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Prévenir l’asthme allergique en dissociant les deux canaux calciques responsables de l’inflammation

Occitanie Pyrénées
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A l’Institut toulousain des maladies infectieuses et inflammatoires, Infinity (Inserm / Université Toulouse III – Paul Sabatier / CNRS), l’étude menée par Magali Savignac, chercheuse Inserm et Lucette Pelletier, directrice de recherche à l’Inserm, dans l’équipe de JC. Guéry, met en évidence un nouveau concept permettant de prévenir l’asthme allergique en dissociant les deux canaux calciques responsables de l’inflammation (Cav1.2 et Cav1.3).

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes touchant plus de 4 millions de personnes en France.

Enregistrement d’une entrée de calcium via un canal calcique Cav1.2 et/ou Cav1.3 à la surface d’un lymphocyte Th2. © Inserm 

Les lymphocytes T CD4+ « helper » qui orchestrent la réponse immunitaire, ont un rôle positif dans l’élimination des pathogènes mais sont aussi capables d’induire des pathologies. Ainsi les lymphocytes Th2 contribuent à la lutte antiparasitaire, mais leur réponse exacerbée est au cœur de l’asthme allergique. Les lymphocytes Th2 agissent via la sécrétion des interleukines 4, 5 et 13 (molécules produites par des cellules du système immunitaire, agissant sur d’autres cellules immunitaires pour en réguler l’activité). Si l’on exclut l’immunothérapie allergénique, les traitements actuels de l’asthme modéré sont symptomatiques et comprennent essentiellement des bronchodilatateurs et des corticoïdes. Une voie thérapeutique possible serait de cibler sélectivement la population de lymphocytes Th2.

Ces chercheuses ont précédemment démontré que les canaux calciques dépendant du voltage de type‑L (Cav1), notamment Cav1.2 et Cav1.3 sont sélectivement présents sur les lymphocytes Th2.

Dans cette étude, elles ont montré que l’absence de l’un ou l’autre de ces canaux diminue le développement de l’asthme allergique dans des modèles murins. De plus, ces deux canaux doivent être co-exprimés dans le même lymphocyte T pour déclencher une inflammation allergique des voies respiratoires chez la souris.

Les résultats obtenus sont extrapolables à l’Homme puisque l’expression des deux canaux par les lymphocytes T CD4+ « helper » (qui comprennent les lymphocytes Th2) d’enfants asthmatiques est associée à une augmentation de l’expression des interleukines Th2, toutes délétères dans l’asthme.

Ainsi, cibler un seul de ces canaux suffirait pour offrir des possibilités thérapeutiques dans le traitement des allergies.

Étude menée en collaboration avec l’Institut du Thorax à Nantes, le Centre de Biologie Intégrative à Toulouse et l’Hôpital des enfants au CHU de Toulouse ainsi que des équipes internationales.

Article publié dans Allergy.

Contact chercheuses : magali.​savignac@​inserm.​fr / lucette.​pelletier@​inserm.​fr