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Apprentis Chercheurs 2022 : à l’Institut Cochin, l’Inserm s’investit à nouveau dans la transmission des savoirs

La diffusion des connaissances scientifiques et la sensibilisation du public à la recherche sont au cœur des missions de l’Inserm. À l’Institut Cochin, Maryline Favier et Françoise Levavasseur s’impliquent pleinement dans cet objectif en tant que coordinatrices du dispositif Apprentis Chercheurs, porté par l’association L’Arbre des Connaissances. Retour sur une année à nouveau bien chargée pour ces deux scientifiques engagées.

Paris-IDF Centre Est
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Comment avez-vous rejoint l’aventure des Apprentis Chercheurs ?

Maryline Favier : Je suis ingénieure d’études à l’Institut Cochin où je dirige la plateforme Histologie, Immunomarquage et Microdissection laser (HistIM). Passionnée par mon métier et motivée par l’envie de transmettre mon savoir-faire et de contribuer à l’initiation des plus jeunes à la démarche scientifique, j’ai d’abord commencé par encadrer un premier binôme en 2011, il y a maintenant onze ans.

Au fil du temps, j’ai pris beaucoup de plaisir dans cette mission, et ma motivation s’est renforcée. Sous l’impulsion de Laurence Bénit, chargée de médiation du centre, j’ai accepté d’assurer le rôle de co-coordinatrice de l’action pour l’Institut, depuis 2019.

Françoise Levavasseur : Pour ma part, je suis ingénieure de recherche Inserm et je partage mon temps entre une équipe de recherche dédiée à l’hématopoïèse, et la plateforme d’analyse du métabolisme de la cellule au petit animal (Métabol’IC).

J’ai commencé l’aventure plus récemment, depuis 2016 en encadrant deux binômes. Puis en 2020, j’ai rejoint Laurence et Maryline pour la coordination de l’action. C’était une année bien sûr particulière, car marquée par la crise sanitaire : maintenir l’accueil des élèves sous un format « hybride » a été un vrai challenge, mais nous nous sommes vraiment entraidées avec Maryline et Laurence. Partager cette « aventure » avec elles m’a convaincue de m’investir davantage dans cette belle mission. 


Comment s’est déroulée cette année ?

F. L. : Nous avons accueilli 12 binômes, soit 24 élèves. Pour rappel, chaque duo est constitué d’un élève de 3ème et un élève de 1ère, qui viennent un mercredi après-midi par mois au laboratoire pour réaliser un mini-projet scientifique, encadré par un ou deux encadrants volontaires au sein des différentes équipes de l’Institut.

Malgré les restrictions sanitaires, l’année s’est déroulée de façon relativement classique, et les apprentis ont pu continuer à venir au laboratoire. Comme chaque année, nous avons reçu un nombre conséquent de candidatures en début d’année : la lecture des lettres de motivation est toujours un moment important au démarrage de l’aventure ! Certains se surpassent et font preuve d’une motivation évidente. Nous sommes hélas obligées de faire des choix, la sélection n’est pas toujours évidente… dans tous les cas, cela est toujours réjouissant de voir autant d’élèves s’intéresser à notre travail et prêts à s’investir.

M. F. : Le congrès, qui s’est tenu au mois de mai, a été l’occasion pour les jeunes de présenter leur projet devant leurs enseignants, parents, et amis. C’est une situation assez impressionnante pour les apprentis, mais comme chaque année, ils relèvent le défi avec beaucoup d’assurance !

Nous avons été, une nouvelle fois, très agréablement surprises par la qualité de leurs prestations. Différents formats ont été proposés : une pièce de théâtre autour de la protéine GFP (green fluorescent protein), un reportage filmé comme une émission de télévision, un petit film façon réseaux sociaux… Leur investissement a vraiment été exemplaire, c’était très gratifiant pour nous de les voir aussi motivés et soucieux de bien retranscrire tout ce qu’ils ont vu au cours de l’année.

Maryline Favier (à gauche) et Rachel Onifarasoaniaina (à droite), co-encadrantes d’un binôme d’apprenties chercheuses (au milieu). © Maryline Favier

Comment conciliez-vous cet investissement avec votre activité au laboratoire ?

F. L. : Tout est question d’organisation et d’anticipation ! Bien sûr, cela demande beaucoup de travail, mais nous sommes motivées, et il y a beaucoup d’entraide. Cette aventure nous permet aussi d’échanger davantage avec les encadrants, avec lesquels nous n’avons pas forcément beaucoup l’occasion de discuter par ailleurs.

C’est un excellent moyen de créer du lien en interne et de renforcer nos interactions. Certaines journées sont très chargées pour concilier mes différentes missions, mais c’est tellement stimulant qu’on ne compte pas ses heures ! Parfois, cela m’ impose d’arriver très tôt le matin mais cela en vaut vraiment la peine : les retours des jeunes sont vraiment précieux, cela donne encore plus de sens à notre métier. 

M. F. : Il faut également souligner que l’Institut Cochin a une politique de médiation scientifique et d’ouverture au grand public très forte, et la direction participe à l’action Apprentis Chercheurs chaque année. Cet encouragement, et la reconnaissance des jeunes, de leurs parents et de leurs enseignants qui viennent nous féliciter et nous remercier nous motivent à réussir à concilier activité scientifique et de médiation.

Un moment particulier ou une anecdote ?

M. F. : En 2011, pour ma première année en tant qu’encadrante Apprentis Chercheurs, j’ai accueilli au laboratoire la fille d’un comédien français réputé en tant qu’apprentie chercheuse. Le jour du congrès, nous organisons toujours un temps de visite de notre plateforme avec les parents afin qu’ils découvrent aussi notre univers. C’était assez drôle de le voir dans nos murs !

Que retenez-vous de cette expérience ?

M. F. : C’est vraiment du positif, et toujours un plaisir de partager mon métier et de faire découvrir les métiers de la santé et de la recherche, et la démarche scientifique. Cela fait aussi partie de nos missions.

Je suis d’ailleurs restée en contact avec plusieurs des apprentis que j’ai eus la chance d’accueillir. C’est très intéressant de suivre leur parcours : certains nous informent qu’ils ont eu le bac, ou qu’ils ont réussi leur licence… c’est toujours sympa d’avoir de leurs nouvelles ! 

F. L. : C’est une façon toujours plaisante d’intéresser les jeunes aux sciences et de les sensibiliser à nos travaux et à leurs enjeux.
Cela nous donne aussi l’opportunité de transmettre nos compétences, de les inciter à adopter une démarche scientifique telle que nous l’avons au quotidien. Pour moi, il est important de faire vivre localement la culture scientifique au sein de l’Inserm. Je rempilerai l’année prochaine sans hésitation !

Congrès des Apprentis Chercheurs 2022 à Cochin. © Maryline Favier