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Découverte d’un lien nouveau entre satiété et diabète

Est
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Stéphane Gasman directeur de recherche à l’Inserm à l’INCI (CNRS / Université de Strasbourg) en collaboration avec les équipes de Vincent Prévot (unité Inserm 1172 / université de Lille) et de Julie Dam (unité Inserm U1016, et CNRS UMR 8104) ont mis en lumière un nouveau rôle du transport de la leptine dans l’homéostasie énergétique. Ces résultats sont publiés dans Nature Metabolism.

A quoi sert la leptine ?

Sécrétée dans la circulation sanguine par notre tissu adipeux, la leptine est une hormone anorexigène qui provoque la satiété. Pour exercer cette action, elle doit être transportée du sang vers une petite région du cerveau, l’hypothalamus, en traversant une barrière étanche de cellules appelées tanycytes.
Une altération de ce transport peut entrainer la mise en place d’une résistance à la leptine, un phénomène retrouvé chez les patients atteints d’obésité.

Découverte de mécanismes moléculaires méconnus

Dans leur nouvelle étude, les équipes de recherche se sont focalisées sur le transport de la leptine jusqu’au cerveau, et notamment au rôle des récepteurs à la leptine (LepR). Forts d’une approche pluridisciplinaire, les auteurs ont montré que les tanycytes expriment le récepteur LepRb à leur surface et qu’une fois fixée sur son récepteur, la leptine est transportée dans les tanycytes en suivant une voie de transcytose qui requiert l’interaction et l’activation conjointe d’un autre récepteur membranaire important, le récepteur à l’EGF. Les auteurs ont également développé un nouveau modèle transgénique de souris qui a permis de montrer que la suppression du récepteur à la leptine, exclusivement dans les tanycytes génère plusieurs actions :

- une augmentation de la prise alimentaire,

- la formation de graisse,

- une intolérance au glucose due à un défaut de sécrétion d’insuline par les cellules du pancréas.

Ce lien étroit entre l’action de la leptine au niveau du cerveau et la régulation du métabolisme des lipides et du glucose dans les organes périphériques ouvre la voie à de nouvelles recherches notamment dans le domaine du diabète. 

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Consulter le communiqué de presse sur le site de l’Inserm