domaines de la recherche médicale ou en santé (addictions, cancer, pédiatrie, maladies rares, rhumatismes, VIH, handicap, mucoviscidose, réadaptation fonctionnelle, suicide…). On distingue trois principaux types de projets, selon le rôle de celles et ceux qui en sont les initiateurs.

Les projets à l’initiative des chercheurs

La question initiale du projet est posée par les chercheurs. Ils sollicitent l’aide des collectifs partenaires pour la conception et la mise en place du protocole, le recrutement des participants, la diffusion des résultats sous une forme adaptée.

Exemples :

Les projets à l’initiative des collectifs ou des patients

La question centrale est proposée par les collectifs qui sollicitent les chercheurs pour créer un registre, élaborer des questionnaires, analyser les données, les mettre en forme et, le cas échéant, rédiger la publication des résultats. Il peut arriver également que les collectifs soient non seulement à l’origine du projet, mais que leurs membres réalisent également la recherche. Les chercheurs apportent les moyens et l’expertise technique et théorique pour répondre à la question et assistent les participants de l’étude dans sa réalisation et dans l’analyse des données dans un cadre de « laboratoire ouvert » (open laboratory). 

Exemples :

Les projets à l’initiative conjointe des chercheurs et des collectifs

Des questions issues des collectifs servent de base à la recherche menée par les chercheurs. Ils conduisent à la production d’outils ou de dispositifs utilisables par les collectifs dont les retours d’expérience suscitent alors de nouveaux sujets de recherche, alimentant ce modèle circulaire.

Exemples : 

Le service Sciences et société de l’Inserm

Le service Science et société aide les équipes à démarrer leurs projets de recherche participative. En lien avec les services spécialisés de l’Inserm (pôle de recherche clinique, Expertises collectives, Cellule Europe, Gram, Inserm Transfert), il accompagne et conseille les chercheuses et les chercheurs, et propose des outils pour favoriser des collaborations qui respectent les parties prenantes.

Un accompagnement tout au long du projet

En amont

  • Mise en place concrète des partenariats, dans le respect des bonnes pratiques et du cadre réglementaire.
  • Mise en relation des équipes avec des partenaires de la société civile :
    • Organisation de rencontres entre les chercheurs et la société civile (associations de patients, groupements de professionnels du soin, groupes d’accompagnement), grâce au réseau des chargés de communication, pour faire émerger de nouvelles questions de recherche.
    • Introduction de nouveaux venus dans la recherche participative auprès de collègues et d’associations déjà impliqués dans ce type de projets pour échanger sur leurs pratiques.
  • Aide à la rédaction des réponses aux appels d’offres.
  • Relecture des projets de recherche clinique. En intégrant le savoir expérientiel des personnes concernées, l’Inserm aide les équipes à rédiger des protocoles de recherche, des notices d’information et des formulaires de consentement. Les projets de recherches cliniques promus par l’Institut sont tous relus par le collège des relecteurs de l’Inserm. Pour des projets qui ne sont pas promus par l’Inserm, les chercheurs peuvent solliciter eux-mêmes le collège avant de le soumettre au comité de protection des personnes.
  • Recherche de financements.

Pendant le projet

  • Formation des chercheuses et des chercheurs :
    • aux concepts, enjeux et méthodes de la recherche participative et des domaines connexes (méthodes d’évaluation des interventions/programmes d’actions en santé, recherche en implémentation…),
    • à la médiation à la communication scientifique à destination des associations.
  • Initiation des partenaires associatifs à la méthode scientifique.

Après le projet

  • Restitution et la valorisation des résultats (auprès des personnes concernées et leur entourage, voir d’un public plus large), 
  • Auto-évaluation. 
  • Pérennisation des partenariats.

Contact

Un dispositif d’amorçage pour vous aider à co-construire le projet

Financer la phase d’amorçage des projets de recherche participative

L’Inserm aide les équipes à organiser les premières phases de co-construction de leur projet de recherche participative. L’Institut entend favoriser l’amorçage de projets qui une fois consolidés pourront bénéficier des grands dispositifs de financement habituels (Europe, ANR, Iresp, Inca…).

Un financement d’un montant d’environ 15 000 € est destiné à couvrir certain des frais liés à l’organisation de journées d’étude, aux déplacements, à la location de salles, à la mise en place de formations, à l’intervention de médiateurs… Pour répondre rapidement aux besoins des chercheuses et des chercheurs, les demandes de financement peuvent être faites n’importe quand dans l’année. 

Conditions pour bénéficier d’un financement de la phase d’amorçage d’un projets participatif 

  1. Être un laboratoire Inserm (ou affilié à l’Inserm), et être déjà en contact avec une association de malades, de professionnels du soin et de la prévention… ou un collectif de la société civile.
  2. Avoir besoin de se réunir et d’échanger avec ses partenaires pour définir la question de recherche et préciser la méthode la plus adaptée, ou pour réaliser une pré-étude de faisabilité, d’acceptabilité, d’identification des besoins et attentes des personnes concernées…

Faire sa demande

  1. Envoyer un descriptif du projet d’une page : 
    • en précisant la question ou idée de recherche (importance du problème, aspect novateur de la question, etc.),
    • en décrivant le partenariat envisagé (attentes côté chercheur et association, mode de fonctionnement envisagé, etc.), 
    • ainsi que la plus-value qu’une approche participative apporte au projet. 
  2. Après examen par le comité de sélection : 
    • le service Science et société peut proposer une audition (éventuellement en duo avec l’association partenaire) avant de donner un avis définitif,
    • ou proposer un accompagnement personnalisé en fonction de vos besoins et attentes.

Contact

Les missions institutionnelles du service Science et société

Le service Science et société contribue également à promouvoir la recherche participative au sein des instances de l’Inserm.

  • Il s’assure que les parties prenantes soient impliquées le plus en amont possible dans les instances de gouvernance et dans les programmes prioritaires pilotés par l’Inserm.
  • Il souligne, auprès des instances d’évaluation, l’intérêt et la valeur de projets de recherche participative.
  • Il collabore avec le Groupe de réflexion avec les associations de malades (Gram), l’instance de réflexion sur les orientations stratégiques et les actions pour développer les partenariats entre l’Inserm et les associations. Le service Science et société nourrit les réflexions du Gram par ses remontées du terrain et traduit les réflexions du Gram en action.