Le Centre d’Immunophénomique (CIPHE) – Inserm US012, CNRS UAR3367, AMU – Unité d’Appui et de Recherche, Infrastructure Nationale de Recherche Celphedia*, est fier d’occuper une place centrale au sein du consortium européen qui porte les projets innovants PRIMTECH 3R et INFRAPLUS, financés par l’Union Européenne dans le cadre du programme HORIZON-RIA et soutenus par INFRAFRONTIER, l’infrastructure européenne de référence pour la modélisation des maladies humaines.
Depuis son lancement officiel en mai 2025, marqué par un kick-off meeting à Munich, le CIPHE joue un rôle central dans ces initiatives, en assurant la conception, le développement et la caractérisation de modèles précliniques in vitro. Ces travaux visent à évaluer la validité et la complémentarité de ces modèles par rapport aux modèles murins in vivo, tout en analysant leur pertinence physiologique à travers l’étude approfondie des signatures transcriptomiques, protéique et cellulaires.
Dans le projet PRIMTECH 3R (Preclinical in vitro Models to Replace, Reduce and Refine Mouse Models), le CIPHE est responsable du développement des organoïdes pulmonaires sur puces, issus de cellules souches embryonnaires murines (mESC), pluripotentes humaines (hESC) et induites pluripotentes (iPSC) et en co-culture avec les cellules immunes et stromales. Ces modèles in vitro avancés, permettront d’étudier les infections respiratoires et le cancer pulmonaire.
Le CIPHE assurera également la caractérisation approfondie de ces modèles à l’aide de méthodes innovantes, incluant des analyses génétiques et biochimiques, des approches à haut contenu cellulaire, de l’imagerie à haut débit, ainsi que l’intelligence artificielle appliquée à l’analyse d’image. Ces travaux seront menés notamment en collaboration avec le Professeur Morten Schallburg Nielsen (MSc, PhD), Department of Biomedicine, Bioimaging Core Facility, Université d’Aarhus (Danemark), nœud Euro-BioImaging (https://imaging.au.dk).
Une collaboration synergique est également menée avec la Dr Frédérique Magdinier et Dr Natacha Broucqsault au sein de l’unité Marseille Medical Genetics (MMG) (https://www.marseille-medical-genetics.org/fr/f‑magdinier/), qui bénéficie d’une expertise reconnue dans l’étude des mécanismes épigénétiques et des maladies génétiques rares. Cette collaboration s’appuie en particulier sur la plateforme de reprogrammation et de différenciation cellulaire du MMG dont l’expertise technologique et scientifique de longue date, développée au fil des années, permet la génération de modèles cellulaires humains pertinents – notamment à partir de cellules souches pluripotentes induites (iPSC) – pour la modélisation fonctionnelle de pathologies complexes (https://www.marseille-medical-genetics.org/fr/plateforme-de-reprogrammation-et differenciation-cellulaire/).
Ces travaux seront essentiels pour cribler et identifier des composés thérapeutiques innovants, dont l’efficacité sera validée ensuite in vivo dans des modèles murins.
Parallèlement, dans le projet INFRAPLUS (Enhancing and Evolving Disease Modeling Capacity), le CIPHE participe activement à renforcer et à faire évoluer les capacités européennes de modélisation des maladies humaines, en facilitant l’accès aux ressources et en favorisant la collaboration entre infrastructures de recherche, chercheurs et industrie biomédicale.
Aux côtés du CIPHE, la Clinique de la Souris (ICS) et TAAM les Unités d’Appui et de Recherche de l’infrastructure nationale Celphedia*, apportent également des contributions importantes à ces projets phares, soulignant la participation des infrastructures de la recherche préclinique française au sein de l’Europe.
