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Félicitations aux lauréats du concours des 60 ans de l’Inserm !

L'Institut a organisé un jeu-concours pour célébrer la créativité de ses personnels à l’occasion des 60 ans de l’Institut. De nombreux esprits inventifs ont partagé leurs talents cachés, dont nos trois lauréats : Maud de Dieuleveult, Armelle Van Es, et Didier Pinault. Découvrez leurs créations.

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Nous remercions chaleureusement tous les participants pour leurs contributions, parfois surprenantes mais toujours intéressantes. Il n’a pas été facile de choisir les trois lauréats face aux nombreuses propositions, toutes uniques et de qualité. Le signe de la vitalité de la recherche Inserm ? Et maintenant, place aux lauréats !

Maud de Dieuleveult et DAL

Maud de Dieuleveult, chercheuse Inserm à l’institut Imagine de Paris, s’est associée avec la mystérieuse DAL pour former un duo créatif qui s’est démarqué par leur association entre texte et dessin. Le projet a été inspiré par leurs expériences, notamment dans les domaines de la reproduction, du développement, de l’épigénétique et des maladies auto-immunes.

Le projet Mogad’or

La nouvelle de Maud de Dieuleveult et DAL

Quelles sont les raisons qui vous ont donné envie de participer au jeu ? 

Maud : La proposition de participer avec une personne de l’extérieur a été le facteur déclencheur. Avec DAL, la participation est devenue une évidence. Nous tenions à illustrer le texte car pour moi, une image a toujours un impact particulier dans la conscience et l’inconscient des lecteurs. Celle-ci aide le lecteur à appréhender l’univers du texte tel qu’il est envisagé par les auteurs. J’ai puisé l’inspiration dans mes nombreuses lectures de BD, notamment « Tu mourras moins bête » de Marion Montaigne. Les textes et dessins, au crayon puis à la tablette graphique, ont été faits à quatre mains.

DAL : J’ai tout de suite accepté même si les délais étaient courts. C’est drôle car avec Maud, nous nous sommes rencontrées côté science et nous avons finalement collaboré côté fiction. J’aime raconter des histoires et mon cœur balance souvent entre l’écriture et le dessin. Pour ce projet, c’est l’écriture qui a pris naturellement le dessus. Pour l’impulsion créative, j’ai probablement été influencée par Bolchoï Arena de Boulet, ou encore Aseyn.

Armelle Van Es

Armelle Van Es, chercheuse Inserm au centre Maladies rares : génétique et métabolisme de Bordeaux, a proposé un objet hybride mêlant photographie, vidéo et son. Passionnée de littérature fantastique, de poésie et d’arts visuels, elle a choisi de créer une passerelle entre ces 3 univers et de capturer la complexité de l’évolution dans une vidéo baroque et originale.

D’où est venue votre inspiration ? 

Armelle Van Es : Je fais très souvent des photos et des vidéos de moments bruts, pris sur le vif, par exemple en filmant ma meute de terriers écossais, au nombre de 6. Ces enregistrements peuvent m’inspirer et j’aime à en retravailler certains.

La photo qui ouvre la vidéo a été choisie suite à une discussion avec une amie professeure de français. Pour nous deux, l’image évoquait le poème « Vie antérieure » de Charles Baudelaire. Aimant tout particulièrement la littérature fantastique et de science-fiction, par exemple Edgar Allan Poe, Lovecraft ou encore Ray Bradbury, j’ai essayé d’insuffler un peu de mes lectures au reste de la vidéo. D’un point de vue plus scientifique, j’ai tenté de synthétiser le plus simplement possible le processus complexe de notre évolution en le mêlant au poème de Charles Baudelaire. On pourra également déceler d’autres références, par exemple aux Pensées de Pascal, et bien sûr à Charles Darwin.

La vidéo d’Armelle Van Es
L’évocation visuelle du poème de Charles Baudelaire, « Vie antérieure ».

Didier Pinault

Didier Pinault, chercheur Inserm au centre Translational Neuroscience and Psychiatry de Strasbourg, a apporté une touche poétique au concours avec un poème illustré qui explore le lien entre la recherche scientifique et l’art culinaire. Son poème, accompagné d’une photomicrographie de son travail et émaillé de métaphores pâtissières, évoque les défis, les joies, les réussites, mais également la complexité du travail des chercheurs.

La poésie, qui plus est illustrée dans votre cas, s’est-elle imposée comme une évidence ?

Didier Pinault : Tout est parti d’un élan spontané. Le format, ouvert et totalement libre, a tout de suite titillé mon esprit de chercheur. Les poèmes ont toujours été des compagnons de route et la poésie possède cette magie singulière de pouvoir évoquer, en quelques mots seulement, une multitude d’émotions, de sensations et d’images. J’ai décidé de combiner avec mon poème une photomicrographie de ma galerie « science et art ». Elle dévoile certains éléments d’un organe en cours d’exploration, le cerveau. Pour un œil non averti, elle peut évoquer une multitude de choses, servir de support à l’imagination. Et c’est dans le contexte de l’art culinaire, et plus particulièrement de la pâtisserie, que je souhaitais laisser cette liberté d’interprétation.

La photomicrographie apporte une touche visuelle qui met en valeur l’une des facettes de mes travaux : le marquage cellulaire, qui permet d’appréhender la complexité de l’architecture des neurones. C’est une technique d’enregistrement et de marquage juxtacellulaire que j’ai moi-même créée et développée lorsque j’étais postdoctorant à l’Université Laval de Québec (Pinault, 1996). Elle a été conçue dans le but de comprendre l’architecture et la fonction des neurones thalamiques. Cette technique se révèle précieuse pour comprendre le fonctionnement et les dysfonctionnements du cerveau, et ainsi contribuer à l’innovation thérapeutique.

De la vanille au chocolat, il n’y a pas qu’un pas

Le poème de Didier Pinault

Les lauréats remportent un cours de pâtisserie d’une durée de 3h30, à l’occasion duquel ils mettront la main à la pâte en compagnie d’un chef expérimenté qui leur livrera toutes les astuces pour réaliser une sélection de gâteaux de voyage : cakes, madeleines, scones, pain d’épices… Encore bravo aux lauréats et merci à tous les participants !