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J’ai découvert la délégation : je vous raconte

Récit de mon stage au sein de la délégation Est de l'Inserm.

Est
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La délégation régionale Inserm Est abrite de nombreux corps de métiers, auxquels la parole n’est pas souvent donnée bien qu’ils soient l’un des piliers majeurs de l’Institut. Je me prénomme Lili, j’ai 15 ans et j’ai pu effectuer mon stage de seconde dans le service de communication de l’Inserm Est. J’ai eu la chance de prendre place au sein de cette équipe durant une semaine et de rencontrer les représentants d’autres services dont les métiers m’étaient parfois inconnus. Je vous propose de découvrir à travers cet article ces emplois qui vous permettent d’exercer sereinement les vôtres.

Si vous êtes chercheur, l’un des aspects de votre métier est de mettre en place des projets scientifiques. Une équipe travaille pour vous accompagner dans ces démarches, le pôle d’Ingénierie Santé (PISA). 

Ce service d’Ingénierie encadre la gestion de projets en aidant les chercheurs à les monter ainsi qu’à les sécuriser pour qu’ils puissent se dérouler dans les meilleures conditions. Vanessa Dietert en est la responsable, elle travaille méthodologiquement à l’aide de trois points d’attention ; les moyens, les thématiques transverses ainsi que le cadre réglementaire. Les moyens, comment l’indique explicitement le nom, consistent à accompagner les chercheurs dans l’évaluation d’un montant à l’image de leurs besoins puis dans la recherche de bons financeurs, fiables et capables de verser le montant attendu. Les thématiques transverses englobent plusieurs problématiques auxquels les chercheurs doivent veiller, telles que celles des genres (égalité, parité, etc.), du développement et enfin de la protection des découvertes, qui consiste à veiller à ce que les données soient protégées et ne puissent pas être volées. Le dernier point de vigilance est celui du cadre réglementaire, dans lequel on retrouve, d’une part, la protection des ressources, en effet, certains produits qu’utilisent les chercheurs sont protégés par les pays desquels ils sont originaires, il faut donc être sûr de pouvoir en bénéficier légalement. D’autre part, on y traite l’éthique ainsi que la protection du potentiel scientifique et technique, qui vise à protéger les laboratoires d’espions susceptibles de voler des données lors de partenariats.

Chacun de vos métiers implique des congés, des primes, et évidemment des payes. Ces variations dans les salaires sont réalisées par un service au sein de la délégation, les Ressources Humaines. 

Isabelle Zaug travaille en tant que gestionnaire RH, et participe à la coordination de tous les aspects des postes des fonctionnaires de l’institut, mais également ceux des CDD ou des vacataires. Tous les agents de l’Inserm Est sont répertoriés dans un logiciel qui permet de déterminer les salaires. Ceci est possible grâce à des grilles qui sont elles-mêmes basées sur le parcours professionnel (CDD/vacataires) ou sur l’ancienneté et les échelons (fonctionnaires) de l’agent. Les gestionnaires ont également à leur charge la gestion des congés payés, des arrêts de travail et de tous les éléments variables (transports, primes, etc.) à prendre en compte dans les salaires. Le service Ressources Humaines est indispensable au bon fonctionnement de l’Institut, d’autres de leurs collègues ont en charge d’autres missions complémentaires à celles évoquées.

En travaillant dans un laboratoire, vous vous exposez souvent à des nombreux risques divers et variés, il peut s’agir de substances chimiques, de radioactivité, des UV ou encore de dangers plus généraux tels que des incendies, des chutes ou des coupures. Les accidents restent tout de même assez rares grâce à des équipes spécialisées qui œuvrent pour les limiter le plus possible.

Aline Geoffroy est conseillère de prévention des risques dans tous les laboratoires de l’Inserm Est. « Notre objectif premier est de réduire au maximum les accidents de travail ou de maladies professionnelles » explique-t-elle. Son métier consiste donc à mettre en place des mesures de prévention, à évaluer les risques et enfin à protéger les gens exposés.

Chacune des entreprises publiques du pays est financée en partie grâce aux impôts des contribuables. Cet argent est précieux et protégé, tout le matériel dont bénéficient les personnels de l’Inserm est financé avec ces fonds, ce qui nécessite une surveillance particulière.

Thomas Bansart est acheteur juriste, lui et ses collègues sont donc responsables de ces achats. Pour ce faire, ils réalisent ce qu’on appelle des marchés publics, les chercheurs dressent un cahier des charges et les acheteurs comparent toutes les entreprises qui produisent l’outil demandé afin de choisir la meilleure (rapport qualité-prix, etc.). En somme, c’est un contrat entre l’établissement public et l’entreprise, qui doit donner sa meilleure prestation contre une certaine « fidélité » (il est interdit à l’établissement public de contacter d’autres entreprises sur toute la durée du contrat). Les acheteurs veillent à ce que l’argent public soit utilisé à bon escient et conformément aux marchés.

Ces achats créent des mouvements d’argent sur les comptes de l’Institut, ce qui est géré par le service de comptabilité. Murielle Rieth est adjointe comptable, elle s’occupe donc du suivi des achats dans son entièreté, de la commande à la réception en passant par les factures. Une fois par an, un commissaire aux comptes vient comparer les recettes et achats de l’Inserm, afin de s’assurer qu’ils respectent bien les normes comptables. Tous les mouvements financiers de l’Institut sont donc surveillés et dirigés par ce service.

J’ai pu au cours de ma semaine de stage, observer le fonctionnement de ces 5 équipes dont j’ignorais presque l’existence et surtout l’activité. En tant qu’étudiante, il est vrai que des instituts tels que l’Inserm peuvent impressionner. Nous sommes souvent amenés à penser qu’il faut avoir étudié la médecine ou avoir un bagage scientifique important pour y être employé. Nous n’avons pas conscience des gens qui sont derrière tous ces chercheurs et qui leur permettent d’exercer leur métier.

Zoom sur mon activité au service de communication 

J’ai côtoyé tout au long de ma semaine le service de communication de la délégation Est de l’Inserm. J’y ai appris de nombreuses choses comme le fonctionnement d’une stratégie de communication. Elle sert à cibler une partie précise de la population avec de la publicité, pour cela, les responsables de communication se servent du personae. Cet outil consiste à imaginer la journée type de trois personnes fictives de la tranche d’âge ciblée, ce qui permet de trouver de points de convergences dans leur routine. Ces lieux ou plateformes stratégiques seront propices à l’affichage de publicité qu’ils seront plus susceptibles de rencontrer pendant leurs activités quotidiennes. 

J’ai également découvert et utilisé la matrice S.W.O.T, qui est une méthode d’analyse beaucoup utilisée dans le domaine de la communication. Elle consiste à remplir un tableau avec les quatre cases suivantes ; forces (Strengths), faiblesses (Weaknesses), menaces (Threats) et enfin opportunités (Opportunities). Cet outil permet de réfléchir à des manières d’améliorer certaines pratiques dans des entreprises. J’ai pu en réaliser une concernant la présence de l’Inserm sur les réseaux sociaux à destination des jeunes entre 15 et 25 ans. En effet, l’utilisation des réseaux sociaux est primordiale pour promouvoir l’Institut. J’ai étudié attentivement le contenu de tous les comptes de l’Inserm, ce qui est très intéressant, car chacun des contenus n’a pas la même cible. 

La communication à l’Inserm est primordiale afin de promouvoir très largement l’Institut, ses recherches et ses découvertes. Pour que tous les publics aient accès à leur contenu, de différents formats sont utilisés. Afin de cibler les enfants, des formes ludiques comme des jeux de société ont été pensées. J’ai pu durant mon stage, réfléchir à des questions faciles pour des petites cocottes à mettre à disposition des enfants en bas âges. Pour continuer à cibler un public jeune, il existe un festival appelé InScience, présent sur tout le territoire français, il permet aux familles et aux jeunes gens d’en apprendre plus sur la science tout en s’amusant. L’institut sensibilise également les enfants à travers des interventions dans les établissements scolaires, j’ai eu la chance de participer à l’animation de l’une d’elles, organisée par l’Etablissement Français du Sang (EFS). Nous avons réalisé avec des classes de primaire durant un après-midi, un atelier bricolage où nous avons réalisé des modèles du virus ZIKA. 

J’ai grâce à cette superbe expérience, confirmé mon intérêt pour le domaine de la communication tout en élargissant largement mes connaissances sur le domaine professionnel.