Le prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO pour les femmes en science 2024 célèbre 35 lauréates, dont cinq sont originaires de la région Île-de-France. Les travaux de ces doctorantes et postdoctorantes soulignent l’importance de soutenir la diversité dans le monde scientifique. Retour sur leurs parcours et leurs contributions scientifiques.
Catégorie : Analyser, anticiper et prédire
Alice Dejoux : décrypter les causes de l’allergie aux curares (unité 1222 Inserm / Institut Pasteur)
Doctorante en immunologie, elle décrypte les causes des allergies aux curares, ces médicaments qui détendent les muscles et qui sont utilisés lors des anesthésies. Elle développe des solutions pour traiter ces réactions allergiques graves, avec l’ambition de créer des traitements qui permettraient de les atténuer.
Catégorie : Mutations génétiques, cancers et immunité
- Sheryl Bui : détourner les mécanismes de la communication entre cellules pour lutter contre le cancer (unité 1316 Inserm)
À 25 ans, elle est docteure en biologie cellulaire et moléculaire, s’est engagée dans une carrière de médecin-chercheuse. Son travail porte sur l’étude des vésicules extracellulaires, de petites particules présentent naturellement dans le corps humain. Elle cherche à les modifier pour améliorer leur capacité à transporter des médicaments, avec l’objectif de développer des traitements plus efficaces contre le cancer et les maladies génétiques.
- Marie Materna : repousser les limites de la compréhension du système immunitaire (unité 1163 Inserm / Université Paris Cité / Institut Imagine)
Postdoctorante en génétique humaine des maladies infectieuses, elle s’intéresse aux mutations génétiques qui impactent le système immunitaire. Ses recherches portent sur l’identification des variations génétiques responsables de maladies auto-immunes, avec pour objectif de mieux comprendre ces mécanismes complexes et de développer des traitements plus efficaces.
Catégorie : Santé des femmes, pédiatrie et santé des jeunes adultes
- Lucie Barbier : mieux appréhender les origines de l’infertilité (unité 1050 Inserm / CNRS / Collège de France, Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie)
En tant que postdoctorante, elle se consacre à la recherche sur l’infertilité et ses origines. Ses travaux portent sur les liens entre la qualité des ovules et leurs propriétés mécaniques. Elle développe une méthode innovante pour améliorer la procréation médicalement assistée et offrir une prise en charge optimale aux patientes, en réduisant les risques pour la mère et l’enfant.
- Katharine Barry : améliorer la santé mentale des parents et le développement des enfants (unité 1136 Inserm / Sorbonne Université, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique)
Doctorante en santé publique, ses recherches portent sur l’impact des politiques familiales sur la santé mentale des parents et des enfants, en s’intéressant notamment aux congés de paternité et aux modes de garde avant l’école. Son objectif est de comprendre comment ces politiques influencent la santé mentale des familles et d’aider à les améliorer pour un meilleur bien-être global.
Félicitations à ces femmes qui incarnent l’avenir de la recherche scientifique française et contribuent activement à l’avancée des connaissances dans leurs domaines respectifs.