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L’unité ARNA (UMR 1212) bénéficie d’un financement « Innovations en Biothérapies et Bioproduction »

Porteurs du projet PickASO, lauréat de l’appel à projets « Innovations en biothérapies et bioproduction » de France 2030, Theranexus, Diverchim et le laboratoire ARNA de l’Inserm bénéficient d’un financement de 4,7 millions d’euros de l’État afin de développer une thérapie révolutionnaire d’activation de l’autophagie.

Nouvelle-Aquitaine
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PickASO est lauréat de l’appel à projets « Innovations en biothérapies et bioproduction » du plan d’investissement France 2030. Ce financement de 4,7 M€, sur une durée de 3 ans, est attribué par l’État et opéré pour son compte par Bpifrance sous forme de subventions et d’avances remboursables. Le consortium PickASO est mené par Theranexus, spécialisée dans les maladies rares neurologiques, et inclura Diverchim, experte de la synthèse de principes actifs pharmaceutiques, et le laboratoire ARNA de l’Inserm, premier acteur académique français dans le domaine des oligonucléotides antisens (ASO). Il permettra le développement, par Theranexus et jusqu’à son entrée en développement clinique, d’un oligonucléotide antisens, un candidat médicament innovant ciblant TFEB, la protéine reconnue comme contrôlant l’autophagie. À cette fin, le projet associe les compétences en biologie moléculaire, neurosciences et de développement de médicaments de Theranexus avec celles portant sur la chimie des ARN de l’équipe ARNA et l’expertise en synthèse industrielle de principes actifs de Diverchim.

L’autophagie est un processus cellulaire impliquant des petites vésicules intracellulaires appelées lysosomes et par lesquelles les cellules recyclent une partie de leur propre matériel et détruisent également certains résidus qui en s’accumulant peuvent devenir toxiques pour ces dernières. Ce processus, dont la découverte a valu le prix Nobel de médecine au japonais Yoshinori Ohsumi en
2016, est essentiel au bon fonctionnement cellulaire et notamment à celui des neurones, et est altéré dans un groupe de maladies rares appelées maladies lysosomales. Les maladies de Niemann Pick de type C, de Sanfilippo ou de Batten sont des exemples de maladies lysosomales. Mais au-delà de ces maladies rares, l’autophagie est un processus généralement altéré au cours du vieillissement et un déficit en autophagie est aujourd’hui identifié comme étant un élément déterminant dans des maladies telles que la maladie de Parkinson, la maladie de Charcot ou encore la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). TFEB est la protéine reconnue comme étant l’interrupteur moléculaire de l’autophagie. Son activation est montrée, sur divers modèles in vitro ou in vivo, comme présentant un fort bénéfice thérapeutique dans de très nombreuses pathologies.

Au préalable, Theranexus avait déjà identifié un ASO promouvant l’autophagie via une action directe sur TFEB. La première étape du projet PickASO consistera à évaluer la technologie de conjugaison lipidique de l’Inserm, permettant d’améliorer le profil pharmacocinétique des ASO, et leur capacité à pénétrer dans les cellules. En parallèle, Diverchim et l’Inserm collaboreront pour mettre en place une production semi-automatisée de grade BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication) pour cet ASO, ce qui sera
une grande première en France. Theranexus se chargera par ailleurs de la caractérisation préclinique réglementaire. À la fin du projet, la formulation du candidat-médicament sera validée, lui ouvrant ainsi les portes du développement clinique.

« Le projet PickASO est une opportunité pour l’Inserm (Unité ARNA) de montrer son savoir-faire dans le domaine des oligonucléotides à visée thérapeutique et de donner une visibilité internationale de sa plateforme Optoligo. En outre, ce projet permettra à l’Inserm de valider et d’illustrer l’intérêt de ses innovations en matière de bio-conjugaison et de modification des acides nucléiques, notamment dans le développement de thérapies ciblant les maladies rares neurologiques. Sur le plan de la valorisation, le transfert de brevets développés à l’Inserm vers les industries et sociétés de biotechnologies françaises favorisera le développement de nouvelles technologies essentielles aux candidats médicaments de demain » indique Philippe Barthélémy, directeur de l’unité Inserm ARNA (UMR 1212).