La souris s’est imposée comme un modèle incontournable pour étudier le traitement des informations visuelles par le cerveau. Récemment, la communauté scientifique a pris conscience de l’importance cruciale des mouvements oculaires dans ces recherches. Ces mouvements permettent non seulement d’anticiper les événements à venir, mais ils offrent également des insights précieux sur le fonctionnement cérébral, en particulier dans les situations où tout ne se déroule pas comme prévu.
La majeure partie de nos connaissances sur le contrôle cérébral des mouvements oculaires et leur impact sur notre perception et notre comportement provient des études menées sur les primates. Cependant, une comparaison détaillée entre les mouvements oculaires des souris et ceux des primates reste encore à faire.
Eleonora Ambrad Giovannetti, chercheuse post-doctorale, et Ede Rancz, chargée de recherche à l’Inserm et responsable de l’équipe « Circuits corticaux » à l’Institut méditerranéen de neurobiologie (Inmed – AMU/Inserm), se sont intéressées aux différents types de mouvements oculaires chez la souris, les comparant à ceux observés chez les primates. Ils ont également étudié les mécanismes neuronaux responsables de ces mouvements. En outre, ils ont analysé les données existantes sur les mouvements oculaires chez la souris, que ce soit lorsqu’elle est immobilisée ou en liberté. En conclusion, ils ont identifié les zones d’ombre de nos connaissances actuelles et suggéré des orientations pour les recherches futures.