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Pas de choc culturel pour les cellules immunitaires !

Les macrophages sont un type de globules blancs essentiels pour la réponse immunitaire mais aussi pour la réparation des tissus et l'élimination des cellules cancéreuses. Pour cette raison, les macrophages sont considérés comme une source prometteuse de thérapies cellulaires. Ces thérapies consistent à cultiver en laboratoire des cellules d’intérêt, dans le but de les amplifier en grand nombre, puis à les transplanter chez des patients afin de restaurer la fonction d’un tissu ou d’un organe. Est-ce que le passage en culture laisse des traces dans les cellules et affecte leurs fonctions une fois transplantées ? Cette étude, publiée dans la revue Nature Immunology, montre que ce n’est pas le cas et ouvre donc la voie à de nouvelles thérapies cellulaires basées sur les macrophages.

Paca et Corse
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D’après les caractéristiques des macrophages, cellules immunitaires présentes partout dans notre corps, les scientifiques ont été amenés à penser que ceux-ci pourraient devenir des médicaments vivants, capables de guérir des organes endommagés, combattre les infections et lutter contre le cancer.

Pour démontrer leurs hypothèses, les chercheurs doivent cultiver ces cellules hors du corps ce qui va créer pour elles un choc culturel en termes d’environnement. En effet, ces nouvelles conditions pourraient engendrer des changements voire faire perdre aux macrophages leurs fonctions si particulières.

Afin de s’assurer que ces manipulations extra corporelles en culture prolongée ne causent pas de changements permanents délétères, l’équipe de recherche s’est penchée sur le sujet dont en voici les résultats.

© Michaela Burkon et Sethuraman Subramanian / Sieweke Lab
Figure : Les changements épigénétiques acquis au cours de l’amplification des macrophages alvéolaires en culture sont restaurés in vivo.
Les gènes dont l’expression est perdue ou augmentée pendant la culture ainsi que l’accessibilité accrue de la chromatine acquise pendant la culture des macrophages alvéolaires sont entièrement restaurées une fois les cellules de retour dans la niche naturelle in vivo.