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L’Inserm primé par la Fondation pour la recherche médicale

Les prix de la Fondation pour la recherche médicale sont créés à l’initiative de mécènes. Ils récompensent le dévouement de chercheurs pour faire reculer le front des maladies. En 2020, neuf scientifiques impliqués dans des unités Inserm sont honorés.

National
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Alberto Bacci – Prix Camille Woringer

Neurobiologiste ; chef de l’équipe Physiologie cellulaire des microcircuits corticaux à l’Institut du cerveau à Paris.

« Plusieurs pathologies cérébrales comme la schizophrénie ou l’autisme sont caractérisées par une perturbation des fonctions cognitives. Je m’intéresse particulièrement aux circuits cérébraux de la perception sensorielle. Étudier leur fonctionnement est une étape essentielle pour mieux comprendre les altérations présentes dans les maladies neurologiques et psychiatriques et pour y apporter des solutions thérapeutiques. »



Alissa Tarraf – Prix Odette Maria Rouanet

Doctorante dans l’équipe Sénescence, métabolisme et maladies cardiovasculaires à l’institut Mondor de recherche biomédicale à Créteil.

« Encadré par des équipes Inserm de Créteil et de Toulouse, mon projet s’attache à disséquer les mécanismes moléculaires qui s’opèrent entre le cœur et le tissu adipeux viscéral. Nous savons que le système nerveux sympathique altère le tissu adipeux et peut créer des insuffisances cardiaques. Mon objectif est d’évaluer l’efficacité thérapeutique d’un traitement qui bloquerait l’action de ce système. À l’avenir, je souhaiterais rejoindre l’Inserm pour continuer mes recherches dans le domaine de la physiologie. »



Gwendal Le Masson – Prix Fabrice le Mouhaër

Professeur de neurologie à l’université de Bordeaux, chef du service de neurologie – pathologies neuromusculaires et responsable du centre Sclérose latérale amyotrophique de Bordeaux ; chercheur au Neurocentre Magendie de Bordeaux, équipe Neurone-glie, groupe Physiopathologie du neurone moteur.

« La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative rare au pronostic sombre, qui se traduit par une paralysie progressive des muscles. La cause de cette dégénérescence réside dans la mort des motoneurones, dont les mitochondries deviennent moins efficaces. Pour rétablir le fonctionnement normal des cellules, nous utilisons la protéine X issue du bornavirus, aux propriétés neuroprotectrices. Chez la souris, cette protéine prolonge la vie des motoneurones et ralentit la progression des déficits moteurs. Cette stratégie pourrait devenir une piste thérapeutique innovante pour soigner la SLA. L’Inserm nous procure un environnement de recherche indispensable, même si nous travaillons en étroit partenariat avec d’autres acteurs comme le CHU. »



Rosa Cossart – Prix Brixham

Directrice de l’Institut de neurobiologie de la méditerranée (Inserm/AMU) à Marseille.

« La mémoire est essentielle dans notre vie quotidienne mais on ignore comment les réseaux neuronaux qui sous-tendent cette fonction cognitive majeure se mettent en place au cours du développement. Mon équipe et moi-même nous intéressons à la formation de ces circuits depuis de nombreuses années : sont-ils mis en place de manière innée ou acquise ? Grâce à la microscopie à deux photons qui permet de suivre in vivo l’activité neuronale chez la souris, nous avons montré que la relecture de l’expérience dans le cerveau adulte se faisait sous la forme de petits groupes de neurones coactifs, appelés « assemblées neuronales ». Ces assemblées sont orthogonales au sens mathématique du terme, ce qui suggère qu’elles pourraient être les briques élémentaires de la mémoire, à partir desquelles nous construisons nos souvenirs. »



Luc Buée – Prix Bernadette et Pierre Duban

Directeur du Centre de recherche Lille neurosciences & cognition, responsable de l’équipe Alzheimer & tauopathies (Inserm/université de Lille/CHU de Lille).

« Mon équipe travaille sur la protéine Tau, un des acteurs essentiels de la dégénérescence des cellules nerveuses dans les maladies d’Alzheimer et apparentées. Comprendre la diversité des rôles de cette protéine nous a conduit à proposer des stratégies diagnostiques et thérapeutiques originales. Ce prix récompense le travail d’une équipe où je ne suis qu’un humble chef d’orchestre avec des musiciens talentueux. C’est grâce au soutien de la Fondation pour la recherche médicale et à celui de nos institutions que notre travail peut aboutir. L’Inserm nous accompagne de l’aspect le plus fondamental – compréhension des fonctions d’une protéine – au plus appliqué avec le développement de candidats médicaments ou de marqueurs diagnostiques. »



Marc Bajenoff – Prix Raymond Rosen

Directeur adjoint du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML), responsable de l’équipe Immunobiologie des cellules stromales.

« Notre système immunitaire est une armée composée de différents types cellulaires ultraspécialisés. Pour fonctionner, cette dernière a besoin d’être nourrie, guidée et régulée de manière extrêmement fine car toute dérégulation de ce système entraîne à long terme des pathologies plus ou moins sévères. Cette logistique complexe est assurée par des cellules nourricières dites « stromales », un groupe hétérogène de cellules résidant dans tous nos tissus. Nos travaux visent à décoder les interactions cellulaires et moléculaires qui régissent le dialogue établi entre les cellules immunitaires et leurs cellules nourricières. À terme, nous espérons manipuler ce langage cellulaire de manière thérapeutique. »



Erwan Bezard – Prix Rachel Ajzen et Léon Lagolnitzer

Directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives (IMN) de Bordeaux, responsable de l’équipe Physiopathologie des syndromes parkinsoniens.

« Depuis plus de vingt ans, nous cherchons comment améliorer la prise en charge de la maladie de Parkinson. Cette maladie neurodégénérative se caractérise par une accumulation anormale de protéines, en particulier d’alpha-synucléine, dans certains neurones, notamment dopaminergiques. Ces agrégats, appelés corps de Lewy, sont présents dans les aires cérébrales affectées. Nous concevons des modélisations chez le rongeur et le primate, pour éclairer la clinique humaine. C’est un préalable indispensable à la recherche de pistes thérapeutiques. Par ailleurs, je viens d’obtenir un ERC Synergy. Cette année nous sommes trois chercheurs Inserm à avoir reçu ce financement européen. »




Caroline Robert – Prix Raymon Rosen

Cheffe de service en dermato-oncologie à l’institut Gustave-Roussy de Villejuif ; directrice de recherche au sein de l’unité Biomarqueurs et nouvelles cibles thérapeutiques en oncologie.

« Mes équipes et moi-même avons participé activement au développement de deux approches thérapeutiques révolutionnaires contre les mélanomes métastatiques : les thérapies ciblées et les immunothérapies. Nous avons enrôlé nos patients dans des essais cliniques de la phase 1 à la phase 3. Nous avons ainsi contribué à faire sortir le mélanome d’un désert thérapeutique qui durait depuis cinquante ans. Aujourd’hui, je me concentre sur la recherche clinique translationnelle pour mieux comprendre les mécanismes de résistance à ces traitements. »



Francis Berenbaum – Prix Guillaumat-Piel

Professeur des universités à Sorbonne Université ; rhumatologue à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP), chef du service de rhumatologie ; directeur adjoint du Centre de recherche Saint-Antoine (Inserm/Sorbonne Université) et directeur de l’équipe Maladies métaboliques et pathologies ostéoarticulaires liées au vieillissement

« Pourtant considérée comme l’une des maladies les plus invalidantes et douloureuses par l’OMS, l’arthrose, maladie incurable longtemps perçue comme la conséquence d’une simple « usure », intéresse peu d’équipes. Les travaux récompensés par le prix Guillaumat-Piel comprennent deux volets : des avancées en physiopathologie, qui mettent en évidence le rôle des maladies métaboliques associées à l’inflammation systémique de bas grade, et le développement préclinique du liraglutide intra-articulaire. Le repositionnement de cette molécule, prescrite dans le diabète et qui a fait l’objet de deux brevets à ce jour, pourrait devenir, à terme, le premier traitement de fond de l’arthrose. Le label Inserm facilite l’obtention des financements d’agences françaises et européennes. Je suis également fier d’appartenir à une institution qui établit des ponts entre cliniciens et scientifiques, pour guérir nos patients. »

Jean-Louis Mas- Prix Jean-Paul Binet 

Directeur du service de Neurologie de l’hôpital Sainte-Anne, Paris, Chef de l’équipe « AVC : déterminants du pronostic, recherche translationnelle, interventions thérapeutiques personnalisées » à l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris.

« Mes travaux visent à optimiser la prévention
des AVC et à évaluer des interventions thérapeutiques
adaptées aux caractéristiques des patients. La plupart
des AVC sont dus à l’obstruction d’une artère cérébrale
par un caillot sanguin. De nombreuses maladies sont à
l’origine de la formation d’un caillot sanguin, mais dans
30 à 40 % des cas, en particulier avant 60 ans, la cause
est inconnue. Avec mes équipes, nous avons identifié une nouvelle cause d’AVC : la persistance anormale, après la naissance, d’un orifice appelé foramen ovale, situé dans la cloison séparant les deux oreillettes (cavités cardiaques). Nous avons aussi identifié un sous-groupe de patients à haut risque de récidive d’AVC. Enfin, nous avons conduit un essai thérapeutique montrant que la fermeture du foramen ovale par une prothèse réduisait de façon très significative ce risque de récidive »