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La position nucléaire contrôle l’activité des réseaux d’actomyosine corticaux orchestrant des événements morphogénétiques simultanés

Paca et Corse
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Matteo Rauzi et Nicolas Roby – Institut Biologie Valrose (iBV – UniCa/CNRS/Inserm)
Publication dans Nature Communications

La morphogenèse tissulaire correspond aux transformations de forme des épithéliums au cours du
développement embryonnaire. Elle joue un rôle fondamental dans l’acquisition de la structure et de la
fonction des organes. Pour façonner l’embryon en un organisme mature, les tissus peuvent croître, se
rétracter, s’amincir, s’épaissir, se plier ou encore s’étendre. Comprendre les mécanismes qui soustendent
ces changements de forme est une question centrale en biologie du développement.

Si les forces mécaniques et les signaux biochimiques impliqués dans les transformations simples des
tissus sont relativement bien connus, la manière dont un tissu peut subir plusieurs modifications
simultanées reste encore largement inexplorée. Ce type de transformation complexe, appelé
morphogenèse composite, est pourtant omniprésent au cours du développement embryonnaire.

Une équipe de l’Institut de Biologie Valrose (Université Côte d’Azur) a étudié un exemple clé de
morphogenèse composite : le pliage et l’extension simultanés des tissus, un phénomène essentiel à
des processus majeurs tels que la gastrulation, la neurulation et la tubulogenèse chez de nombreux
organismes. Pour cela, les chercheurs ont utilisé l’embryon de drosophile, un modèle animal puissant,
écoresponsable et exempt de préoccupations éthiques majeures.

Cette étude révèle que la position du noyau à l’intérieur des cellules épithéliales joue un rôle clé dans
l’organisation modulaire du cytosquelette, en agissant comme un élément dynamique qui module la
distribution des activateurs de l’actomyosine au niveau du cortex cellulaire.

Ces résultats mettent en évidence, pour la première fois, comment la relocalisation du noyau influence
directement la morphogenèse tissulaire. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour la
compréhension des principes fondamentaux qui régissent les processus morphogénétiques complexes
et pourrait, à terme, contribuer au développement d’approches innovantes en ingénierie tissulaire,
notamment pour la fabrication d’organes artificiels.

Œuvre de microscopie montrant des cellules du mésoderme peu avant la gastrulation. Noyaux (bleu) et membranes cellulaires (magenta). © Nicolas Roby & Matteo Rauzi

Voir la publication : https://​www​.nature​.com/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​s​4​1​4​6​7​-​025 – 56880‑0

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