Les biothérapies sont des médicaments dont les principes actifs sont produits à partir d’organismes vivants. Ils ont apporté de nouvelles solutions thérapeutiques pour les patients atteints de maladies graves et ont permis le développement d’une médecine personnalisée dans de nombreux champs d’application en santé. Aujourd’hui, un médicament en développement sur deux est un biomédicament.
Cependant, la recherche en biothérapies nécessite des investissements considérables et parfois risqués, principalement dans les phases initiales de mise en place des bioprocédés.
Pour soutenir l’innovation thérapeutique et contribuer au regain de souveraineté sanitaire de la France, l’Inserm, en partenariat avec le CEA, lance le programme de recherche « Biothérapies et bioproduction de thérapies innovantes ».
Le programme est structuré autour de 4 axes :
- l’accélération du déploiement des thérapies géniques ;
- l’accompagnement vers le passage à l’échelle industrielle des thérapies cellulaires et de la thérapie tissulaire (médecine régénérative) ;
- le développement des processus d’ingénieries pour les biothérapies et les bioprocédés destinés à l’oncologie ;
- le soutien au secteur industriel lié à l’utilisation des vésicules extracellulaires (de petites structures qui jouent un rôle crucial dans la communication cellulaire en transportant des molécules bioactives, telles que des protéines, des lipides et des acides nucléiques, entre les cellules).
Le programme poursuivra également la recherche sur les nouvelles formes d’anticorps (nouveaux formats, multi-spécifiques…) et les thérapies par ARN (vaccin à ARNm, ARN interférent, approche antisens…).
Les coordinateurs scientifiques du PEPR sont Cécile Martinat, directrice de l’unité 861 (Inserm/Université d’Évry-Val‑d’Essonne/Genopole d’Évry) à l’Institut des cellules souches pour le traitement de l’étude des maladies monogéniques (Istem), pour l’Inserm ; et Christophe Junot, directeur du département Médicaments et technologies pour la santé (DMTS), pour le CEA.
Le programme a été officiellement lancé le 21 décembre à Nantes, à l’Institut de recherche en santé 2 – Nantes Biotech, au sein de l’unité mixte de recherche Recherche translationnelle en thérapie génique, en présence de la direction générale de l’Inserm et du CEA. Un premier appel à manifestation d’intérêt est prévu pour 2024. Il sera suivi d’un appel à projets en 2025.