Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Vous disposez d'une adresse @inserm.fr, @aviesan.fr, @anrs.fr,
Connectez-vous pour accéder aux pages réservées, pour voir directement
les contenus de votre délégation et pour organiser vos outils Inserm.

Prix de la Fondation pour la Recherche Médicale 2024. Cinq lauréats en région !

Paca et Corse
A+ / A-

Chaque année, la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) et les fondations qu’elle abrite célèbrent les plus grands talents de la recherche française. Autour du prestigieux Grand Prix, qui récompense une contribution scientifique exceptionnelle, les Prix scientifiques et de recherche décernés par la FRM honorent des chercheurs dont les parcours originaux participent aux avancées de la recherche médicale. Institués à l’initiative de bienfaiteurs engagés dans la lutte contre la maladie par un don, une donation ou un legs, ces Prix sont dédiés à des domaines de recherche spécifiques, perpétuant ainsi la volonté de leurs donateurs, qui ont souvent choisi de leur donner leur nom ou celui d’un proche en hommage. Les lauréats, sélectionnés par des jurys d’experts spécialisés, incarnent l’excellence et l’innovation dans leur domaine.

Cette année, cinq lauréats proviennent de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, tous chercheurs à l’Inserm ou au sein de laboratoires sous tutelle de l’Institut. Voici les lauréats :

Grand Prix
Rosa Cossart

Créé à l’initiative de la Fondation pour la Recherche Médicale, le Grand Prix, d’un montant de 120 000 €, est décerné chaque année. Il honore une personnalité du monde scientifique de renommée internationale pour sa contribution exceptionnelle au progrès de la connaissance scientifique dans le domaine médical. Le lauréat du Grand Prix est désigné par un jury composé des membres du Comité de la recherche et du président du Conseil scientifique de la FRM. Président du jury : Hervé CHNEIWEISS

Rosa Cossart est directrice de recherche au CNRS, responsable de l’équipe « Développement des cartes cognitives de l’hippocampe », et dirige l’Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (Inmed, Inserm – Aix-Marseille Université).

Dans le secret des circuits de l’hippocampe et de notre mémoire spatiale et temporelle

Ingénieure de l’École centrale de Paris et docteure en biophysique, elle est une experte mondialement renommée du développement de l’hippocampe, cette région du cerveau qui nous permet de nous repérer dans l’espace, d’ordonner et de mémoriser les événements de notre vie. L’équipe de Rosa Cossart a été pionnière dans l’exploration de la mise en place des réseaux de neurones qui constituent l’hippocampe au cours du développement. Elle a ainsi montré le rôle central des toutes premières cellules nerveuses embryonnaires dans l’organisation des circuits de la mémoire présents à l’âge adulte. En savoir plus

Prix Rachel Ajzen et Léon Iagolnitzer
Florence Besse


Ce Prix, d’un montant de 20 000 €, soutient des travaux de recherche fondamentale sur la compréhension des mécanismes du vieillissement et en particulier en ce qui concerne le cerveau dans des conditions normales et pathologiques. Présidente du jury : Fanny Mann

Florence Besse est directrice de recherche au CNRS, responsable de l’équipe « Contrôle post-transcriptionnel de la plasticité neuronale chez la drosophile » à l’Institut de Biologie Valrose, qu’elle dirige, à Nice.

Expliquer la formation des granules ARN liés au vieillissement cérébral

Elle consacre ses travaux à l’étude de la régulation des molécules d’ARN au cours du vieillissement cérébral. Celles-ci sont les intermédiaires, sortes de copies des gènes, à partir desquelles les protéines nécessaires à la cellule sont synthétisées. Son équipe a découvert qu’au cours du vieillissement normal des protéines et des molécules d’ARN s’agrègent progressivement, formant des granules qui grossissent à l’intérieur des neurones. La conséquence est une diminution des protéines produites à partir des ARN « séquestrés » dans les granules. Ses investigations se poursuivent pour identifier précisément les molécules impliquées et comprendre l’impact de cette régulation, jusqu’alors inconnue, sur le vieillissement du cerveau. En savoir plus 

Prix Jean-Paul Binet
Laurent Yvan-Charvet


Ce Prix, d’un montant de 12 000 €, est issu d’une donation de Jean-Paul Binet. Il est destiné à récompenser des travaux sur des recherches cliniques ou expérimentales sur les pathologies cardiovasculaires ou sur les xénogreffes. Présidente du jury : Gervaise Loirand

Laurent Yvan-Charvet est directeur de recherche à l’Inserm et coresponsable de l’équipe « Hématométabolisme et méta-inflammation » au Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire – C3M (Inserm – Université Côte d’Azur), à Nice.

Élucider les perturbations métaboliques à l’origine de l’inflammation des vaisseaux

Ses travaux visent à décrypter les mécanismes qui mènent aux maladies cardiovasculaires – la première cause de mortalité dans le monde. L’équipe étudie en particulier l’athérosclérose, une obstruction des vaisseaux sanguins par des dépôts lipidiques associée à des dysfonctionnements métaboliques et immunitaires. Avec son équipe, il a récemment découvert qu’une perturbation du métabolisme de l’acide aminé le plus abondant de notre organisme, la glutamine, était impliquée dans l’inflammation délétère des vaisseaux. L’objectif est maintenant de développer de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques pour compléter l’adoption de meilleures habitudes alimentaires. En savoir plus

Prix de la Fondation Guillaumat-Piel 2
Claudine Blin

Ce Prix, d’un montant de 40 000 €, provient d’un legs de Louise Guillaumat. Il est destiné à soutenir des travaux de recherche biomédicale sur les maladies ostéoarticulaires. Présidente du jury : Véronique Braud

Claudine Blin est directrice de recherche à l’Inserm, responsable de l’équipe « Ostéoimmunologie, niches et inflammation » au sein du laboratoire de Physiomédecine Moléculaire (CNRS – Université Côte d’Azur) qu’elle dirige à Nice.

Ostéoporose et inflammation chronique : une même cellule en cause

Son équipe cherche à élucider comment certaines cellules osseuses, appelées « ostéoclastes », modulent le système immunitaire. Dans le tissu osseux sain en renouvellement constant, les ostéoclastes sont chargés de la dégradation de l’os ancien. Mais l’équipe a découvert que dans l’ostéoporose ou les maladies inflammatoires chroniques (comme l’arthrite ou la maladie de Crohn), certains ostéoclastes ont aussi un rôle immunitaire et exacerbent l’inflammation. Les cibler permet de réduire cet effet délétère. L’équipe s’attache maintenant à comprendre les mécanismes en cause. Son espoir : ouvrir la voie à des traitements innovants avec moins d’effets adverses dans ces maladies très répandues. En savoir plus 

Prix Lucien Tartois
Juan Reguera


Ce Prix, d’un montant de 20 000 €, provient d’une donation de Lucien Tartois, ancien chef du service culturel du Palais de la découverte. Il est destiné à financer des recherches en oncologie, immunologie ou virologie. Présidente du jury : Véronique Braud

Juan Reguera est directeur de recherche à l’Inserm, responsable de l’équipe « Complexes macromoléculaires viraux », et il dirige l’unité « Architecture et fonction des macromolécules biologiques » (CNRS – Aix-Marseille Université), à Marseille.

Comprendre les étapes de l’infection pour lutter contre les virus émergents

Il se consacre à l’étude des mécanismes moléculaires de l’infection des virus zoonotiques émergents, ces virus qui provoquent de nouvelles maladies en se transmettant de l’animal à l’homme. Avec son équipe, il a réalisé des découvertes majeures en dévoilant la structure moléculaire d’enzymes virales ou de complexes formés d’éléments cellulaires et viraux qui permettent la multiplication du virus dans la cellule infectée. Ces avancées, qui concernent notamment la famille du virus de la fièvre de la vallée du Rift ou encore celui du Chikungunya, sont essentielles pour concevoir de nouveaux antiviraux ciblés et lutter contre ces maladies émergentes graves chez l’humain. En savoir plus