Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Vous disposez d'une adresse @inserm.fr, @aviesan.fr, @anrs.fr,
Connectez-vous pour accéder aux pages réservées, pour voir directement
les contenus de votre délégation et pour organiser vos outils Inserm.

Le Laboratoire montpelliérain PhyMedExp a 10 ansRetour avec Alain Lacampagne sur l'histoire de l'unité, ses grandes réalisations et évocation des perspectives à venir.

Occitanie Méditerranée
A+ / A-

Pourriez-vous revenir sur les temps forts de PhyMedExp ?

Alain Lacampagne : PhyMedExp a un peu plus de 10 années d’existence. Sa création est le fruit de réflexions et de collaborations qui ont conduit en 2011 à la fusion de l’unité Inserm ERI25 « Muscle et pathologies » dirigée par Jacques Mercier et de l’unité Inserm 637 « Signalisation calcique et physiopathologie cardiaque » alors dirigée par Sylvain Richard. La vocation de PhyMedExp est de développer une recherche de pointe en physiologie et physiopathologie de l’ensemble des tissus contractiles de l’organisme.

Depuis sa création, l’unité a été en constante évolution grâce à son attractivité locale, nationale et même internationale. PhyMedExp s’est enrichie notamment en janvier 2021 d’un groupe de chercheurs spécialisé dans la vectorisation de composés actifs ouvrant ainsi de nouvelles perspectives sur le versant thérapeutique de nos projets. 

Nous avons également accueilli une 5ème équipe spécialisée dans la génétique des maladies rares neuromusculaires et respiratoires, renforçant ainsi le spectre de compétences pour aller du gène à la fonction. L’unité accueillera au 1er janvier 2022 une 6ème équipe spécialisée dans la physiologie et la physiopathologie vasculaire et endothéliale venant là aussi renforcer nos compétences.

Enfin, grâce à l’obtention d’une chaire d’excellence de l’université de Montpellier et l’I-Site MUSE, PhyMedExp a pu recruter cette année une chercheuse Inserm pour développer une recherche très innovante destinée à explorer les désordres neurocomportementaux et neuro-développementaux chez les enfants atteints de pathologies cardiovasculaires. 

Quelle est l’originalité des travaux portés par les équipes de votre laboratoire ?

A. L. : La force et l’originalité de PhyMedExp reposent sur sa capacité à mener une réelle recherche translationnelle allant du lit du patient au tube à essai ou inversement, dans un contexte de physiopathologie des tissus contractiles. Cette singularité s’explique tout d’abord par l’implantation de l’unité au sein du CHU de Montpellier et dans un second temps par la diversité des personnels qui la composent, chercheurs fondamentaux et cliniciens avec des expertises cliniques et scientifiques complémentaires. L’originalité des travaux de PhyMedExp repose finalement sur le caractère intégratif des travaux de recherche réalisés considérant le patient dans sa globalité. 

De quelles réalisations vos collaborateurs et vous-mêmes êtes-vous les plus fiers ?

A. L. : Il m’est très difficile de répondre à cette question, de peur notamment de ne pas être exhaustif ou d’oublier des travaux majeurs. Cependant, sur la base des travaux réalisés au cours des 10 dernières années il me semble qu’en termes de « success story » en recherche translationnelle je peux citer 3 grands thèmes sur lesquels de nombreux membres de l’unité ont été associés :

  • La mise en évidence des mécanismes physiopathologiques de la dysfonction du diaphragme induite par la ventilation mécanique chez les patients de réanimation, avec l’identification de stratégies thérapeutique et d’amélioration de la prise en charge des patients.
  • le repositionnement de la colchicine dans la prise en charge des patients atteints de pathologies cardiovasculaire.

Quelles sont les perspectives de PhyMedExp pour les années à venir ?

A. L. : Pour la dernière évaluation de PhyMedExp en 2020, nous avons fait le choix de recomposer les équipes sur la base des axes forts identifiés notamment selon des critères bibliométriques. J’espère que ce pari sera gagnant.

Nous avions choisi de mettre l’accent sur des aspect environnementaux dans le contexte notamment des pathologies respiratoires étudiées. Ce choix prend tout son sens avec le financement dans le cadre du PIA4 du projet ExposUM de l’I-site Muse. Cet aspect pourra s’étendre à l’ensemble des pathologies étudiées aux laboratoire (cardioavasculaires, digestives, musculaires, ….).

Il nous faudra poursuivre nos efforts sur l’utilisation de modèles expérimentaux reposant sur la mise en place d’organoïdes à partir de cellules humaines.

Il apparait enfin essentiel de poursuivre notre démarche intégrative qui permettra de mieux comprendre les comorbidités associées à certaines grandes pathologies étudiées au laboratoire.