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Du bureau à la paillasse : parcours d’une reconversion atypique pour Françoise Magnin

À l’Inserm, l’expertise et les compétences des techniciennes et techniciens de laboratoire sont primordiales pour mener à bien les nombreux projets des équipes de recherche. Pour Françoise Magnin, en poste dans une unité au Kremlin-Bicêtre, ce métier constitue un vrai changement de cap dans le cadre de sa carrière au sein de l’institut. Elle nous partage son quotidien, son parcours original et son enthousiasme quotidien pour ses activités.

Paris-IDF Sud
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© Inserm / Mehrak

Un parcours atypique

Françoise Magnin, le reconnaît volontiers, son profil est peu commun ! Après l’obtention de son baccalauréat et une première expérience en tant que secrétaire médicale pendant huit ans, elle intègre l’Inserm en 1991 par voie de concours externe. Elle entre dans une unité de santé publique au Kremlin-Bicêtre, sur un poste de gestionnaire avant d’intégrer un nouveau laboratoire situé sur le campus de la faculté de Pharmacie à Châtenay-Malabry. « Déjà, le métier de technicien de laboratoire m’intéressait. Quand je passais les commandes, je questionnais souvent les étudiants et les chercheurs sur l’usage des produits. J’observais même les cellules au microscope avec eux ! De plus, j’ai aussi été chef de projet lors de l’agrandissement d’un laboratoire L2, se souvient-elle. Je me suis toujours intéressée à la recherche, au-delà de mes activités principales d’ordre administratif. »

En 2014, le laboratoire, alors dirigé par Isabelle Beau, chercheuse Inserm, va fermer. Impossible pour Françoise de suivre les chercheurs car dans leurs futures structures, les postes de secrétariat étant déjà pourvus. « J’avais de plus en plus envie de faire autre chose, c’était le bon moment pour une reconversion ; une démarche dans laquelle m’encourageait ma directrice d’unité ! »

Elle contacte alors sa délégation régionale de rattachement (Paris 11), où elle est reçue par la responsable des ressources humaines et la conseillère recrutement-carrière-mobilité, à qui elle expose son projet et ses envies. Sa motivation et son envie d’apprendre permettent la mise en place d’une période de professionnalisation pour une durée d’un an, dans deux labos différents, afin d’apprendre le métier sur le terrain.

D’abord, dans une unité Inserm à l’hôpital Paul Brousse, où elle y apprend entre autres la culture cellulaire, puis au Kremlin-Bicêtre, dans l’unité Inserm Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes où elle travaille toujours aujourd’hui. « Ce n’était pas un hasard : Isabelle Beau y était déjà présente ! Et bien sûr, je souhaitais continuer avec elle. » Elle y sera encadrée par Say Viengchareun, ingénieur de recherche.

Cette année est très formatrice pour Françoise, qui a l’opportunité de bénéficier de plusieurs formations pour apprendre notamment les bases des premiers gestes en laboratoire, et avoir des notions théoriques de la culture cellulaire. En juin 2015, après une ultime évaluation et une présentation orale de ses acquis, sa reconversion est validée, et elle devient officiellement technicienne de la recherche.

Un nouveau quotidien

Aujourd’hui, Françoise travaille dans l’équipe dirigée par Nadine Binart, où elle est associée aux projets de recherche d’Isabelle Beau, qui étudie l’origine génétique de l’insuffisance ovarienne primaire, une maladie qui provoque l’infertilité des femmes de moins de 40 ans. Au quotidien, elle échange beaucoup avec les chercheurs de l’équipe, ils décident ensemble des protocoles à mettre en œuvre.

Elle manipule couramment des cultures cellulaires : « C’est parfois angoissant, car nous travaillons avec du vivant, ces cellules ne se comportent pas forcément comme nous le souhaitons. Comprendre pourquoi nous rencontrons un souci est toujours un challenge, assure-t-elle. Il faut aussi les surveiller, avoir l’œil pour voir quand elles ne vont pas bien. »

En parallèle, Françoise participe à l’encadrement des doctorants et des étudiants en Master 2 : elle a par exemple déjà formé trois stagiaires à la culture cellulaire, aux techniques d’analyse de protéines et à la microscopie à fluorescence. Elle a aussi été la tutrice de collégiens et de lycéens dans le cadre de leur stage d’immersion en milieu professionnel. Aujourd’hui, son entourage professionnel et personnel l’incite à initier une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour faire reconnaître ses nouvelles compétences. « Il est vrai que valoriser et confirmer ma reconversion avec un BTS serait un aboutissement personnel dans le cadre de ma carrière » explique-t-elle.

En attendant de passer ce nouveau cap, Françoise se sent déjà reconnue et pleinement investie dans ses nouvelles missions. Son groupe de recherche notamment publié deux articles, dont un en tant que co-auteure. Une belle reconnaissance de l’investissement et des efforts fournis par Françoise au cours de ces dernières années !

Laboratoire de Physiologie et Physiopathologie Endocriniennes (unité Inserm 1185 / Université Paris-Saclay, Le Kremlin-Bicêtre)

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