Lors de cette séance solennelle, c’est l’ensemble de la carrière professionnelle d’Anne Galy qui a été distingué : un parcours d’exception entre la France et les Etats-Unis, notamment marqué par son engagement à Généthon, où elle a fondé le laboratoire Integrare (unité Inserm 951 / Université d’Evry – Paris-Saclay, Généthon), spécialisé dans la thérapie génique des maladies génétiques rares. Avec une équipe dynamique, aujourd’hui constituée de 120 membres, ce laboratoire a été le berceau d’innovations majeures dans le domaine de la thérapie génique avec plusieurs succès cliniques issus de travaux de l’unité, notamment dans le traitement du syndrôme de Wiskott-Aldrich, la myopathie myotubulaire, la maladie de Crigler-Najjar et la dystrophie des ceintures à FKRP.
Depuis 2018, elle dirige l’Accélérateur de recherche technologique en thérapie génomique (ART TG), une structure de l’Inserm entièrement dédiée à l’innovation et à l’accélération du passage en clinique pour les thérapies géniques, avec un focus sur les maladies fréquentes. Sa recherche, à la fois fondamentale et appliquée, vise à développer des thérapies plus précises et mieux tolérées, et à les mettre en application pour traiter la drépanocytose, les infections au VIH, le cancer ou la fibrose.
Je tiens à exprimer ma gratitude envers l’Inserm qui, plus récemment, m’a confié la direction de cet Accélérateur de recherche technologique, reconnaissant ainsi le besoin crucial d’avoir une structure dédiée à ces technologies spécifiques et novatrices. Cette responsabilité consiste à établir le lien essentiel entre les découvertes académiques et leur potentiel d’application clinique ou industrielle.
Parmi les sujets d’étude de l’ART-TG, on peut citer le développement de nouvelles approches thérapeutiques basées sur l’ingénierie génétique des lymphocytes B, notamment pour traiter les infections à VIH, un projet du consortium THERA‑B que coordonne l’unité pour le PEPR Biothérapie de l’Inserm. L’ART-TG cherche également à mettre au point de nouvelles stratégies de thérapie génique pour traiter la drépanocytose, maladie génétique du sang.
Conjointement, cette unité apporte son soutien au développement d’autres projets de recherche, par exemple le développement de cellules CAR‑T : des lymphocytes T, essentiels dans la réponse immunitaire contre les virus, génétiquement modifiés afin de reconnaître puis d’éliminer les cellules cancéreuses de manière ciblée. Membre du biocluster Genother, l’ART-TG prévoit de renforcer ses capacités en support préclinique pour accélérer le transfert clinique de projets innovants.
Dans l’ensemble de ces domaines, les thérapies géniques, se présentent comme des dispositifs novateurs et prometteurs, et d’une importance capitale pour espérer continuer à proposer des solutions thérapeutiques aux malades.
Lors de son discours, Anne Galy a remercié l’ensemble de ses collaborateurs, et a également passé un appel vibrant à toute la communauté pharmaceutique, afin qu’elle continue à s’investir dans l’avenir prometteur et passionnant de la thérapie génique. De par son dynamisme, sa rigueur et pour l’ensemble de sa contribution d’excellence à la recherche scientifique, elle est une vraie source d’inspiration pour les générations émergentes de chercheurs, dans un domaine en constante évolution.
L’Inserm adresse ses plus vives félicitations à Anne Galy pour cette prestigieuse distinction !