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Claire Wyart et Maria Melchior lauréates d’un ERC « Consolidator Grant »

Le Conseil européen de la recherche (ERC) a décerné cette semaine cette subvention très compétitive aux chercheuses Inserm Claire Wyart et Maria Melchior pour leur permettre de développer leurs travaux de recherche.

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RESEDA : étudier l’impact social de l’environnement chez les enfants

À propos de Maria Melchior

© Maria Melchior

Maria Melchior est diplômée de l’Université d’Harvard où elle obtient en 2004 un doctorat en épidémiologie sociale. Elle intègre l’Inserm en 2007 et travaille sur le lien entre l’environnement social et le développement psychologique. Depuis 2014, elle travaille au sein de l’équipe de Recherche en Epidémiologie Sociale (ERES) au sein de l’Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique (unité Inserm 1136 / Sorbonne Université, IPLESP) qu’elle dirige depuis 2019.

L’objectif de cette équipe est de mieux comprendre les facteurs et déterminants sociaux de la santé ainsi que d’évaluer leurs conséquences. Les données récoltées permettent de mieux identifier les inégalités et sont transmises aux décideurs de santé publique.

En quelques mots, pouvez-vous nous présenter le projet RESEDA ?

Maria Melchior : Le projet RESEDA vise à étudier les effets de l’environnement social (caractéristiques du quartier de vie, de l’école fréquentée) sur le développement psychologique des enfants en prenant en compte les caractéristiques de leur famille, à partir des données de la cohorte nationale Elfe. L’une de nos hypothèses est que les enfants dont les familles sont défavorisées sur le plan socio-économique peuvent avoir un développement favorable s’ils ont accès à un mode de garde de qualité dans la petite enfance, grandissent dans un quartier socialement mixte, ou fréquentent une école où le climat scolaire est favorable.

Un des aspects qui sera particulièrement examiné est le rôle du capital social mesuré à l’échelle du quartier de vie des enfants ou de leur école, et qui pourrait jouer un rôle protecteur. Un des aspects innovants du projet est qu’il sera possible d’identifier les trajectoires résidentielles des enfants et déterminer les liens avec leur devenir. Les enfants dont les parents sont immigrés ou descendants d’immigrés, et qui représentent respectivement 10 et 12% des enfants qui naissent en France, mais dont le développement a à ce jour fait l’objet de peu d’études, feront l’objet d’un focus spécifique.

Que représente pour vous l’obtention de cette bourse ? Quelles sont les prochaines étapes de votre projet ?

M. M. : Ce financement me permettra de poursuivre et développer des travaux à partir des données de la cohorte ELFE, démarrée en 2010 et coordonnée par l’Inserm et l’INED, Je vais pouvoir recruter plusieurs personnes ayant une expertise dans le domaine des données contextuelles et géographiques, et dans l’analyse de données complexes recueillies à différentes échelles de mesure et de manière longitudinale.

Plus largement, dans l’équipe ERES que je dirige, plusieurs projets de recherche s’intéressent aux caractéristiques de l’environnement où les personnes vivent – le projet RESEDA permettra de consolider cette expertise en y intégrant des aspects spécifiquement pertinents pour mieux comprendre le développement des enfants. Ainsi, ces travaux devraient contribuer à mieux comprendre les origines des inégalités sociales de santé dès l’enfance.

EXPLORATOME : décrypter la structure spatio-temporelle des schémas moteurs

À propos de Claire Wyart

© Claire Wyart / ICM

Claire Wyart est directrice de recherche à l’Inserm. Elle a démarré son équipe « Dissection optogénétique des circuits sous-tendant la locomotion » à l’Institut du Cerveau (unité Inserm 1127 / CNRS / Sorbonne Université, ICM) en 2011. Elle a reçu un ERC Starting Grant en 2012 pour son projet « Optoloco » visant à décrypter le rôle de la rétroaction sensorielle pendant la locomotion.

Son équipe a découvert une voie sensorielle intéroceptive en contact avec le liquide céphalo-rachidien qui interagit avec la fibre de Reissner au centre de la moelle épinière pour détecter la courbure de la colonne vertébrale et qui, à son tour, module la locomotion et la posture. L’équipe de Claire Wyart a découvert que ce système sensoriel donne également des instructions sur la morphogenèse et « goûte » le contenu du liquide céphalorachidien afin de détecter et de combattre les agents pathogènes lors d’infections du système nerveux central.

Son projet « Exploratome » vise à décrypter la structure spatio-temporelle des schémas moteurs en étudiant comment les informations sensorielles peuvent induire un changement dans les états locomoteurs.

Plus d’informations sur le site de l’Institut du Cerveau

L’Inserm adresse ses félicitations aux lauréates !