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Portrait d’Inserm : Noémie Marrant, secrétaire générale

Véritable bras droit de la direction et soutien des équipes, le secrétaire général est un acteur central des grands centres de recherche. Rencontre avec Noémie Marrant, secrétaire générale à l’institut Cochin à Paris.

National
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Enfant, quel métier vous faisait rêver ?

Noémie Marrant : Deux métiers m’intéressaient particulièrement. Jusqu’à mon bac, j’aspirais à être kinésithérapeute pour sportifs. J’ai obtenu un bac scientifique mais comme je n’excellais pas en sciences, je me suis rapidement rendu compte que les concours d’entrée aux écoles de kinésithérapie allaient être très difficiles à obtenir. J’ai également envisagé de devenir coiffeuse, comme mon père. Je n’ai finalement pas suivi ce chemin, en revanche j’ai conservé son caractère autodidacte : j’aime apprendre sur le terrain, ce qui est un véritable atout pour le métier de secrétaire générale !

À quel moment avez-vous décidé de vous orienter vers l’administration ?

N. M. : En terminale, une rencontre marquante m’a fait découvrir les ressources humaines et l’économie. Ces deux disciplines m’ont tout de suite plu et j’ai donc décidé de poursuivre mes études par une maîtrise Administration économique et social (AES) ainsi que par un DESS Cadres des organismes du secteur social. Mon souhait étant de travailler dans le monde du soin et de la santé, je me suis spécialisée dans les ressources humaines hospitalières. J’ai profité de l’émergence du métier de cadre administratif de pôle pour intégrer, en 2006, l’hôpital du Kremlin-Bicêtre en tant qu’adjointe au directeur des ressources humaines. Cette première expérience m’a permis de me forger un réseau solide.

Une rencontre professionnelle vous a‑t-elle particulièrement marquée ?

N. M. : J’ai découvert le monde de la recherche, qui m’était encore mystérieux, grâce à Jean-François Delfraissy, qui était à l’époque professeur des universités – praticien hospitalier au Kremlin-Bicêtre et directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS). J’ai d’ailleurs par la suite rejoint cette agence pendant six ans sur un poste de chargée des recettes et du contrôle de gestion. J’ai également une pensée pour Karine Lanini qui m’a fait découvrir le métier de secrétaire générale lors d’une discussion informelle en bas de la tour du siège de l’Inserm à Paris.

© Inserm / François Guenet

Vous êtes secrétaire générale à l’institut Cochin depuis 2020. Pouvez-vous en dire plus sur votre métier ?

N. M. : Ma première mission est de participer à la définition de la stratégie et de la politique de l’Institut avec l’équipe de direction. Ma deuxième mission est d’organiser les services supports de la recherche à savoir les ressources humaines, la gestion des finances, la communication, le service informatique, la laverie et les services techniques. En tant que secrétaire générale, je dois m’assurer de répondre au calendrier et de maintenir une continuité de service pour les 41 équipes de recherche et les 11 plateformes de l’institut Cochin. Au-delà du management de mes équipes, j’assure également un rôle de conseil RH auprès des responsables d’équipes. Il peut m’arriver d’intervenir en cas de conflits ou de situations individuelles problématiques. Je suis également l’interface entre les équipes de l’institut et nos trois tutelles que sont l’Inserm, le CNRS et Université Paris Cité.

Quels objets vous accompagnent au quotidien ? Quel lieu symbolise le plus vos journées à Cochin ? 

N. M. :  Je suis très souvent en réunion : mon téléphone portable m’accompagne donc partout afin d’être joignable. Comme je travaille sur quatre bâtiments différents, je dois toujours avoir à portée de main mon trousseau de clés, le sésame pour ouvrir toutes les portes, mais également mon badge pour permettre aux personnels de l’hôpital et de l’université de m’identifier rapidement. Le lieu qui symbolise le plus mon quotidien à Cochin sont les escaliers, que j’emprunte majoritairement pour me rendre en réunion ou tout simplement aller voir mes collaborateurs ou les équipes ! D’ailleurs, les collègues de l’institut savent quand j’arrive à mon pas décidé. 

© Inserm / François Guenet
© Inserm / François Guenet

Qu’est-ce que vous préférez dans ce métier ?

N. M. : J’aime la pluridisciplinarité du métier de secrétaire générale. J’œuvre tous les jours pour le même objectif mais je n’ai pas de journée type. En plus des réunions, je dois aussi répondre aux demandes diverses et aux urgences. J’apprécie également beaucoup mon rôle de facilitatrice du quotidien et m’attache à ce que les équipes soient contentes de venir travailler.

Quelles qualités principales doit avoir un secrétaire général ?

N. M. : Je dirais avant tout le pragmatisme. Sans s’affranchir des règles et des procédures, un secrétaire général doit savoir s’adapter aux réalités et aux besoins du terrain. Il faut aussi beaucoup de persévérance pour faire bouger les lignes. Faire preuve de diplomatie pour faire passer certains messages et accompagner les changements en interne est tout aussi indispensable. Enfin, la bonne humeur est très importante au quotidien.

Avez-vous un souvenir marquant à l’institut Cochin ?

N. M. : Je pense à l’assemblée générale qui a eu lieu début 2022. Ce fut un moment très émouvant car il s’agissait de la passation de pouvoir entre Pierre-Olivier Couraud, qui fut directeur de l’institut Cochin pendant 14 ans et Florence Niedergang. À l’aide d’un ingénieur guitariste, nous avons écrit et chanté une chanson pour Pierre-Olivier Couraud. C’était un très beau moment de convivialité.

Si vous pouviez échanger votre poste pendant une journée avec une personne de l’Inserm, ce serait avec qui ?

N. M. : Sans hésiter avec un chercheur dans un laboratoire. J’ai d’ailleurs mis au défi Florence Niedergang, la directrice de notre institut, également directrice de recherche, de m’accueillir une journée dans son laboratoire pour effectuer des manips…