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Les preprints dans l’archive BioRxiv

​Les chercheurs Inserm sont de plus en plus nombreux à déposer dans BioRxiv, une archive de preprints adaptée au domaine de la biologie.

National
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BioRxiv est une archive de preprints lancée en 2013 par une communauté des scientifiques ASAPbio-(Accelerating Science and Publication in Biology) et Cold Spring Harbor Laboratory (CSHL). Cette alliance a sans doute permis des adaptations aux spécificités du domaine et de répondre aux réticences des sciences biologiques à diffuser des articles non relus par les pairs.

Les articles déposés dans BioRxiv sont mis à disposition en quelques jours après une vérification de l’absence de contenu offensant, inadéquat, non scientifique et l’absence de plagiat. Les auteurs conservent les droits avec des licences CC-BY dont ils peuvent choisir la variante. Les articles peuvent être cités, discutés, une ou plusieurs versions successives peuvent être déposées et, bien entendu, ils peuvent être publiés dans des revues Gold ou « classiques » sous réserve de vérifier la politique de ces dernières sur ce point. Une soumission directe à certains journaux est possible (service B2J). Les auteurs soumettant des articles aux revues PLOS peuvent aussi choisir une option qui permettra le dépôt du manuscrit dans BioRxiv lors du processus de soumission (PLOS opt-in preprint service).

Evolution du dépôt d’articles Inserm dans BioRxiv et des preprints publiés entre 2013 et 2018

Les articles avec une affiliation Inserm ont été recherchés sur la plateforme BioRxiv sur les années 2013 à 2018. L’année de dépôt a été renseignée ainsi que l’existence éventuelle de plusieurs versions et le journal dans lequel l’article a été éventuellement publié.

  • 1039 items ont été obtenus suite à une recherche avec le mot clé « Inserm ». Après élimination des articles sans réelle affiliation Inserm (l’Inserm pouvant par exemple être cité dans la section remerciement), un total de 987 articles a été obtenu. 
  • Une hausse importante des dépôts est observée, notamment dès 2017, peut-être en relation avec la position des Alliances.
  • En moyenne 26% des articles ont évolué au travers d’une ou plusieurs nouvelles versions déposées et 40% ont été publiés. 
  • Si l’on écarte les articles de 2018 dont beaucoup n’ont pas encore eu le temps nécessaire pour être publiés, sur la période 2013 – 2017 et 404 dépôts concernés, le pourcentage de preprints publiés est de 66%. Il existe plusieurs versions pour 64% d’entre eux et pour 36% de ceux qui ont été publiés.

Preprints BioRxiv publiés

Une majorité des revues dans lesquelles des preprints Inserm sont publiés sont des revues Gold et cinq d’entre elles arrivent en tête. Des revues « classiques » sont également présentes. Elles sont toutes hybrides offrant la possibilité aux auteurs de choisir une option Open Access, ce qui n’est pas toujours le cas des articles analysés. Une partie de ces revues rendent les articles accessibles dans PubMed Central après un certain temps et parfois avec une licence CC-BY.

Le succès de BioRxiv ne fait aucun doute et « révolutionne la diffusion des travaux de recherche » selon un article du Monde. Et comme le montre les données de cette analyse, les chercheurs Inserm sont de plus en plus nombreux à déposer des preprints dans bioRxiv. Il faut souligner aussi que de plus en plus d’éditeurs acceptent la soumission d’articles préalablement diffusés sous forme de preprint. Ceci peut être vérifié sur le site SHERPA/RoMEO et sur une liste de wikipedia. 

Les avantages sont en effet d’accélérer la diffusion des travaux et d’établir l’antériorité d’une découverte. Inserm Transfert attire cependant l’attention sur le fait que cela peut empêcher un dépôt de demande de brevet. Mais il en va de même pour un article « classique » et avant toute publication, les auteurs doivent s’interroger sur l’opportunité et/ou leur volonté de déposer un brevet.

Le dépôt de preprint permet de toucher une large communauté de lecteurs et peut susciter des échanges sur la plateforme ou directement par mail aux auteurs. Des commentaires pertinents, sorte de peer review élargi, peuvent être utiles pour faire évoluer les versions déposées et, parfois, faciliter ensuite la publication.

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