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Découverte de nouveaux acteurs clés dans la réponse immunitaire aux infections bactériennes

Paca et Corse
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Des chercheurs du Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy (CIML) identifient comment deux récepteurs immunitaires orchestrent la réponse des cellules dendritiques plasmacytoïdes humaines aux infections bactériennes

Une étude co-dirigée par Jean-Pierre Gorvel, Directeur de Recherche CNRS et Sylvie Mémet, Chercheuse Inserm, du Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy (CIML), CNRS, Inserm, Aix-Marseille Université, vient de publier dans le prestigieux Journal of Clinical Investigation une découverte importante sur la façon dont notre système immunitaire répond aux infections bactériennes.

Cette étude met en lumière le rôle crucial de deux récepteurs immunitaires, SLAMF7 et SLAMF8, dans la régulation fine de la réponse des cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDCs) humaines à une infection par une bactérie. Ces cellules du système immunitaire spécialisées sont surtout connues pour leur capacité à produire massivement des interférons de type I lors d’infections virales.

Une découverte qui éclaire un débat scientifique de longue date

Jusqu’à présent, le rôle des cellules dendritiques plasmacytoïdes dans la lutte contre les infections bactériennes faisait l’objet d’un débat scientifique. Cette étude apporte enfin des réponses claires en démontrant que ces cellules jouent un rôle important lors d’infections par des bactéries intracellulaires facultatives comme Salmonella (responsable d’infections alimentaires aiguës) ou Brucella (à l’origine d’inflammation chronique multi-organes difficilement traitables).

Des analyses chez des patients révèlent une signature commune

En analysant des échantillons sanguins de patients atteints de diverses maladies infectieuses, les chercheurs ont découvert que les niveaux d’expression des récepteurs SLAMF7 et SLAMF8 étaient significativement augmentés dans le sang des patients souffrant de salmonellose et de brucellose, et corrélés à une forte réponse en interférons de type I.

Un mécanisme d’action double

L’étude révèle que ces deux récepteurs favorisent à la fois :

  • L’activation des cellules dendritiques plasmacytoïdes et la production de cytokines inflammatoires et d’interférons
  • La persistance des bactéries dans ces cellules en limitant la production d’espèces réactives de l’oxygène par les mitochondries

Des perspectives thérapeutiques prometteuses

Ces découvertes ouvrent des perspectives importantes pour le développement de nouvelles stratégies diagnostiques et thérapeutiques. Le blocage spécifique de SLAMF7 et SLAMF8 pourrait constituer une approche prometteuse pour moduler l’activation des cellules dendritiques plasmacytoïdes et la production excessive d’interférons de type I, non seulement lors d’infections, mais également dans les maladies auto-immunes et le cancer.

Cette avancée scientifique majeure illustre l’excellence de la recherche menée au CIML dans le domaine de l’immunologie et des maladies infectieuses.

Voir la publication : https://​www​.jci​.org/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​v​i​e​w​/​1​8​2​467

Contacts chercheurs
Sylvie Mémet, CRHC CE Inserm,
Jean-Pierre Gorvel, DR1 CE CNRS
Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML – AMU/CNRS/Inserm)