Cyril Herry dirige l’équipe « Apprentissage associatif des circuits neuronaux » qui étudie les circuits neuronaux des comportements défensifs. L’objectif principal des travaux de l’équipe est d’étudier les mécanismes des circuits qui sous-tendent les états défensifs en utilisant une combinaison d’approches comportementales, d’enregistrements physiologiques, computationnelles et optogénétiques. Le projet à long terme étant d’identifier et de manipuler les circuits neuronaux qui sous-tendent les comportements de peur et d’anxiété afin de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les pathologies impliquant un encodage associatif anormal, telles que les troubles de stress post-traumatique et les conditions psychiatriques connexes.
Son projet « DECOBRAIN – Décoder la généralisation dans les circuits cérébraux » vise à révéler comment l’organisation fonctionnelle dynamique de microcircuits neuronaux module l’expression et l’inhibition du comportement de généralisation chez le rongeur. La généralisation est l’un des principes les plus fondamentaux de l’apprentissage. Mais c’est un phénomène dont les mécanismes fondamentaux restent peu connus. Même s’il s’agit d’un processus fondamental favorisant la survie, une généralisation excessive peut aussi avoir des conséquences très néfastes. En effet, les troubles liés à l’anxiété se caractérisent notamment par une propension à engager des processus de généralisation, conduisant à une peur/anxiété excessive dans des situations environnementales neutres. Néanmoins, les connaissances sur les mécanismes des circuits neuronaux impliqués dans ce phénomène de généralisation restent très lacunaires. L’identification des mécanismes neuronaux facilitant ou inhibant l’expression de la généralisation constituerait donc une percée importante dans le développement de nouvelles approches thérapeutiques.
Le dispositif Chaire d’excellence en Biologie/Santé a pour objectif de soutenir les travaux en France des chercheurs et chercheuses de grand talent et de toutes origines. Dotées de financements conséquents allant de 2 à 3 millions d’euros chacun, ces chaires vont permettre de mener de nouveaux projets d’envergure sur une durée de 5 ans. Lancé en mai 2023, le dispositif est opéré pour le compte de l’État par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et a pour ambition de financer au total entre 40 et 50 chaires d’excellence. Il repose sur un budget total de 80 M€ du plan France 2030.
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