Bernard Swynghedauw fut l’un des pionniers de la recherche en cardiologie en France. Ancien interne des hôpitaux de Paris et cardiologue de formation, son activité de recherche s’est premièrement concentrée sur le métabolisme du myocarde dans un laboratoire de recherche de l’Inserm, alors dirigé par Pierre-Yves Hatt. Par la suite, il crée l’unité 127 afin de se consacrer avec ses collaborateurs aux mécanismes de l’hypertrophie et de l’insuffisance cardiaque. Ensemble, ils seront parmi les premiers à appliquer à la cardiologie les méthodes d’analyse des protéines contractiles, de biochimie moléculaire puis de technologie transgénique.
Il a par la suite poursuivi son activité au sein de l’unité qu’il avait fondée, et qui fut dirigée alternativement par Ketty Schwartz, Lydie Rappaport, puis par Jane-Lise Samuel (unité 572), Alain Cohen-Solal et Alexandre Mebazaa (unité 942). À partir des années 2010, il s’est intéressé à la médecine évolutionniste et aux conséquences médicales du réchauffement climatique.
Parmi ses nombreuses casquettes, Bernard Swynghedauw était docteur en médecine, directeur de recherches émérite de classe exceptionnelle à l’Inserm, membre correspondant honoraire de l’Académie de médecine, directeur d’unité et d’équipe, fondateur de l’European Section of Aldosterone Council, et ancien président de la Federation of European Physiological Societies. Avec son esprit original et visionnaire, il a contribué à la diffusion de précieuses connaissances via la participation à plus de 300 publications, une trentaine d’ouvrages, ainsi qu’à la création du premier DEA de cardiologie. Il a également accueilli de nombreux stagiaires, chercheurs étrangers et organisé de nombreux congrès internationaux tout au long de sa carrière.
L’Inserm adresse ses plus sincères condoléances à ses proches, aux membres de son équipe ainsi qu’à tous ses collaborateurs.