Vous avez démarré votre carrière à l’Inserm. Pouvez-vous nous raconter vos premiers pas ?
Karine Lanini : En parallèle de la finalisation de ma formation universitaire en droit public des affaires, j’ai eu l’opportunité d’entrer à l’Inserm, en tant que juriste des marchés publics, au service des achats & marchés de la Direction des Affaires Financières (DAF). Cette première expérience professionnelle m’a très vite conforté dans ma volonté de m’investir pour une mission d’intérêt collectif au sein d’un service public, et la découverte du monde de la recherche fut une vraie révélation !
L’année suivante, il m’a été proposé de prendre la direction du bureau des contrats, au sein du même département. Sur ce poste, j’ai pu approfondir ma connaissance du fonctionnement de l’Inserm et la variété des thématiques de recherche de ses laboratoires et été en interaction avec de nombreux acteurs : départements du siège, délégations régionales, équipes scientifiques, instituts thématiques, partenaires de l’Inserm…
Cette période a été marquée par l’émergence de nouveaux projets très structurants et stratégiques pour l’établissement : la mise en place de la déconcentration de la gestion des contrats, l’accroissement du financement sur projets de recherche (dont les programmes européens), la création de l’ANR, la préparation et le déploiement du progiciel de gestion SAFIR, la délégation de l’activité industrielle contractuelle auprès d’Inserm Transfert, la mise en place de la cellule Europe… la liste fut longue, et le travail passionnant, intense et riche.
Avec mon équipe de collaborateurs, nous avons eu à cœur de toujours travailler dans un objectif de qualité et d’efficacité, avec pour maître mot d’accompagner et soutenir au mieux nos équipes de recherche et mettre en œuvre les projets de réorganisation de l’Inserm. Cela a été une très belle aventure, qui aura au total duré douze ans !
Vous avez ensuite rejoint un centre de recherche…
K. L. : Après cette expérience structurante, j’ai eu envie de travailler au plus près des laboratoires de recherche afin d’avoir une vision de la réalité du terrain, et des finalités mêmes de l’Inserm. Je souhaitais être au contact direct des équipes scientifiques et de les accompagner au quotidien, à l’aide de mon expérience du fonctionnement administratif de la recherche. Après un an passé à l’ANSES, j’ai rejoint l’Institut Cochin, un centre de recherche sous la tutelle de l’Inserm, du CNRS et de l’Université de Paris, en qualité de secrétaire générale. De par sa taille et son prestige, ce centre représentait un réel enjeu, avec beaucoup de défis à relever !
Le cœur de mon travail consistait à appuyer la Direction du centre afin de définir et de mettre en œuvre les objectifs stratégiques et projets de l’Institut Cochin. J’avais également la responsabilité des services supports du centre. Au cours de cette période, j’ai pu identifier et mieux comprendre les problématiques des équipes, notamment celles liées à la simplification administrative, et travailler à trouver des solutions. C’est un aspect du travail auquel j’étais déjà sensibilisée au DAF, mais la réalité reste différente quand on est dans une unité mixte de recherche…
J’ai eu à cœur de développer un partenariat étroit avec les co-tutelles du centre. Pendant cette période, j’ai pu bénéficier de riches interactions avec le réseau des secrétaires généraux de centres de l’Inserm, dont les échanges ont toujours été précieux. Ce challenge a bien sûr été vraiment très formateur. Ces années auront pour moi été une vraie prise de conscience du fonctionnement de la recherche. J’ai travaillé avec des personnes passionnées et investies dans leur métier, et la vie collective d’un grand centre ne peut fonctionner sans l’apport de tous.
Vous avez rejoint la Délégation régionale Paris 6 – 12. Comment avez-vous approché cette prise de fonction ? Et comment envisagez-vous les relations avec les laboratoires ?
K. L. : Je pense que travailler en Délégation régionale est la suite logique de mon parcours. J’y arrive avec des compétences acquises à la fois au siège et en laboratoire, qui vont être d’une utilité certaine dans mes missions actuelles. Les échanges avec les structures de recherche et directions fonctionnelles de l’Inserm en seront facilités.
Cette fonction est en totale adéquation avec ma volonté de continuer à accompagner au plus près les équipes de recherche. Dans ce cadre, je viendrai en appui de la Déléguée régionale pour construire et mettre en œuvre des projets de réorganisation visant à améliorer l’accompagnement des services de la Délégation auprès de ses laboratoires. Dans ce cadre, ma précédente expérience me permettra d’avoir une bonne compréhension des enjeux et besoins des laboratoires.
Les relations avec nos partenaires de mixité sont primordiales et une attention toute particulière doit être portée à maintenir des échanges réguliers et constructifs. J’œuvrerai en ce sens avec les nombreux partenaires de notre circonscription : plus d’une quinzaine !
Comment envisagez-vous les relations avec les laboratoires ?
K. L. : En tant que service de proximité, le rôle d’une Délégation est de pouvoir apporter un conseil, une expertise et un accompagnement aux structures de recherche, et de maintenir un lien fort avec elles. Le tout, dans un contexte d’adaptation continue aux évolutions règlementaires que les services de la Délégation doivent mettre en œuvre.
Le dialogue avec les unités est ainsi crucial. L’accompagnement proposé s’inscrit dans une démarche continue de qualité, qui dicte toute évolution organisationnelle au sein des services de la Délégation. Mon action au sein de la délégation Paris 6 – 12 sera donc très importante !
