Félicitations à Albert Weixlbaumer, directeur de recherche à l’Inserm et chef d’équipe à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC – CNRS/Inserm/Unistra), pour l’obtention de sa chaire d’excellence en biologie santé. Ce dispositif du Plan Innovation santé 2030, volet santé de France 2030, offre à des chercheurs de premier plan des financements pour mener de nouveaux projets en France sur une durée de 5 ans.
Son projet « Cotranssplice – Études structurales et biochimiques sur le couplage de la transcription et de l’épissage de l’ARNm » ambitionne de comprendre la diversité des protéines pour mieux lutter contre les maladies. En effet, l’humain ne possède qu’environ 20 000 gènes codant des protéines mais a la capacité de produire plus de 200 000 protéines distinctes : comment peut-il atteindre une diversité protéique si vaste avec un nombre de gènes si étonnamment faible ?
Cette capacité remarquable est attribuée à un processus connu sous le nom d’épissage alternatif du pré-ARNm. Notre génotype devient en effet notre phénotype à travers plusieurs étapes, notamment la transcription de l’ADN en ARNm par l’ARN polymérase II, suivie du traitement de l’ARNm et de sa traduction en protéine. Chez l’homme, la plupart des ARNm sont un mélange de séquences codantes (exons) et non codantes (introns). L’épissage retire les introns pour former des ARNm matures, permettant une grande diversification du protéome grâce à l’épissage alternatif. Le splicéosome, responsable de l’épissage, se forme sur l’ARNm naissant et est lié à l’ARN polymérase II, influençant ainsi l’épissage alternatif. Cependant, les mécanismes de cette coopération et leur influence mutuelle restent flous.
« Je suis honoré et profondément reconnaissant pour cette Chaire d’excellence de l’ANR et pour son soutien à notre projet. Cette subvention témoigne également de l’engagement de mon équipe et nous permettra d’aborder un défi de taille pour ce projet ambitieux dans cet environnement de recherche exceptionnel qu’est l’IGBMC. Je tiens à souligner que ce soutien financier n’aurait pas été possible sans le précieux appui de l’Inserm, de la Fondation Bettencourt-Schueller et de l’Institut d’études avancées de l’Université de Strasbourg (USIAS). » a réagi Albert Weixlbaumer suite à cette annonce.
crédit photo : ©Alexandre Darmon-Art in Research pour la Fondation Bettencourt Schueller