L’équipe AlzPark, basée à l’Institut de Pharmacologie moléculaire et cellulaire (IPMC – UniCa/CNRS/Inserm) et dirigée par les Drs Cristine Alves Da Costa, DR Inserm, et Mounia Chami, CR Inserm, se consacre à l’étude des mécanismes moléculaires et cellulaires responsables de la dégénérescence des neurones dans les maladies d’Alzheimer (MA) et de Parkinson (MP).
Un des axes principaux de leurs recherches porte sur la manière dont les protéines anormales caractéristiques de ces deux pathologies se propagent dans le cerveau. Les chercheurs s’intéressent notamment au rôle des vésicules extracellulaires, de petits sacs microscopiques libérés par les cellules, qui servent de véhicules pour transporter ces protéines pathologiques. Parmi ces vésicules, ils étudient :
- Les exosomes, de très petites vésicules, dont ils ont déjà démontré qu’ils participent à la diffusion de fragments neurotoxiques d’une protéine appelée précurseur de l’Amyloïde‑β (APP-CTFs) dans les cerveaux de souris modèles de la maladie d’Alzheimer.
- Les vésicules contenant des mitochondries, qui sont des organites essentiels à la production d’énergie. Ces vésicules peuvent transférer des mitochondries saines entre cellules en conditions normales, mais aussi propager des mitochondries endommagées en conditions pathologiques, aggravant ainsi les dysfonctionnements observés dans la MA et la MP.
Dans un récent article publié (Presenilins as hub proteins controlling the endocytic and autophagic pathways and small extracellular vesicle secretion, DOI), le Dr Inger Lauritzen et le Dr Frédéric Checler, en collaboration avec d’autres membres de l’équipe, ont étudié le rôle des présénilines. Ces protéines, connues pour leur implication dans les formes familiales de la maladie d’Alzheimer, jouent un rôle clé dans le fonctionnement des vésicules extracellulaires. L’étude montre que les présénilines régulent à la fois la production et le recyclage de ces vésicules, contribuant ainsi à l’équilibre entre leur dégradation et leur sécrétion. Ces travaux soulignent l’interconnexion entre les mécanismes cellulaires de recyclage (autophagie) et les systèmes de transport des vésicules, en condition normale comme dans les maladies neurodégénératives.