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Inserm Occitanie : où sont les femmes ?

Occitanie Méditerranée
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En Occitanie Méditerranée, l’Inserm met à l’honneur les femmes de l’Institut pendant tout le mois de mars à travers les interviews « Elles sont l’Inserm ». L’occasion de faire un point sur la place des femmes dans le milieu de la recherche médicale Inserm en région Occitanie. Jacques Cavaillé, Délégué régional répond à nos questions.



1/ A l’Inserm, plus on monte dans la hiérarchie moins on trouve de femmes : 39 % des femmes accèdent au grade de directrice de recherche, 30 % au management d’équipe et seulement 22 % aux postes de direction d’unité (source bilan social 2019). En Occitanie, la situation est-elle différente ?

Jacques Cavaillé : Non, on est sur le même ordre de grandeur. A l’évidence, cette situation n’obéit pas à des particularismes locaux qui épargneraient certaines régions. C’est un constat malheureusement général qui résulte lui même d’un ensemble de facteurs qui freinent le déroulement « normal » de la carrière des femmes. Au delà du constat, il faut donc intensifier le véritable travail de fourmis nécessaire pour lever progressivement tous les obstacles à l’accès des femmes aux postes de direction.

2/ Comment développer et encourager l’égalité d’accès aux fonctions dirigeantes ?

J. C. : Les obstacles sont nombreux et parfois très profondément encrés dans notre « inconscient collectif ». Il me parait déjà essentiel de mesurer systématiquement toutes les manifestations de cette inégalité : accès bien sûr aux postes de direction mais aussi aux groupes de travail, aux mobilités, aux actions de formation, etc. Ce n’est qu’en mettant en évidence des situations anormales que l’on pourra progressivement les corriger par des actions incitatives adaptées.

3/ L’Inserm lance en ce début d’année un plan d’action sur l’égalité professionnelle. En région Occitanie, pouvez-vous nous donner quelques exemples d’actions concrètes pour impulser le changement ?

J. C. : L’identification d’un référent et, au delà, d’un réseau en charge de réfléchir et de mener des actions promouvant l’égalité est déjà, en soi, un premier pas intéressant. L’idée est bien sûr d’aller au delà et d’impulser des actions qui nous conduisent tous à réfléchir sur l’injustice, bien sûr, mais aussi l’inefficacité d’une situation dans laquelle toute la richesse des ressources humaines ne serait pas valorisée.

Nous avons choisi par exemple de présenter, sur notre site local, des parcours de femmes qui participent, à l’identique des hommes, à la réussite et à la notoriété de notre établissement. L’égalité ne doit plus apparaitre comme l’objectif d’une seule partie de la population mais comme une priorité collective . C’est ce travail de sensibilisation et de persuasion qu’il faudra poursuivre et intensifier .

Jacques Cavaillé
Délégué régional Occitanie Méditerranée