Délivré par le Comité National Français de Psychologie Scientifique (CNFPS), ce prix récompense chaque année, en partenariat avec la revue Cerveau et Psycho, un jeune chercheur en psychologie, dont les travaux ont permis des avancées significatives sur le plan théorique ou des applications et ont bénéficié d’une reconnaissance internationale.
Psychologue spécialisé en neuropsychologie, Thomas Hinault réalise une thèse de psychologie cognitive à Aix-Marseille Université. Au cours de sa thèse, il étudie l’effet du vieillissement sur les stratégies de contrôle des interférences attentionnelles, fortement associées à la préservation ou au déclin de la cognition avec l’âge.
Thomas Hinault part ensuite au Canada où il acquiert des compétences en modélisation des réseaux cérébraux à l’université McGill de Montréal. Puis il poursuit ses recherches à l’université Johns Hopkins de Baltimore, aux Etats-Unis, où il analyse les effets du vieillissement sur la connectivité cérébrale sous-tendant l’engagement des processus cognitifs.
Thomas Hinault étudie actuellement le lien entre connectivité cérébrale et fonctionnement cognitif au niveau individuel, pour déterminer si ces mesures peuvent être prédictives du risque de développer un vieillissement pathologique de type maladie d’Alzheimer.
L’œuvre de Théodule Ribot est fondée sur une analyse physiologique des phénomènes psychiques avec des applications face à de grands enjeux de société, notamment dans le domaine de la santé comme les troubles de la mémoire. Dans l’esprit des travaux de Théodule Ribot, l’objectif de Thomas Hinault est d’appliquer des méthodes avancées de neurophysiologie dans l’étude des fonctions cognitives élaborées afin de préciser leur évolution avec l’âge et le risque de développer une pathologie neurodégénérative.
Ses travaux portent sur les différences entre individus au cours du vieillissement : tandis qu’avec l’avancée en âge, certaines personnes présentent un relatif maintien des fonctions cognitives, d’autres présentent des déficits et peuvent être à risque de présenter un vieillissement pathologique. Selon Thomas Hinault, préciser ces changements nécessite l’utilisation de méthodes permettant de distinguer finement les processus cognitifs préservés et ceux présentant un déclin de leur efficacité, ainsi que les différentes trajectoires cognitives entre individus avec l’avancée en âge.