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Interview de Sylvain Bourgoin, directeur des ressources humaines de l’Inserm

Directeur des ressources humaines (DRH) depuis le 1er juin, Sylvain Bourgoin revient sur son parcours.

National
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Pouvez-vous résumer votre parcours ?

Sylvain Bourgoin : Je travaille dans les ressources humaines depuis plus de vingt ans. J’ai débuté à Mediapost (filiale du groupe La Poste spécialisée dans le marketing et la publicité), où j’ai successivement été responsable régional des RH, puis responsable du recrutement et de la gestion des carrières. En 2012, j’ai été nommé DRH opérationnel en région. Puis j’ai rejoint le siège social en 2015 pour mettre en place un projet d’envergure : la professionnalisation de la filière RH destinée à mieux former et organiser les équipes pour améliorer les prestations RH et les parcours professionnels pour les agents.

En 2016, j’ai rejoint l’Office national des forêts (ONF). Au poste de DRH, j’ai conduit les grands projets nationaux, comme la signature d’une convention collective nationale, et la modernisation des processus RH. J’ai aussi pu relever des défis significatifs, comme la modernisation du recrutement qui supposait de nombreuses décisions concernant l’emploi et le pilotage. Cette mission, parfois délicate, a néanmoins permis d’intégrer de nouveaux profils, d’utiliser de nouvelles méthodes de recrutement, et de favoriser la promotion interne.

Comment définiriez-vous la fonction de DRH à l’Inserm ?

S. B. : Le directeur des ressources humaines doit transposer la stratégie de l’établissement dans les dispositifs RH. Toutes les mesures annoncées dans le plan stratégique et dans le contrat d’objectifs à venir doivent s’ancrer dans la réalité. En me rendant dans les délégations régionales et en laboratoire, je constate que tous les personnels, notamment les agents qui occupent des fonctions d’appui, participent directement ou indirectement à l’excellence de notre recherche à l’Inserm. Il sera important aussi de faire évoluer progressivement les modalités de recrutement et d’emploi dans la continuité des annonces de la loi de programmation de la recherche pour tous les métiers afin d’attirer encore plus et de fidéliser au maximum les talents dont nous avons besoin.

Qu’est-ce que l’Inserm représente pour vous ?

S. B. : La transition de l’Office national des forêts vers l’Inserm s’est faite facilement, car ces deux belles institutions font face aux mêmes défis : anticiper et chercher, pour répondre aux enjeux de demain en matière de service public et d’intérêt général. L’ONF avec les questions prégnantes du réchauffement climatique et l’expérimentation de solutions pérennes. L’Inserm avec ses enjeux de biologie en santé, et notamment ceux qu’imposent la crise sanitaire que nous traversons. La mission de l’Institut, la science pour la santé, invite naturellement à l’engagement.

Comment s’est passée votre arrivée dans le contexte actuel ?

S. B. : Les premières prises de contact à distance sont toujours un peu délicates, mais dès mon arrivée je me suis efforcé de faire les trois choses suivantes : j’ai d’abord rencontré les équipes de la DRH avec lesquelles le travail est désormais bien engagé. Puis j’ai participé au comité technique national et je reçois actuellement les organisations syndicales une à une. Enfin, je rencontre les personnels des délégations régionales et des laboratoires de recherche pour comprendre rapidement les problématiques de terrain.

En matière d’égalité femmes-hommes nous entreprendrons un travail collectif intense dans les prochains mois
Sylvain Bourgoin
Directeur des ressources humaines
© Inserm / François Guenet

Un sujet vous tient-il particulièrement à cœur ?

S. B. : La question de l’égalité femmes-hommes est l’une des priorités de l’établissement et donc l’une des miennes. Même si le changement est en cours, de trop nombreux déséquilibres demeurent dans les organisations. Nous devons faire connaître de façon massive le plan pour l’égalité de l’Inserm. Beaucoup de chemin reste à parcourir pour atteindre notre objectif commun. Pour obtenir des résultats concrets, nous entreprendrons donc un travail collectif intense dans les prochains mois.

Pour faire plus ample connaissance, pouvez-vous nous révéler quelques-uns de vos passe-temps ?

S. B. : La course à pied est indispensable à mon équilibre. J’ai couru trois marathons : deux à Paris et un à Berlin. Ma deuxième passion est la musique. J’ai joué de la guitare dans différents groupes depuis mon enfance. Du classique au jazz en passant par le rock, mes goûts sont hétéroclites : j’aime en particulier les artistes dont le style évolue au cours de leur carrière comme Miles Davis par exemple.